Publié sur https://paris.indymedia.org/spip.php?article12057
Ce matin, jeudi 29 octobre, à 6h et 6 degrés au thermomètre, ce n’est
pas moins de 150 flics en uniforme doublée d’une cinquantaine de civils
qui viennent pour expulser le 260 rue des Pyrénées. Un déploiement
ahurissant pour les quelques mal-logés qui habitaient à l’intérieur
depuis la fin du mois de juin. Les habitants déjà alertés ont pu voir
s’installer les camions de crs et les spots surpuissants braqués depuis
des mats télescopiques sur la façade du bâtiment. C’est sous ces feux de
la rampe que la porte opposa une résistance héroïque de quinze minutes,
devant être ouverte de l’intérieur par des policiers-cordistes rentrés
par le toit. Ensuite, c’est l’expulsion proprement dite, les habitants,
au nombre d’une dizaine, sont regroupées dans la pièce principale du
premier étage en attendant que ça passe, keufs et huissiers avec
toujours leurs matraques en bandoulière et leurs sourires aux lèvres.
Les personnes présentes obtiennent un contrôle d’identité oral et cinq
personnes parmi lesquelles un bébé obtiennent un hébergement
d’urgence... une semaine dans un hôtel « première classe » à … Cergy
pontoise !
Un peu avant huit heures, tout est fini, les habitants et leurs
affaires sont repoussés hors du « périmètre de sécurité » par lequel le
dispositif policier avait bloqué la rue des Pyrénées et la rue de la
Chine. Elles étaient donc restées vides pendant toute la durée de
l’opération : à trois jours de la trêve hivernale, mieux vaut se
planquer pour mettre des gens à la rue.
Qu’on soit squatteurs ou locataires en défaut de paiement, face à la
multiplication des expulsions, au nettoyage express de Paris , nous ne
nous laisserons pas faire. Quand les maisons sont vides et les loyers
trop chers, occupation !
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