mardi 30 avril 2013

Déclaration internationaliste du 1er mai

http://www.wikirouge.net/wiki/images/thumb/0/09/DrapeauRouge.jpg/226px-DrapeauRouge.jpg


 
 Ce 1er Mai, retrouvez nous sous la banderole commune PC maoïste de France, Organisation Communiste - Futur Rouge :
 
"Pour sortir de la crise,
ni négociation ni illusion parlementaire,
révolution prolétarienne !"
 
A Paris, place de la Bastille sous les arbres en face de l'Opéra, à partir de 12h.
A Clermont-Ferrand, place Delille sous la banderole au départ du cortège à 10h et après la manif à la table.
A Lyon, place Jean Jaurès dans le cortège derrière la banderole, à 10h30.
 
A chaque fois, une caisse de soutien aux grévistes de PSA tournera.
 
Voici la déclaration internationaliste du 1er Mai :

Les masses populaires veulent renverser les gouvernements capitalistes, impérialistes et les gouvernements qui les servent !

Les prolétaires veulent s’unir pour le Parti de la révolution !

Les communistes soutiennent les luttes anti-impérialistes et développent les Guerres Populaires pour la révolution prolétarienne mondiale !

L’impérialisme est le « stade suprême du capitalisme » - une étape de « parasitisme et putréfaction » (Lénine, L’impérialisme, stade suprême du capitalisme). Il s’agit aujourd’hui de l’enterrer au plus vite. La crise du capitalisme est comme une maladie chronique qui le tourmente. Elle crée les conditions pour sa mort.

La crise du capitalisme, c’est avant tout une crise de surproduction : « Au cours des crises, une épidémie qui, a tout autre époque, eût semblé une absurdité, s’abat sur la société – l’épidémie de surproduction. La société se trouve ramenée à un état de barbarie momentanée. » (Marx et Engels, Manifeste du Parti Communiste)

Mais à l’heure où la bourgeoisie intensifie ses efforts pour faire payer la crise aux masses populaires, il est bon de rappeler ce qu’ont écrit Marx et Engels il y a plus de 150 ans dans le Manifeste : « Les armes dont la bourgeoisie s’est servie pour abattre la féodalité se retournent aujourd’hui contre la bourgeoisie elle-même. Mais la bourgeoisie n’a pas seulement forgé les armes qui la mettront à mort : elle a produit les hommes qui manieront ces armes – les ouvriers modernes, les prolétaires. »

Aujourd’hui, le prolétariat mondial n’a jamais été si nombreux. L’ensemble des masses populaires représente au moins 90 % de la population et ce sont ces 90 % qui sont concernés par cette crise et qui ont besoin d’un changement radical de société. « Le mouvement prolétarien est le mouvement autonome de l’immense majorité dans l’intérêt de l’immense majorité. » (Idem)

La crise financière du capitalisme mondial s’approfondit et s’élargit. Les impérialistes se disputent entre eux pour piller tous types de sources (humaines, matérielles) dans les pays arriérés, en plus d’accroître l’exploitation des travailleurs et des classes moyennes dans leur pays afin de surmonter cette crise.

Cela se traduit en Europe et dans les pays capitalistes occidentaux, par une restructuration de la production, du commerce et des services, ce qui entraîne le déplacement de la production dans les pays où le coût de la main d’œuvre est faible, à la destruction massive d’emplois et à l’introduction de nouveaux moyens de production plus modernes pour plus de productivité au détriment de la sécurité et de la santé des travailleurs. En parallèle, les impôts augmentent, les salaires baissent, les prestations sociales diminuent. De manière générale, l’intensification de la crise entraîne que « petits industriels, petits commerçants, tout l’échelon inférieur des classes moyennes de jadis, tombent dans le prolétariat. » (Idem)

Dans les pays opprimés par l’impérialisme, le prolétariat et les peuples des pays d’Afrique, d’Asie et d’Amérique Latine sont soumis au diktat des puissances impérialistes protégées par leurs chiens de garde locaux dont elles se débarrassent lorsqu’ils ne défendent plus ou mal leurs intérêts. Les puissances impérialistes utilisent la politique du « diviser pour mieux régner » et n’hésitent pas à intervenir militairement -à la fois pour soutenir des régimes à leur botte ou pour renverser des gouvernements qui ne leur sont pas favorables- et à provoquer des conflits ethniques et religieux pour protéger leurs intérêts et briser la résistance des peuples à l’oppression. Ils s’appuient sur l’obscurantisme religieux ou le libéralisme laïc pour maintenir coûte que coûte leur domination économique, politique et idéologique. Les classes dirigeantes de ces pays, qu’il s’agisse de puissances montantes du tiers-monde -Chine, Inde, Brésil ou Afrique du Sud- ou de pays opprimés, font tout leur possible pour assurer l’exploitation maximale de la main-d’œuvre et l’accès et le contrôle sur les matières premières dans l’intérêt du système impérialiste.

Dans les pays impérialistes et opprimés, les classes dirigeantes utilisent comme chiens de garde aussi bien les forces réactionnaires de droite que les forces réformistes, sociales-démocrates et révisionnistes qui appliquent leur politique d’exploitation et d’oppression des prolétaires et des masses. Les syndicats officiels collaborent avec les divers gouvernements pour négocier les « mesures d’austérité » et les plans de privatisations afin qu’elles soient acceptées par les travailleurs et qu’ils mettent fin aux luttes qui affrontent les patrons et l’Etat. La conciliation permet toujours aux capitalistes de se renforcer et de poursuivre leur œuvre destructrice en sapant les acquis d’une centaine d’années de lutte de la classe ouvrière.

Dans les pays impérialistes, la droite la plus ouvertement réactionnaire et les réformistes et sociaux-démocrates « de gauche » reprennent sous différentes formes « l’identité nationale », afin de l’utiliser contre les immigrés en vue de renforcer la division du prolétariat et des masses et ouvrant ainsi la voie au fascisme ancien et nouveau. De nombreux partis et organisations populistes, fascistes et néo-nazis prospèrent sur ce terrain fertile cultivé par l’ensemble des forces politiques et institutions traditionnelles. La bourgeoisie défend son système et ses institutions grâce à l’Etat policier et en utilisant également la participation des masses aux élections. C’est pourquoi le prolétariat et les masses doivent développer le boycott électoral et intensifier la lutte des classes.
 
« On a raison de se révolter » (Mao Zedong)

Face à la crise, les prolétaires - les travailleurs des villes et de la campagne - se révoltent. Les ouvriers des usines menacées de fermeture se mobilisent contre les licenciements, les dégradations des conditions de travail, les baisses de salaires et l’augmentation du temps de travail, car ils ne veulent pas payer le prix de la crise. Les paysans et travailleurs agricoles résistent et occupent parfois des terres. Les masses se mobilisent contre les expulsions de logement, les augmentations d’impôts, les attaques sur leur environnement, le démantèlement des services publics, les attaques contre les libertés syndicales et contre les droits de la jeunesse, des femmes, etc.

Ces luttes ont lieu dans tous les pays du monde, comme ceux des travailleurs de l’automobile et de la métallurgie en France, en Belgique, en Allemagne et en Italie ; des mineurs en Espagne, tandis que les masses se battent contre les expulsions de logement ; et comme la grande lutte étudiante au Canada, et dans d’autres pays également, contre les attaques sur l’éducation et la hausse des frais.

Mais aussi comme en Inde où des centaines de millions de travailleurs ont fait grève ; ou en Afrique du Sud, où les mineurs se sont révoltés contre les classes dirigeantes noires et blanches qui exploitent et oppriment les travailleurs ; ou au Brésil, où des paysans pauvres et sans-terres occupent les terres qu’ils travaillent.

Dans les pays arabes, en particulier en Tunisie et en Egypte, malgré les manœuvres des impérialistes pour protéger leurs intérêts et soutenir les nouveaux chiens de garde, malgré le camouflage de ces derniers sous le masque de la religion dont ils se servent pour exploiter les travailleurs et le peuple et étouffer la juste révolte pour qu’elle ne se transforme pas en révolution, les masses populaires se fraient un chemin et apprennent de leurs erreurs, pour une véritable Révolution de Nouvelle Démocratie, qui ne peut être atteinte sans la direction de la classe ouvrière ; ce qui soulève la question de la stratégie révolutionnaire, de la lutte armée, et de la construction d’un parti d’avant-garde.

Les impérialistes et leurs interventions ne sont pas en mesure d’arrêter et d’éteindre les luttes anti-impérialistes dans le monde, de la Palestine à l’Irak, l’Afghanistan, l’Amérique latine, pas plus que ne le pourront les nouvelles interventions impérialistes en Libye, Syrie, Mali.
 
On ne peut pas faire la révolution de manière pacifique !

Le monde est en bouillonnement, la décantation idéologique s’opère peu à peu, avec des avancées et des reculs, dans les rangs du prolétariat et des masses autour de la prise de conscience de la crise et de la nature de l’impérialisme, et la nécessité de le renverser et de construire une nouvelle société sur les cendres de l’ancienne.

Dans cette nouvelle vague de lutte et de résistance, nous devons soutenir et consolider la lutte pour la libération des peuples et pour la nouvelle démocrate, vers le socialisme et le communisme. C’est le contexte dans lequel une potentielle nouvelle vague de la révolution prolétarienne mondiale émerge et se développe. Elle a comme points de référence et d’ancrage stratégiques les guerres populaires dirigées par les partis maoïstes.

La Guerre Populaire est la façon la plus avancée pour faire la révolution, nous devons donc la soutenir dans chaque pays où elle est organisée, préparée par l’accumulation des forces et appliquée aux conditions concrètes de chaque pays. Dirigée par le PCI(maoïste), la Guerre Populaire en Inde résiste avec succès aux attaques de l’ennemi et parvient à s’étendre et grandir. La Guerre Populaire se déroule également aux Philippines sous la direction du Parti Communiste des Philippines, qui défend le maoïsme. Au Pérou, elle continue malgré l’action d’un courant liquidationniste. En Turquie, la lutte révolutionnaire dirigée par les maoïstes avance en accord avec la stratégie de la guerre populaire. Dans d’autres pays, de nouvelles initiatives et avancées sont en préparation.

Nous devons construire et consolider les partis prolétariens pour la révolution, les partis de type nouveau, les partis communistes marxiste-léniniste-maoïste, dans nos pays respectifs, en tenant compte de notre expérience passée et en l’appliquant à la situation actuelle du système impérialiste d’aujourd’hui. La Guerre Populaire en Inde, comme les autres Guerres Populaires, montre que cette voie est possible.

Cela a été clairement exprimé le 24 Novembre 2012 à Hambourg par la grande Conférence Internationale de Soutien à la Guerre Populaire en Inde, où des centaines de représentants d’organisations révolutionnaires et anti-impérialistes et de partis et organisations maoïstes de plus de vingt pays ont appelé à s’unir et à renforcer la lutte des classes dans chaque pays. Ce fut un grand exemple d’internationalisme. Nous devons aller de l’avant pour renforcer encore plus et donner une forme organisationnelle à l’internationalisme prolétarien.

Nous devons poursuivre l’unité internationale des communistes dans le monde vers la construction d’une nouvelle organisation internationale pour lutter ensemble contre l’impérialisme et la réaction et marcher ensemble vers une nouvelle Internationale Communiste, pour le socialisme et le communisme. 
 
Prolétaires et peuples opprimés de tous les pays, unissez-vous !

A bas l’impérialisme et tous ses chiens de garde !

Vive l’internationalisme prolétarien !

Vive la révolution prolétarienne mondiale !
 
Parti Communiste (maoïste) d’Afghanistan ;
Parti Communiste d’Inde (M-L) Naxalbari ;
Parti Communiste maoïste de France ;
Parti Communiste maoïste – Italie ;
Parti Communiste Révolutionnaire – Canada ;
Mouvement Communiste Maoïste, Tunisie ;
Democracy and Class Struggle – Pays de Galles – Etat Britannique ;
Comité de Construction du Parti Communiste maoïste de Galice – Etat Espagnol ;
Gran Marcha hacia el Comunismo – Etat Espagnol ;
New Marxist Study Group (NMSG) - Sri Lanka ;
Solidarity of People Struggle - Indonésie ;
Organisation Communiste - Futur Rouge – Etat français ;
Servir le Peuple et Sheisau Sorelh (médias révolutionnaires maoïstes) – Occitanie - État français ;
Parti Communiste Maoïste – Turquie/Nord Kurdistan - France

vendredi 26 avril 2013

PSA : les grévistes d'Aulnay à Géodis Achères

Info PSA

Les grévistes de PSA Aulnay sont à Géodis Achères, qui approvisionne l'usine PSA de Poissy en faisceaux électriques et panneaux de portes. L'usine de Poissy est bloquée.

D'autre part, le chômage partiel est reconduit pour 1 mois à Aulnay avec l'annulation de l'équipe de l'après-midi jusqu'au 31 mai inclus.


mercredi 24 avril 2013

PSA : Les ouvriers d'Aulnay rassemblés devant le siège de PSA

Quelques images des ouvriers d'Aulnay rassemblés ce matin devant le siège de PSA à la Grande Armée à Paris.








 

Des nouvelles de Goodyear et PSA

Goodyear et répression d'Etat

Suite à la garde à vue d'hier de 6 ouvriers de Goodyear Amiens Nord, 4 passeront en jugement le 16 septembre prochain. 2 sont repartis sans poursuites. «La répression anti-syndicale du gouvernement continue (...). Pourquoi ces salariés au lieu des 400 qui étaient présents ?» « On pensait avoir vécu le pire sous Sarkozy, c'était sans compter sur l'équipe Hollande. » « Voilà la seule réponse du gouvernement : tandis quelques-uns de nos camarades sont placés en garde à vue, 1 170 autres attendent une solution et craignent pour leur avenir. Hollande a oublié ses promesses électorales et le monde ouvrier, » a déclaré Mickaël Wamen.

Cela tombe le jour où le gouvernement déclare être opposé à la loi d’amnistie sociale, visant à la base à relaxer les syndicalistes des poursuites qu'ils subiraient lors de conflits. Cette position du gouvernement est le fruit de la lutte de classe : les luttes s'aiguisent, la bourgeoisie fait tout pour que le conflit ne s'étende pas, le gouvernement sert les intérêts de la bourgeoisie plutôt que ceux des ouvriers. Xavier Mathieu a d'ailleurs affirmé ce matin que lorsqu'il avait entendu parlé Alain Vidaliès, main droite de Jean-Marc Ayrault : "Je croyais que j'entendais parler quelqu'un du MEDEF !".

PSA

La nouvelle est également tombée que l'usine d'Aulnay pourrait fermer dès cette année. La direction de PSA met en avant la grève et les mauvais chiffres pour précipiter la fermeture du site d'Aulnay. 

D'autre part, les 4 licenciés n'ont toujours pas été réintégrés tandis que d'autres pourraient voir des poursuites leur tomber dessus dans l'avenir.

Ce matin se déroule un rassemblement contre la distribution des dividendes aux actionnaires de PSA devant le siège social de PSA, avenue de la Grande Armée à Paris. Voici le communiqué de la CGT PSA :

AG des actionnaires de PSA : des décisions scandaleuses et révoltantes !

Communiqué de presse de la CGT PSA

Un contexte très particulier
Cette assemblée générale se tient dans un contexte très particulier :
La direction s’apprête à mettre en œuvre, dans les prochaines semaines, son plan de 11 000 suppressions d’emplois, comprenant notamment la fermeture d’Aulnay et 1 400 licenciements à Rennes. Les salariés d’Aulnay, en grève depuis le 16 janvier, pour obtenir un CDI pour tous et une préretraite pour les anciens, se heurtent à une direction intransigeante qui prétend qu’elle n’a pas les moyens de satisfaire les revendications.
Lors des discussions salariales, la direction a annoncé qu’il y aurait 0 % d’augmentation générale des salaires en 2013, ce qui se traduira par une perte de rémunération pour les salariés du groupe.
La direction a annoncé dans les prochaines semaines l’ouverture de discussions sur un « accord de compétitivité » pour baisser le « coût du travail », à la sauce de ce qu’elle a fait à SevelNord (blocage pluriannuel des salaires, suppression de RTT, mobilité forcée…).
 
Des propositions révoltantes
Tout ceci n’empêche pas M. Varin de mettre à l’ordre du jour de l’assemblée des actionnaires des résolutions absolument scandaleuses :
Résolution n°15 et 16 : L’accord de l’assemblée des actionnaires est sollicité pour autoriser M. Varin à acheter, avec l’argent de l’entreprise, des actions PSA en Bourse (opération dite de « rachat d’actions ») pour un montant pouvant aller jusqu’à 320,44 millions € et l’autoriser à détruire tout ou partie des actions PSA achetées.
Résolution n°17 : L’accord des actionnaires est sollicité pour l’attribution d’actions gratuites aux mandataires sociaux et « à certains salariés choisis par le Directoire », c’est-à-dire aux dirigeants de l’entreprise ! Pour la modique somme de 0,85 % du capital social soit 30,1 millions €. Un joli bonus qui ne dit pas son nom !
 
La CGT constate qu’on est bien loin de la description catastrophiste que M. Varin veut donner de la situation financière de l’entreprise et qu’en tout état de cause, la priorité reste encore d’enrichir les plus riches.
 
La CGT exige le retrait immédiat de ces résolutions scandaleuses et demande que les 350 millions € que M. Varin est prêt à gaspiller en rachat-annulation d’actions et en distribution d’actions gratuites soient utilisés pour financer, à Aulnay comme à Rennes, une préretraite à partir de 55 ans, afin d’éviter le licenciement de seniors qui n’ont que très peu de chances de retrouver un travail.
 
M. Montebourg et M. Louis Gallois resteront-ils silencieux ?
Cette politique de rachat-annulation d’actions, qui avait coûté à l’entreprise plus 3 milliards ces 14 dernières années, avait été critiquée en juillet 2012 par M. Montebourg suite au rapport Sartorius. 
La CGT interpelle le Ministre ainsi que le représentant du gouvernement au sein du Directoire PSA, M. Louis Gallois, devant cette gabegie. 
Ce gaspillage continuera t-il dans un silence complice ?
 
Rassemblement de protestation organisé par la CGT de PSA
Mercredi 24 avril à partir de 9h, 75 avenue de la Grande Armée
Seront présents les salariés en grève d’Aulnay depuis 15 semaines ainsi que des délégations des usines du groupe.

mardi 23 avril 2013

Goodyear : GAV pour syndicalistes

INFO Goodyear

5 ouvriers CGT de Goodyear sont en garde à vue ce matin à Nanterre.

Plus d'infos à venir...

PSA : Les ouvriers d'Aulnay à Saint Ouen - production bloquée !

INFO PSA

Tôt ce matin, une trentaine d'ouvriers d'Aulnay sont entrés dans l'usine de Saint Ouen.
Briefing de prises d'équipe perturbés et production arrêtée.

Plus d'infos à venir...

vendredi 19 avril 2013

Rencontre : Répression d'Etat, Résistance Ouvrière !

 

Dans l’état actuel de la crise du capitalisme, le chômage a atteint un niveau record, de plus en plus de personne se rendent compte de la casse terrible à laquelle ce système nous mène. Face à la dégradation de la situation, les travailleurs et travailleuses luttent pour défendre leurs droits.

Cela commence à faire peur au gouvernement qui, soucieux de défendre la propriété privé des moyens de production, emploie la force pour maintenir ce système où la majeur partie travaille pour les profits de la minorité. Nul doute que la répression va entrainer un renforcement de l’Etat policier et s’amplifier contre les ouvriers en lutte, dans les quartiers populaires, les universités, etc.

Cette évolution est l’illustration de la montée d’une nouvelle forme de fascisme.

Face à ces attaques, la volonté de lutte des Goodyear qui ont combattu les forces de répression montre bien qu’à la force on ne peut qu’opposer la force.

Nous devons forger nos outils pour mener la lutte de classe jusqu’au bout :

  • Une organisation syndicale qui défendra nos intérêts de classe contre l’Etat bourgeois, le patronat et les conciliateurs.
  • Une direction politique qui se bat pour un changement radical de société.
     
Notre stratégie de lutte est :
  • Elargir et amplifier sur tout le territoire la défense de nos droits légitimes.
  • Etablir un rapport de force qui fasse reculer l’Etat capitaliste et son appareil répressif.
Puis passer à l’offensive pour en finir avec ce système et enlever l’appareil de production à la bourgeoisie capitaliste, pour que la classe ouvrière prenne en main la direction de l’économie et bâtisse une société nouvelle au service des besoins du peuple.


Rencontre publique
Samedi 20 avril 2013
à 15h45 au CICP
21 ter rue voltaire - métro rue des Boulets (ligne 9) - Paris

Avec la présence d'ouvriers grévistes de PSA Aulnay


Front Révolutionnaire Anticapitaliste/Antifasciste et Populaire
lacausedupeuple[at]gmail.com
lacausedupeuple.blogspot.fr

PC maoïste de France 
drapeaurouge[at]yahoo.fr 
drapeaurouge.over-blog.com


PSA : Action à gare de l'Est

Ce matin, les grévistes de l'usine PSA d'Aulnay se sont rendus à la gare de l'Est pour informer et mobiliser le soutien autour de la lutte. 

Ce midi, un barbecue est prévu à l'usine avec les Goodyear, les Faurecia et plusieurs autres sous-traitants. 

Quelques photos de l'action :








mercredi 17 avril 2013

NDDL : Attaque des flics après "Sème ta ZAD"



De retour de Sème ta ZAD

Nous sommes allés ce week-end à Notre-Dame-des-Landes, pour la manifestation "Sème ta ZAD"  de mise en culture et de lutte contre l'aéroport porté par Jean-Marc Ayrault.

Plusieurs cortèges sont partis le matin, outils sur l'épaule prêts à travailler la terre et à réaliser les chantiers prévus par les paysans et paysannes et les habitants et habitantes.




 

 



 




 
Après les manifs du matin, des prises de parole ont eu lieu : le réseau COPAIN (Collectif des Organisations Professionnelles Agricoles INdignées par le projet d’aéroport), l'ADECA (Association de Défense des Exploitants Concernés par l'Aéroport), une déclaration de soutien envoyée par des organisations paysannes indiennes ( à retrouver sur NDDL – Inde – déclaration de soutien de la coordination des mouvements de paysans indiens), et plusieurs mises au point sur le fonctionnement de la ZAD et de la journée. 



Voici la déclaration d'ouverture en fichier audio :


Difficile d'estimer le nombre de personnes présentes car la ZAD ressemblait à une ruche, avec des gens partout, affairés à droite à gauche, malgré de nombreux chantiers annulés par le mauvais temps.


Nous avons pu voir quelques installations agricoles en devenir, comme cette serre...


 ...ainsi que la cabane flottante, Kerstank !


C'est en nous rendant à la Vache Rit, lieu de résistance historique au projet d'aéroport, que nous avons rencontré le président de l'ADECA dont voici une interview très riche :





Ci-dessous, un article sur ce que représente la lutte de Notre-Dame-des-Landes publié dans la Cause du Peuple n°18 :

La lutte à Notre-Dame-des-Landes


Alors que se tient du 4 au 6 janvier le festival FestiZAD, l’opposition populaire au projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes (44) ne cesse de grandir.

La manifestation de réoccupation du 17 novembre sur le lieu même de la ZAD (Zone d’Aménagement Différée, devenue Zone à Défendre !), notamment, a montré à la fois un saut quantitatif et qualitatif dans la mobilisation.

Le nombre, d’abord : 40.000 personnes, cela faisait bien longtemps que l’on n’avait pas vu autant de monde dans une manifestation non-syndicale en pays nantais. C’est un saut important par rapport à la grande manifestation du 24 mars qui avait groupé 12.000 personnes ainsi que plusieurs centaines de tracteurs. Au-delà du nombre, la mobilisation montre que l’opposition est passée à une nouvelle phase, marquée par :

L’unité dans l’action établie à la base entre militants anticapitalistes, militants écologistes progressistes nantais et les travailleurs, chômeurs et retraités du nord Loire. Les divergences, assez profondes, entre militants anticapitalistes et militants associatifs écologistes et politiques se sont tues face aux nécessités concrètes de la défense de la terre et de lutte contre la répression. On a vu suite à cette manifestation des paysans, des ouvriers, etc. travaillant ensemble sur des chantiers de réoccupation, selon des plans conçus par les étudiants de l’école d’architecture de Nantes, avec des matériaux acquis avec certaines entreprises de BTP et d’outillage qui pratiquent des rabais. De même, des associations reversent une partie du produit de leur vente pour financer notamment les achats nécessaires à ces chantiers.

Une certaine maturité dans l’organisation concrète de la résistance aux expulsions, en termes de communication, de défense des lieux d’occupation face à la police, en termes de conditions matérielles d’accueil, de restauration, d’hébergement d’un grand nombre de personnes pour assurer la résistance aux expulsions.

Un rejet croissant des opportunismes. C’est apparu clairement lors de la manifestation du 17 novembre. Jean-Luc Mélenchon, secrétaire du Front de gauche, a été conspué, de même que les dirigeants d’Europe Ecologie-Les Verts venus la veille à grand renfort de caméras désemmurer un squat. Dénoncer les squatteurs et les résistants dans la presse locale et se draper dans leurs habits pour aller pavoiser dans les JT, voici la tactique opportuniste et réactionnaire des Duflot et cie. Ils ne peuvent faire oublier qu’ils sont dans la gestion quotidienne des collectivités locales (mairies, département, région) aux côtés du PS.

La construction de nombreux comités de soutien dans toute la Bretagne et au-delà. Il y en aurait plus de 200. Ils assument des tâches d’information, de liaison, de solidarité directe (déplacements sur place pour assister aux mobilisations) ou indirecte (collectes, etc.). La lutte s’élargit et cela se voit également à travers la multiplication des actions en dehors de l’agglomération nantaise, par exemple l’occupation du chantier Vinci du centre commercial Alma à Rennes le 19 décembre, mais aussi les très nombreux bombages dans toute la France contre les locaux du PS, les permanences de ses élus.

Pour qui en doutait, la réponse policière et intransigeante du gouvernement Ayrault montre clairement qu’il n’est là que pour représenter le pouvoir des monopoles capitalistes. Il l’a déjà montré en cautionnant les licenciements massifs de travailleurs, à PSA et ailleurs. C’est un exemple de plus qui doit faire s’évanouir toute illusion sur la volonté de la social-démocratie d’engager la moindre réforme sociale d’envergure.

Aux yeux des capitalistes, les enjeux sont clairs. Il s’agit d’ouvrir un nouveau champ de profit au nord de l’agglomération nantaise, un territoire « vierge » qui fait saliver industriels et promoteurs depuis les années 70. Pour nous, il s’agit en premier lieu de défendre l’accès à la terre, l’agriculture paysanne en nord Loire.

Dans cette perspective, on ne peut se satisfaire des succès déjà acquis et se sentir rassuré sur les capacités d’auto-organisation populaire et sur le foisonnement des initiatives locales, sans se préoccuper de l’issue final de la lutte, comme le font certains. Soit l’aéroport se construit, et alors la spéculation foncière, l’artificialisation des terres, le saccage de leur environnement poussera toujours plus les travailleurs, les chômeurs, les retraités du nord Loire rural dans la misère et la dépendance. Soit l’aéroport ne se construit pas, le bocage est préservé, les habitants de la ZAD peuvent continuer à travailler leur terre, à y vivre.

Mais quelle qu’en soit l’issue, la lutte contre l’aéroport doit déboucher chez ceux qui y participent sur la conscience que seule la lutte politique, la lutte pour le pouvoir du prolétariat peut mettre définitivement fin à tous ces projets barbares qui profitent aux capitalistes. Car les monopoles, c’est encore et toujours l’exploitation des travailleurs, l’appropriation privée des ressources et des activités utiles à tous : régie privée de l’eau, des ordures ménagères, etc. La lutte devra se prolonger aussi longtemps que les monopoles capitalistes existeront et que le pouvoir prolétarien ne sera pas établi fermement. Car c’est à la seule condition qu’elle soit débarrassée des logiques de concurrence et de productivisme à la recherche du profit maximum que l’agriculture paysanne supplantera l’agro-industrie, produit du mode de production capitaliste.

C’est ainsi que la lutte contre l’aéroport de NDDL pose la question du territoire, la question de la contradiction entre ville et campagne. Dans cette perspective, c’est la question du mode de production et de la propriété des outils de production qui est centrale : voulons-nous une économie au service des intérêts du capital financier basée sur la recherche du profit immédiat maximal au détriment du bien-être de la majorité et de notre environnement ou une économie au service de la majorité travailleuse et basée sur la recherche de la satisfaction des besoins communs ? Voulons-nous une économie où le producteur est à la merci du capital financier et en concurrence permanente avec les autres pour pouvoir survivre ou une économie où le producteur, main dans la main avec les autres, est le rouage de base de la satisfaction des besoins collectifs ? Répondre à cette question trace la ligne de démarcation et nécessite de reconnaître la nécessité de la conquête du pouvoir politique par le prolétariat.

Dans ce processus de conscientisation, la tâche des communistes est considérable. Car c’est encore les conceptions démocratico-bourgeoises et écologistes qui prédominent et, bien souvent, l’indifférence. Le travail politique dans la classe ouvrière nantaise sur la question de l’aéroport est complétement délaissé par les syndicats de travailleurs, alors que leur capacité d’action est réelle dans le secteur du bâtiment et pourrait contribuer à paralyser le projet. Les directions réformistes ont la responsabilité de cet immobilisme.

Cette lutte est gagnable, et qui plus est contre un projet soutenu directement par le premier ministre actuel, c’est pourquoi elle est si importante. Chaque victoire compte dans cette phase historique où la classe ouvrière et le prolétariat en général est sur la défensive, ou nous devons tous réapprendre à relever la tête. 

lundi 15 avril 2013

PSA : Manif dans l'usine d'Aulnay

Aujourd’hui, lundi 15 avril 2013, une importante manifestation s’est déroulée dans l’usine PSA d’Aulnay. Il s’agissait de montrer l’unité et la solidarité face à la direction qui a licencié 4 grévistes. Celle-ci s’en est prise à 4 camarades sur la base de faits ridicules : avoir joué du tambour, de la guitare, avoir jeté un œuf qui aurait « blessé » un cadre,… Bref, ce ne sont que des excuses que la direction a trouvé pour essayer de casser la grève avec l’aide de ses cadres et huissiers mercenaires qui sont à l’affut de la moindre petite chose qu’ils pourraient reprocher à un gréviste.  

 Devant l'usine avant la manif'

Ces derniers sont en effet sur le dos des grévistes en permanence, entretenant un climat de pression. Les cadres viennent de partout en France et sont changés régulièrement. Voici d'ailleurs la feuille des consignes que le patron donne à ses « pots de fleurs » :



Pour en revenir à la solidarité, les grévistes ont affirmé clairement que les 4 copains licenciés restaient à leurs yeux des ouvriers grévistes faisant partie de l’effectif. La grève ne peut s’arrêter tant qu’ils ne sont pas réintégrés, l’AG a été suffisamment claire à ce niveau. Evidemment, du côté de la direction, il s’agit de focaliser l’attention sur la lutte antirépression plutôt que la lutte plus générale pour la sauvegarde de l’emploi. 

 L'Assemblée Générale

Mais l’effet que cela a sur la grève est qu’elle est renforcée, déterminée et combattive face à un patron qui semble prêt à ne rien lâcher pour pouvoir détruire l’avenir de familles entières par la fermeture d’une usine aussi grande et moderne qu’Aulnay. La crise lui permet de réorganiser son appareil de production pour pouvoir répondre à la loi fondamentale du capitalisme : la recherche du profit immédiat maximum.

En concentrant la production en France dans quelques usines qui marchent au pas, avec des augmentations des cadences et des conditions de travail dégradées, PSA veut faire une leçon de la façon de réorganiser la production pour tirer plus de profits. Ceux d’Aulnay qui sont partis à l’usine de Poissy en reviennent dégoûtés. Les conditions de travail, le rythme, la pression y sont trop durs. En plus, il y a tout à parier que l’usine finira également par fermer là-bas, car elle est concernée par les 11 000 suppressions de postes sur l’ensemble du territoire.

Voilà donc la logique stupide du capitalisme : concentrer la production, augmenter les cadences, allonger le temps de travail alors que de plus en plus d’ouvriers se retrouvent sur le carreau ! Mais la manif combattive et dynamique de ce matin est la réponse claire des ouvriers et ouvrières de PSA face au plan d’ensemble de la bourgeoisie contre la classe ouvrière. Il suffit de regarder ces quelques photos et d’écouter cette prise de son à l’intérieur de l’usine pour comprendre leur détermination :

 







Après cette manifestation, une délégation de grévistes est partie rencontrer une nouvelle fois les ouvriers de PSA Saint Ouen. Ces derniers, ainsi que les ouvriers de PSA Poissy, viendront d’ailleurs à Aulnay remettre une collecte de soutien qu’ils ont récolté. 

Ce que pose comme question cette grève de façon globale, c’est clairement la construction du mouvement d’ensemble. La rencontre du 20 avril prochain (voir Rencontre : Répression d'Etat, Résistance Ouvrière !) sera l’occasion d’en discuter avec des camarades de PSA pour que l’on puisse avancer ensemble dans la construction du rapport de force général.

En attendant, réintégration des camarades licenciés de PSA Aulnay !
Pour les copains, on lâche rien !

A bas les cadences infernales !

Vive la grève pour le droit au travail !

La Cause du Peuple

PSA : Les ouvriers et ouvrières d'Aulnay au Conseil National du PS