lundi 30 septembre 2013

26 octobre 2013 : Tous à Lannemezan en soutien à Georges Ibrahim Abdallah !!

Liberté pour Georges Abdallah !
30 ans de prison, 30 ans de résistance !

Georges Ibrahim Abdallah, militant communiste libanais âgé de 62 ans, arrêté à Lyon en 1984, a été condamné à la réclusion à perpétuité pour des actions revendiquées par les Fractions Armées Révolutionnaires Libanaises (FARL). Il entrera le 24 octobre 2013 dans sa 30ème année de détention. 
 
C’est un résistant qui a combattu l’invasion israélienne du Liban en 1978. Il a combattu, notamment comme membre du Front Populaire de Libération de la Palestine, contre l'occupation de la Palestine.
 
Il a terminé sa peine de sûreté depuis 1999. Son maintien en captivité est un choix politique de l’État français appuyé par Israël et les États-Unis. A ce sujet, la DST (service secret français) a déclaré en 2007 : « Personnalité emblématique de la lutte anti-sioniste, la libération de Georges Abdallah constituerait sans nul doute, au Liban, un évènement. Il sera probablement fêté comme un héros à son retour dans son pays, mais aussi par différentes mouvances engagées dans la lutte révolutionnaire ».
 
Le rejet de sa huitième demande de libération conditionnelle en avril 2013, après de nombreuses manœuvres politico-judiciaires, montre bien la volonté de ne pas le libérer. Ce qui lui vaut cet acharnement, c'est de rester un militant anti-impérialiste et pro-palestinien implacable et de n'avoir jamais renié ses opinions.
Au Liban, dans le Monde arabe, mais aussi en Europe et dans le reste du monde, la lutte pour sa libération s'amplifie. Car seule une forte mobilisation populaire fera sortir Georges Abdallah de prison. Nous appelons à un rassemblement le plus large possible, le samedi 26 octobre 2013 à 14h à Lannemezan devant la prison où il est enfermé. Pour reprendre ses mots « Ensemble, camarades, nous vaincrons et ce n'est qu'ensemble que nous vaincrons ».

Palestine vivra, Palestine vaincra !

Libérez Georges Abdallah !



Manifestation le 26 octobre 2013
 Rendez-vous à 14 heures devant la gare de Lannemezan
 
Liste des signataires : CLGIA (Collectif pour la Libération de Georges Ibrahim Abdallah), Comité Libérons Georges 33, Collectif Libérons Georges Abdallah PACA, Comité Solidarité Georges Lille, Collectif “Bassin minier”pour la libération de Georges I. Abdallah, Abna Philistine, AFPS Nord-Pas de Calais, AL (Alternative libertaire), Les Amis de Karl Marx, CADH (Commission arabe des droits humains), CAPJPO-EuroPalestine, Coup Pour Coup 31, Égalité (Belgique), Fondation Éva (La Réunion), Fondation Frantz Fanon, FUIQP (Front Uni des Immigrations et des Quartiers Populaire), Génération Palestine, Gers-Palestine, ISM-France (International Solidarity Movement), JERF (Jeunesse Émigrée Réunionnaise en France), Libertat!-Esquèrra revolucionària d'occitània, Comité "Libérez-les!" de soutien aux prisonniers et réfugiés politiques (59-62), OC Futur rouge, OCML-VP (Voie prolétarienne), OCL (Organisation communiste libertaire), OPA 33 (Orchestre poétique d'avant-guerre), Collectif 66 Paix et Justice en Palestine, Collectif Palestine libre (Toulouse), PCF-Grenay, PCF 62, PCmF (PC maoïste de France), PIR (Parti des indigènes de la République), Prisoners’ Family & Friends Association (Belgique), Résistance (Lille), ROCML, SDC (Sortir du colonialisme), Secours rouge (Belgique), SRA (Secours rouge arabe), Commission pour un Secours Rouge International, Comité pour un SRI (Baiona), Stop Apartheid Toulouse...

Communiqué de la Voix des Rroms suite aux propos racistes de Valls

Suite aux propos racistes de Valls sur le "problème rom", l'association La Voix des Rroms a réagit, exigeant sa démission et son inscription à une formation civique. Voici leur communiqué, suivi de l'extrait de l'interview (gerbante) de Valls à France Inter :

 Valls: démission et formation civique!

M. Manuel Carlos Valls a grandement besoin d’une formation civique comme celle à laquelle est soumise la délivrance d’un titre de séjour pour les personnes étrangères. En effet, bien que Français depuis 1982, M. Valls ne semble pas encore avoir assimilé correctement les principes et les valeurs fondamentales de la République dont il est ministre de l’Intérieur. Il en a largement fait la preuve en soutenant encore aujourd’hui que les Rroms «ont des modes de vie extrêmement différents des nôtres et qui sont évidemment en confrontation» avec les populations locales.

La voix des Rroms tient à rappeler qu’environ 97% des Rroms vivant en France sont citoyens français et que, par conséquent, en tant que Rroms, ils n’ont pas « vocation à revenir en Roumanie ou en Bulgarie.», comme le prétend M. Valls avec un populisme dégoûtant pour tout citoyen. Concernant les Rroms roumains ou bulgares, ces derniers n’ont pas à être désignés distinctement et traités différemment de leurs concitoyens non-rroms.

La situation de quelques 15.000 Rroms de citoyenneté roumaine ou bulgare qui survivent dans des bidonvilles n’est pas un « problème rom », comme se plaisent à la dire les autorités. Elle est la conséquence logique d’une politique xénophobe et populiste initiée par l’ancien ministre de l’Intérieur Nicolas Sarkozy et poursuivie jusqu’aujourd’hui. Cette exclusion, partie intégrante de la crise du logement, qui touche presque 4 millions de personnes en France, est sciemment entretenue à des fins de manipulations électoralistes.

Une personne qui met en danger la paix sociale comme le fait M. Valls avec ce discours huntingtonien n’a pas sa place au gouvernement. C’est pourquoi La voix des Rroms demande sa démission de M. Valls et son inscription à une formation civique avec un programme sur au moins les premières phrases de la constitution française : « La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l'égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d'origine, de race ou de religion. ». Obligatoire pour tous les étrangers sollicitant un titre de séjour, et dans une stricte exigence d’égalité, une telle formation devrait aussi être accessible à un ministre en voie de reconversion.

 

lundi 23 septembre 2013

Retour du Bloc Rouge sur la manif antifa à Marseille



Nous étions des milliers samedi 14 septembre à Marseille pour manifester contre le Front National et le fascisme. Parmi les antifas et les diverses organisations se trouvait le Bloc Rouge, composé de militant.e.s maoistes de tout l'Etat français. De nombreux tracts de l'OC Futur Rouge et du PC maoïste de France ont été diffusés, ainsi que des exemplaires de la Cause du Peuple, le journal du FRAP.

À la fin de la manifestation, la dispersion a été ordonnée, mais nous étions nombreux à vouloir rester et continuer, malgré le manque de combativité d'une partie du cortège. Si beaucoup de militant-e-s souhaitaient poursuivre l'action, nous manquions d’une organisation et d’une coordination entre groupes préalable à la manifestation pour ce faire, ce qui prouve la nécessité  d’organiser la solidarité à la base et dans l’action.

Nous saluons l'initiative d'une manifestation antifasciste et contre le FN. Le Bloc Rouge sera présent dans les autres luttes !

DERRIÈRE LE FASCISME, SE CACHE LE CAPITAL,
LA LUTTE ANTIFASCISTE EST INTERNATIONALE !

LES FACHOS N'ONT RIEN INVENTE,
RACISME ET RÉPRESSION SONT DÉJÀ  A L’ÉLYSÉE !

Bloc Rouge
FRAP - OCFR - PCMF










vendredi 20 septembre 2013

PSA : grève du mercredi 18 septembre

La mobilisation à PSA contre l'accord de compétitivité a encore pris de l'ampleur avec 2300 grévistes sur l'ensemble du groupe :

Vesoul (avec FO ) 600
Sochaux (avec CFDT) 600
Poissy 350
Rennes 120
Trémery 120
Mulhouse (avec Unsa) 110
Valenciennes 100
St Ouen 80
Aulnay 80
Borny 40
Caen 40
Charleville 20

A Paris, un rassemblement a eu lieu devant le siège de PSA avenue de la Grande Armée.

Les graines de la grève d'Aulnay commencent à germer, et ce n'est qu'un début !

Voici le communiqué de la CGT du groupe (cliquez pour agrandir) :


Paris : rassemblement pour Pavlos (photos) + arrestations

Suite au rassemblement d'hier soir en hommage à Pavlos, militant et rappeur antifasciste grec assassiné par des néonazis de L’Aube dorée, 38 militants antifascistes se sont fait arrêtés.

Ci-dessous les photos publiées sur le site de La Horde  http://lahorde.samizdat.net/2013/09/19/paris-rassemblement-pour-pavlos-photos/

La Cause du Peuple


Environ 500 personnes se sont rassemblées aujourd’hui place Saint-Michel pour rendre hommage à Pavlos, militant et rappeur antifasciste grec, assassiné par des néonazis de L’Aube dorée.

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jeudi 19 septembre 2013

Grèce : les manifs antifascistes virent à l’affrontement

Publié sur http://www.rue89.com/rue89-culture/2013/09/18/grece-stupeur-apres-lassassinat-rappeur-antifa-killah-p-245819

Le rappeur grec Pavlos Fyssas, connu sous le nom de scène Killah P, a été tué par un militant néonazi affilié à l’Aube Dorée, dans la nuit de mardi à mercredi à Athènes, devant un café d’un quartier populaire du Pirée.

L’artiste, connu pour son engagement dans le mouvement antifasciste, est décédé dans la nuit à l’hôpital de Tzanio, des suites de ses blessures à l’arme blanche. L’annonce de sa mort a jeté la stupeur en Grèce.

Affrontements entre antifas et policiers

Alors qu’une partie du service public était en grève et défilait calmement ce mercredi dans plusieurs villes grecques pour protester contre la réforme de l’administration et l’austérité budgétaire qui touchent de plein fouet les fonctionnaires, des manifestations antifascistes se sont organisées en mémoire du rappeur.

Sur les lieux du drame à Athènes (5 000 personnes selon un photographe de l’AFP) mais aussi à Salonique (environ 6 000 manifestants) et Patras, les manifs ont rapidement tourné à l’affrontement avec les forces de l’ordre. Une foule de vidéos témoignent de la violence des heurts.

Heurts à Athènes, le 18 septembre 2013
Heurts à Salonique, le 18 septembre 2013
A Athènes, des renforts de police ont contenu tant bien que mal les débordements, selon l’agence de presse grecque ANA. A Salonique et Patras, la police a répliqué aux jets de pierres et de bouts de bois par des tirs de gaz lacrymogène.
Nikos Smyrnaios, maître de conférence en sciences de l’information et de la communication (en France), s’inquiète sur son blog d’une « escalade possible » et relaie une vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux depuis cette nuit, témoignant, selon son auteur, de l’infiltration de policiers en civil et militants d’extrême droite dans les cortèges.

Vidéo postée dans la nuit de mercredi à jeudi

« Quinze à vingt fascistes »

Pour rappel, le site indépendant EnetEnglish rapportait ce mercredi qu’« un groupe de quinze à vingt fascistes, portant des T-shirts noirs, des bottes et pantalons militaires, déployés » dans la rue, aurait hélé le rappeur de 34 ans, qui se promenait alors avec sa petite amie et un autre couple.
L’agresseur présumé a été appréhendé peu après par la police, selon l’AFP. Après avoir sommé sa femme de jeter sa carte du parti, retrouvée peu après par la police, l’homme de 45 ans a reconnu appartenir au parti néonazi de l’Aube dorée (7% des suffrages aux dernières législatives) et avoir agi avec un motif politique.
Le parti fasciste, connu pour ses attaques racistes et dont plusieurs députés sont poursuivis pour violence, dément toute implication. Mais avoir nié l’affiliation du meurtrier au mouvement, il a fini par la reconnaître.

Morceau de Killah P
Dans un climat social extrêmement tendu, Petros Constantinou, leader du parti anticapitaliste Antarsya, dénonçait peu avant sur la radio Skai la passivité des agents de police présents non loin des lieux de l’altercation, passivité confirmée par un témoin de la scène, dont la version des faits a été relayée sur le site indépendant Okeanews.

Le rappeur grec Killah P (@ISakellariadis Via Twitter)
Aux apostrophes adressées au Premier ministre conservateur Antonis Samaras pour l’exhorter à condamner officiellement l’assassinat, ont répondu les appels au calme du président Carolos Papoulias :
« J’en appelle à un réveil social et institutionnel, à la volonté politique de lutter contre cette ignominie. Nous avons tous le devoir de ne pas laisser les portes ouvertes au fascisme. »

Daniel Cohn-Bendit réagit

Le chef du groupe des Verts au parlement européen, Daniel Cohn-Bendit, réagissait peu avant ça à la mort du rappeur par voie de communiqué, et dénonce « la menace mortelle pour la démocratie grecque » qu’est devenue Aube dorée :
« Il faut que l’Union européenne comprenne, après l’assassinat commis par Aube dorée, qu’un changement radical de la politique européenne en Grèce est nécessaire. Face à une population désespérée, l’émergence d’un fascisme meurtrier menace non seulement la stabilité de la société grecque, mais aussi de l’UE. Ce meurtre abject ne fait que renforcer la décomposition sociale en Grèce. Il est temps que nous, Européens, nous nous réveillions avant qu’il ne soit trop tard. [...]
Il faut que le gouvernement réagisse vigoureusement en arrêtant le coupable, et en étudiant sérieusement la possibilité d’interdire Aube dorée, écartant le risque de toute complaisance avec une organisation meurtrière. »

Manifestation pour sauver la Maternité des Lilas

Grande manif de soutien pour sauver la Maternité des Lilas 
le 21/09 à 11h, 
départ devant la mairie des Lilas.
Venez nombreux !

Voici "Lilas où t'es" le nouveau clip réalisé par le personnel de la Maternité des Lilas, sur l'air de Papaoutai de Stromae

A regarder et à diffuser à vos contacts !

Et on n'oublie pas de signer la pétition de soutien http://www.change.org-maternitedeslilas


Merci à tous !

mercredi 18 septembre 2013

Paris : rassemblement pour Pavlos « Killah P », antifa grec assassiné

 Publié sur http://lahorde.samizdat.net/2013/09/18/paris-rassemblement-pour-pavlos-killah-p-antifa-grec-assassine/


À l’appel de l’initiative des étudiants et travailleurs grecs à Paris,  rassemblement jeudi 19 septembre à 19h, à la place Saint-Michel :
pavlos-fyssas

Le musicien de hip-hop et militant antifasciste Pavlos Fyssas est mort. Il a été froidement assassiné par un membre du parti Néo-nazi, Aube Dorée le 17/09/2013. L’antifasciste a reçu des coups de couteau directement au niveau du cœur devant de dizaines des personnes avec la tolérance des forces policières qui ont refusé d’intervenir.

Cet assassinat intervient cinq jours seulement après l’attaque meurtrière des néonazis d’Aube Dorée contre des militants du PC grec qui faisaient un collage dans un quartier ouvrier de Pirée. Ces événements font partie d’une grande série des agressions, des ratonnades et des assassinats des immigrants et des militants antifascistes qui ont eu lieu pendant les dernières années.

Dans un pays où le taux du chômage atteint 28%, où la plupart des travailleurs sont soit licenciés soit au chômage technique, où le 20% de la population vit sous le seuil de pauvreté, les néonazis en pleine collaboration avec le gouvernement grec poursuivent une attaque contre l’ennemi intérieur. Chaque travailleur qui ne baisse pas la tête devant les attaques du capital, chaque immigrant qui essaie de gagner sa vie, chaque femme qui défend ses droits, chaque résistance contre la politique gouvernementale est qualifié « d’ennemi intérieur ». L’Aube Dorée est devenu l’amortisseur parfait de la colère populaire née par le désastre humanitaire provoqué par le gouvernement et la Troïka.

Le gang d’assassins a « bien » choisi les dates des attaques. Au moment où les enseignants menacés de licenciement descendent dans la rue avec une participation à la grève qui monte à 90%, au moment où les travailleurs d’autres secteurs rejoignent les enseignants en lutte, les néonazis jouent le seul rôle qu’ils connaissent depuis 70 ans, celui de l’écrasement de chaque voix libre.

La mort de Pavlos Fyssas n’est pas en vain. Elle rend plus décisives la lutte antifasciste et la lutte des travailleurs contre le gouvernement, la Troïka et l’Aube Dorée, le bras dur du capitalisme.

Les morts de Clément Méric et de Pavlos Fyssas doivent être les derniers crimes des criminels fascistes et néonazis.

Ni en France, ni en Grèce ! Solidarité internationale !

mardi 17 septembre 2013

La Cause du Peuple n°20 est sortie !

La Cause du Peuple n°20 est sortie ! A demander à lacausedupeuple@gmail.com.
Consultez la page des anciens numéros de la Cause du Peuple.




ÉDITO
La Cause du Peuple n’est pas parue depuis le mois de mai. Avions-nous abandonné la lutte contre la bourgeoisie ? Bien sûr que non ! D’ailleurs sur notre blog, à travers des tracts, on pouvait voir que nous étions présents sur le terrain de la lutte des classes.

Nous avons lutté aux côtés des ouvriers de PSA qui ont occupés leur usine pendant plusieurs mois pour conserver leur emploi. Nous avons comme eux beaucoup appris. Nous avons soutenu les ouvriers de Goodyear, manifesté aux côtés des autres forces antifascistes pour rendre hommage à Clément Méric, avons soutenu la Révolution en Inde, soutenu les initiatives pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah. Bref, la Cause du Peuple n’est pas morte ! Ces derniers mois, c’est juste que le travail de terrain a pris le pas sur la rédaction du journal.

Au premier trimestre 2013 a commencé un travail intense pour accélérer le processus d’unification des communistes maoïstes de France, qui s’était amorcé lors de la réunion internationale de soutien à la Guerre Populaire en Inde à Hambourg en novembre 2012. Ce processus s’est renforcé durant la lutte des ouvriers de PSA, puis au cours de la semaine de formation organisée par le PCmF et l’OC-Futur Rouge cet été. C’est cette dynamique qui va permettre de mettre en place dans plusieurs villes en France des comités du Front Révolutionnaire Anticapitaliste/Antifasciste et Populaire (FRAP) et de développer le contenu et la diffusion de la Cause du Peuple.

La lutte exemplaire des ouvriers de PSA a été une lutte de classe exemplaire à bien des égards. Les ouvriers syndiqués (principalement à la CGT) et aussi à Sud, n’ont pas pris les décisions seuls, mais ont unis les ouvriers syndiqués et non-syndiqués dans un comité de lutte, les décisions étant prise en assemblée générale des grévistes. Les pressions patronales ont été de toutes sortes (chantage, menace de mise à pied, licenciement, etc.) sans compter « l’embauche » de cadres d’autres usines comme garde-chiourmes chargés de surveiller et ficher les grévistes, intimider les non-grévistes et empêcher qu’il y ait une grève massive. L’organisation interne a été particulièrement poussée, les tâches de chacun définies. Une association a été formée, ce qui a permis d’organiser le financement de la grève et de verser un salaire minimum de compensation aux grévistes grâce à l’argent de la solidarité. Les grévistes de PSA ont multiplié les interventions sur les autres usines du groupe, mais n’ont pas réussi à ce que la grève s’étende à l’ensemble des usines du groupe, voire à d’autres secteurs de l’automobile et au-delà. Néanmoins, des graines ont été plantées.

La convergence des usines en lutte n’est pas suffisante, car quand la grève est finie, quand il n’y a pas fermeture de l’usine, chacun retourne à sa structure syndicale ou reste non-syndiqué, les liens entre ouvriers se desserrent. Quand l’usine est fermée, chacun se recase comme il peut. De plus, les autres usines qui n’ont pas été en lutte n’ont pas de lien entre elles, de comité de base unitaire.

Comme on peut l’observer, les centrales sont fortement critiquées parce qu’elles ne sont pas d’accord avec la création de comités unissant syndiqués et non-syndiqués, pas plus qu’elles ne sont d’accord avec les liaisons horizontales entre travailleurs. Cette situation pose la question d’un organisme permanent au niveau national ayant pour charge d’organiser la résistance contre le patronat et contre l’Etat dans une première étape. En clair, il nous faut un Front Ouvrier Révolutionnaire qui unisse au-delà des structures syndicales et de la diversité des secteurs et situations professionnelles tout en les prenant en compte.

La classe ouvrière ne doit pas être isolée des autres couches populaires, mais être l’élément dynamique du Front Uni, du FRAP.

Le gouvernement PS qui dirige aujourd’hui l’Etat capitaliste, poursuit la même politique de liquidation des conquêtes sociales que ses prédécesseurs par des tripatouillages ayant pour objectif de faire payer la note aux plus démunis (retraités, jeunes, couches intermédiaires, etc.), en augmentant la TVA, la CSG, les impôts, en allégeant par diverses méthodes les charges patronales. L’accord flexi-sécurité, dit ANI, permet la flexibilité du travail, c’est-à-dire la facilité du licenciement, la réduction du temps de travail avec baisse de salaire imposée aux travailleurs ou augmentation du temps de travail sans augmentation salariale, etc.

Soit disant pour combattre la délinquance produite par la montée massive du chômage et de la misère, l’Etat renforce sa police, fiche la population par le croisement des fichiers, les communications Internet, les portables, le fichage sélectif des goûts, idées de chacun, les cartes diverses, etc.

Outre la montée du fascisme (FN et groupes fascistes et nazis violents et radicalisation de la bourgeoisie), on assiste à la pénétration de l’idéologie du FN : islamophobie au nom de la lutte contre le terrorisme, xénophobie contre les Rroms, utilisation des préjugés pour diviser la classe ouvrière, homophobie, anticommunisme en toile de fond. Une partie de la droite reprend à son compte ces idées, notamment en mobilisant contre le mariage pour tous où se sont illustrés violemment les groupes fascistes et néo-nazis.

Le gouvernement PS, non content d’être celui de la « réforme » du capitalisme contre les conquêtes et les intérêts des travailleurs, est celui du renforcement de l’appareil d’Etat policier. Par ses mesures antisociales et son incapacité à résoudre la crise, il est en partie responsable de la montée du fascisme, il creuse le lit du fascisme.

Le gouvernement PS, socialiste en paroles mais impérialiste dans les faits, agit comme la droite. Avec l’impérialisme américain dont il est un chien courant, il est prêt à partir dans une guerre aventureuse en Syrie, à la grande joie des marchands de canons tels les Dassault et compagnie. Ce gouvernement soutient les manipulations de l’impérialisme américain prenant pour prétexte l’utilisation des armes chimiques, qui ont servi à l’époque à Bush pour envahir l’Irak et éliminer un dictateur rebelle. L’invasion de l’Irak a créé le chaos que l’on sait, opposant sunnites et chiites.

En Egypte et en Tunisie, les islamistes ont succédé aux anciens chiens de garde et ont voulu imposer leur doctrine au peuple révolté contre la misère. Les masses populaires (laïcs ou croyants unis) se sont dressées contre la doctrine des islamistes. Cela continue en Tunisie. En Egypte, l’Armée a fait un coup d’Etat, a repris la situation en main et réprime violemment les islamistes. Elle en profite pour mettre au pas les comités populaires opposés aux islamistes dans les quartiers.

Comme nous l’avons vu, ce qu’il manque chez nous, comme dans les pays arabes ou dans d’autres pays, c’est une direction politique ayant une stratégie révolutionnaire pour en finir avec la bourgeoisie impérialiste et les chiens de garde de tout acabit, c’est un Front Uni du Peuple contre le capitalisme et la montée du fascisme, c’est aussi avoir une organisation capable de combattre l’ennemi. L’histoire nous enseigne que sans direction, sans un Parti communiste réellement révolutionnaire, les luttes de la classe ouvrière et du peuple sont récupérées par la réaction et les réformistes qui maintiennent la dictature de la bourgeoisie contre ceux qui produisent. La bête immonde du fascisme n’est pas morte et grandit au fur à mesure que la crise se développe, que la répression et que les interventions militaires frappent celles et ceux qui se soulèvent contre la domination impérialiste.

Cette direction existe ou est en train de se former : en Inde sur un tiers du pays et aux Philippines, la guerre populaire dirigé par le PC maoïste se développe ; elle se poursuit au Pérou ; se prépare au Bengladesh, au Manipur ; dans différents pays d’Amérique du Sud, dans plusieurs pays d’Europe, mais aussi au Maroc et en Tunisie, des partis maoïstes se reconstruisent.


Continuons et développons la dynamique,
créons partout des comités du FRAP !


SOMMAIRE 

Lutte de classe
Arrêtons l’hécatombe, passons à l’offensive (p.3)
Solidarité avec les ouvriers de Michelin (p.5)

Lutte pour le logement

Clermont-Ferrand (p.5)

Analyse
 

FdG : entre contradictions et tromperie (p.7)

Antifascisme
 

Derrière le fascisme se cache le Capital (p.9)
Communiqué AFA-Paris Banlieue (p.10)
Sur l’islamophobie (p.10)
Rafle à Barbès (p.11)
Les Rroms à Vaulx-en-Velin (p.13)


(in)Justice de classe
 

Libérez Georges Abdallah (p14)

Anticolonial

Sur la Réunion et l’anicolonialisme (p.14)

International
 

Mobilisation au Brésil (p.15)
Répression en Inde (p.17)
Contre l’intervention en Syrie (p.19)
Grève de la faim au Maroc (p.21)


Culture

Histoire de l’immigration (p.21)
Diaz : un crime d’Etat (p.23)


Sur la mobilisation à PSA

Ci-dessous un petit compte-rendu que nous avons reçu par mail sur le mouvement à PSA contre l'accord de compétitivité.

A noter que demain, mercredi 18 septembre, est une journée d'action sur tous les sites. Un RDV est prévu à 10h devant le siège parisien, avenue de la Grande Armée.

La Cause du Peuple






Après le gros débrayage à PSA Mulhouse, la colère s’étend dans l’ensemble du groupe PSA


Vincent Duse, ouvrier du montage et militant CGT sur le site PSA Mulhouse,
membre du Conseil Politique National du NPA pour le Courant Communiste Révolutionnaire


A trois mois de la fin de la grève sur le site de Aulnay-sous-bois contre la fermeture, et grâce au vote des accords dits de « compétitivité » par le gouvernement Hollande-Ayrault, la direction de PSA vient de déclencher une attaque en règle contre les salaires sur l’ensemble des sites. Heureusement, la riposte ne s’est pas fait attendre. Ces attaques comprennent : a) un blocage des salaires qui pourrait durer pendant trois ans 3 ans, alors que par ailleurs les prix n’arrêtent pas de grimper. ; b) la suppression de la prime d’ancienneté versée par PSA après 20 ans de boîte, ce qui entraîne en moyenne des pertes de plus de 50 euros par mois ; c) la baisse de la prime de nuit (ou nuit partiel) qui passerait de 18% à 15 % et qui ferait perdre 170 euros par mois à certains salariés ; d) la suppression de la prime de rentrée de 187 euros versée fin août et qui ne fait en réalité que compenser sur un période de 4 semaines la prime de panier que les salariés ne touchent pas pendant les congés ; e) la suppression pour les sites qui en bénéficiaient de la subrogation (le système de maintien de salaire en cas de maladie) qui évite des pertes de salaire en cas d’arrêt ; f)le non-paiement des samedis obligatoires, avec la mise en place d’un compteur et d’une régularisation en fin d’année (ce qui permet à PSA de « compenser les samedis par des périodes de chômage imposé » ; la baisse du paiement des journées de chômage partiel qui serait de 84 % contre 90 % aujourd’hui. Il s’agit d’une attaque majeure qui vise à baisser sensiblement la part des salaires dans les dépenses du groupe PSA. Au total, la direction PSA affiche sa volonté de faire 100 millions d’économie sur le dos des salariés soit l’équivalent de 1000 € net par salarié et par an ! En s’appuyant sur la défaite de la grève de quatre mois des camarades d’Aulnay, la direction avait cru bénéficier d’un rapport de forces où la elle pouvait tout se permettre.

Mais la riposte n’a pas tardé, et pas forcément là où on l’attendait...

Dès le vendredi 6 septembre, c’est à dire le lendemain de l’annonce des mesures de compétitivité à PSA Mulhouse, on sentait le bon accueil reçu dans les ateliers de Ferrage, Mécanique, CPL et Montage à l’égard du défilé des militants CGT. En Mécanique certains salariés arrêtait le travail pour écouter ce que nous avions à leur dire sur le fait que la seule solution pour contrer cette attaque contre nos vies serait la mobilisation et la grève. Ça discutait bien dans tous les ateliers et même si l’ambiance n’était pas tout de suite à la lutte et au mouvement de grève, nous avons remarqué un changement dans l’état d’esprit par rapport à la possibilité d’une bagarre.

Le lundi 9 il y a même eu un arrêt de travail au secteur QCP (en bout de chaîne), une équipe où il y a une majorité d’ouvrières. Elles ont décidé de se mettre en grève une demi-heure par jour pour protester contre l’accord, en commençant dès ce lundi, malgré la pression de la CFDT et de la CFTC qui leur disait de ne pas débrayer, qu’on ne savait pas encore ce qu’il en était et qu’il fallait attendre. Elles ont tout de même cessé le travail à 6 avec des sérieuses prises de bec avec la direction.

Dans ce contexte, la journée d’action du 10 septembre prenait un tout autre contenu et la question du lien entre les attaques à PSA et la question des retraites était donc posée dans les faits.

La CFDT, la CFTC et leur manœuvre risquée

Le mardi matin en arrivant à l’usine nous découvrons un appel fait par ces deux syndicats pour un débrayage d’une heure sur chaque tournée... le mercredi 11 ! C’était évidemment une tentative d’éviter que la colère qui montait à PSA Mulhouse puisse confluer avec la journée d’action interprofessionnelle et imprimer à celle-ci un caractère plus combatif. Nous l’avons bien compris. D’autant plus qu’aucun de ces deux syndicats n’appelle au retrait pur et simple ni du projet de réforme sur les retraites (qu’ils soutiennent) ni des mesures prises par PSA pour lesquelles ils demandent des « contreparties ». Avec les camarades de la CGT, nous avons néanmoins décidé d’appuyer leur proposition, car nous savions que le front unique, même partiel, sur cette mesure précise allait donner du courage aux ouvriers et ouvrir la possibilité de déborder le cadre de l’action proposée.

Et nous avons eu raison. Après une participation pas exceptionnelle à la manifestation de mardi (mais avec un taux de grève pas ridicule non plus) le lendemain à la première heure plus de 500 ouvriers ont arrêté le travail et ont défilé dans les ateliers. Ils étaient 850 dans l’ensemble de la journée. Personne ne s’attendait à une telle adhésion, historique dans un site ou rien de cette ampleur ne s’était passé depuis la grève de 1989 lorsque des milliers d’ouvriers ont arrêté la production pendant sept semaines pour réclamer des augmentations de salaires entre autres. La CFDT et la CFTC étaient visiblement inquiètes des forces qu’elles avaient aidé à déchaîner sans forcément le vouloir. Elles ont essayé à tout prix de limiter l’action en proposant aux ouvriers de ne pas défiler dans les ateliers mais d’aller plutôt devant le bureau de la direction qui se trouve... à l’extérieur du site ! Une partie des ouvriers a refusé de les suivre et a continué leur tour de l’usine. Quant à FO, comme à son habitude elle était la seule à ne pas être dans le mouvement, et à se ranger du côté des syndicats des cadres (CFE-CGC). Face à un accord de compétitivité qui serait une véritable boucherie pour les ouvriers, sa direction ose aujourd’hui nous dire que les grévistes mettent en danger le groupe ! Et prétendre que ce qui a été obtenu après le débrayage de mercredi est en fait dû à la négociation ! Chacun pourra mesurer à quel point ce syndicat est « indépendant », comme il le clame : oui, certes, mais des salariés et pas du patron.

La direction prend la mesure du danger

Avant même que la deuxième équipe arrive ce mercredi, la direction du groupe PSA avait déjà reculé sur une partie des mesures, et ce pour l’ensemble des salariés du groupe. C’est la preuve du danger que l’on représente. La prime de rentrée est maintenue, la prime d’ancienneté serait intégré aux salaires pour ceux qui en ont le droit aujourd’hui (mais pas pour ceux qui en auraient dans l’avenir), la prime de nuit est maintenue et le non-paiement des samedis obligatoires est limité. En fait, l’explosion de colère dans un site réputé « pacifique » comme celui de Mulhouse a tiré le signal d’alarme sur la possibilité d’un effet contagion.

Le recul partiel de la direction n’a pas pour autant suffi. L’après-midi on a été encore 350 à débrayer dans une ambiance très combative. Le matin comme l’après-midi l’arrêt de travail a largement dépassé la durée proposée à la base. A l’équipe de nuit, qui n’était pas concernée par l’appel au débrayage, 50 ouvriers de l’emboutissage sur 60 ont arrêté le travail pendant une heure malgré une grosse pression de la direction. Toute cette combativité s’est exprimée alors même que le jour de la grève comme le lendemain des briefings ont été organisés par la direction pour nous expliquer que l’on n’avait rien compris, que tout ça était un malentendu. A ces réunions les salariés ne se sont pas laissés embobiner, ils exprimaient leur colère et beaucoup ont même refusé d’y assister. Parmi ceux qui restaient, nombreux étaient ceux qui disaient clairement que, même allégé, le projet restait inacceptable.

Et le mouvement commence à faire tache d’huile...

Le mercredi même Varela, le directeur de l’usine de Sochaux, s’est fait hué devant des milliers de salariés lors d’une présentation de la nouvelle 308. « Varela, pas touche à ma paie, pas touche à mes droits ! » disait une affiche. Résultat, la direction a décidé de terminer sa présentation plus tôt que prévu. Et on ne s’est pas arrêtés là : à Poissy, 17 caristes de l’atelier de montage ont débrayé pendant deux heures, et jeudi à Vesoul 300 grévistes de l’équipe du matin ont mis totalement à l’arrêt le site et ont bloqué l’entrée et la sortie des camions. Vendredi 13, 200 salariés de l’équipe du matin se mettaient également en grève à Sochaux.

Vers une action coordonnée inter-sites !

Depuis quelques jours l’idée d’un débrayage coordonné sur tous les sites faisait son chemin dans la tête des militants syndicaux et la date initialement évoquée était le 25 septembre. Mais au vu de l’actualité et des réactions de la part des salariés, cette date devra être sans doute avancée à la semaine prochaine. Elle peut marquer un point d’inflexion dans l’organisation d’une bagarre nationale capable de faire plier la direction.

Pour les ouvriers la nécessité d’un mouvement sur tous les sites va de soi. A Mulhouse certains étaient surpris (et ensuite ne cachaient pas une pointe de fierté) lorsqu’on leur disait que l’action qui avait commencé à faire reculer la direction n’avait concerné que le site de Mulhouse.

Construire l’unité et avancer dans l’auto-organisation pour gagner

Le succès du débrayage à Mulhouse montre que même dans des sites avec peu d’expérience de luttes ces dernières années la colère monte et qu’il y une disposition à se battre. Il montre aussi qu’il y a chez les salariés une aspiration légitime à l’unité car on a besoin d’être soudés pour affronter la direction. C’est pourquoi il est urgent d’avancer vers la mise en place d’un cadre intersyndical dans chaque site et à l’échelle du groupe.

Nous ne nous trompons pas, comme nous le disions au début, sur le fait que les dirigeants de la CFDT et la CFTC n’ont pas la moindre intention de mener une bataille jusqu’au bout pour le retrait de toutes les mesures du plan de compétitivité. Néanmoins il existe aujourd’hui des nombreux syndiqués de ces deux organisations qui veulent se battre et exercent de fait une pression sur leurs dirigeants. Si leurs dirigeants lâchent l’affaire en cour de route, ce sera une expérience précieuse qui ne fera que renforcer les équipes combatives.

Mais ce cadre intersyndical ne suffit pas. Il faut que les travailleurs se saisissent de l’avenir du mouvement et prennent eux même les décisions. Ce pourquoi il faut commencer à mettre en place site par site des comités de lutte avec des représentants élus dans chaque atelier ou secteur, quelque soit leur syndicat et qu’ils soient syndiqués ou non. Cela peut démarrer par des réunions de secteur et des réunions syndicales ouvertes aux non-syndiqués jusqu’à être en mesure d’avancer vers ce type d’organisation. Les syndicats devront ensuite se soumettre aux décisions de la base. Une prochaine étape serait de coordonner ces comités à l’échelle nationale avec un comité inter-sites qui décide d’un plan de lutte qui devra passer forcément par la grève pour gagner contre la direction.

Il faut bloquer les accords de competitivité partout !

PSA n’est en fait que le cas le plus emblématique de ce qui est en train de se passer dans de nombreuses entreprises avec des effets sur des dizaines de milliers de salarié-e-s : à STX Saint-Nazaire, à la Française de Mécanique à Douvrin, à Ascométal, à Behr France, à la SBFM à Caudan (groupe Renault), dans le groupe ELBA, à Michelin, chez Renault... Et cela ne va faire que s’accélérer puisque la loi n’a été validée et publiée que mi-juin, et c’est à partir de maintenant qu’elle va se mettre en place !

Dans ce contexte, une lutte à l’échelle de l’ensemble du groupe PSA peut devenir un exemple pour des milliers de salarié-e-s qui vont subir les mêmes attaques, voire pire, avec les accords de compétitivité. Elle pourrait aussi devenir un moteur pour la lutte contre la nouvelle attaque du gouvernement, celle sur les retraites. Nous, les militants combatifs et révolutionnaires du groupe PSA avons donc une grande responsabilité et beaucoup de travail devant nous !

13/09/2013

lundi 16 septembre 2013

A bas l'intervention impérialiste en Syrie !

 

Lutte du logement à Clermont Ferrand

 
Vendredi 13 septembre :
 
Cela faisait deux semaines que la place de Jaude était occupée par les sans logis et leurs soutiens. Lundi 2 septembre, 350 personnes se retrouvaient à la rue, parmi elles de nombreux sans papiers et demandeurs d’asiles. Au soir, elles se sont réfugiés dans l’église des Minimes, place de Jaude. Mardi matin à 4h, les occupants ont été pris pour cible par des fascistes (ou flics?) qui ont tenté de faire bruler l'Église, forçant ainsi à son évacuation.
Les sans-logis, les réseaux militants et des clermontois se sont donc mobilisés pour répondre aux besoins sanitaires les plus urgents en installant un campement sur le parvis de l’église.
 
La première semaine, il y a eu 3 manifestations de 500 à 800 personnes. La mobilisation et la solidarité se sont développées de manière ascendante.
Mais la semaine suivante, c'est une chape de plomb qui s'établie autour du lieu d'occupation. Les forces de répression se mobilisent et les flics sont de plus en plus nombreux autour du campement. Parallèlement les lieux se vident petit à petit, face à la pression croissante les sans logis, pour la plupart des demandeurs d'asile, se réfugient au Gymnase... tenu par la croix rouge et l'État français, coupant ainsi court à la solidarité de la place de Jaude. Face à cela, le mouvement décide de garder la place de Jaude en temps que point d'accueil et d'information.
Jeudi quelque fascistes et plus tard les CRS ont tenté de faire pression sur le lieu, les personnes présentes ont su les repousser.
 
Ce vendredi, les CRS ont rejeté les personnes encore présentes, hors de la place qu'elles occupaient. Une militante a été arrêtée, le reste a été matraqué. Refusant la répression, face à l'arrestation de l'une des nôtres, une quarantaine de personnes se rassemblent aux cris de "libérez notre camarade" devant la préfecture puis devant le commissariat central à Montferrand.
Face à la répression de l'état bourgeois, c'est la solidarité qui fait ses preuves.
 
Demain samedi aura lieu la fête de l'égalité et de la diversité, organisée par la mairie de Clermont Ferrand, responsable (in)direct de la répression du mouvement des sans logis. Nous devons à tout pris faire qu'elle ne se déroule pas comme prévu. Il faut la troubler, exiger :
- aucune poursuite contre la militante
- la régularisation de tous les sans papiers
 
et organiser la réquisition prolétarienne des logements vides
Lutte du logement à Clermont Ferrand

vendredi 13 septembre 2013

La mobilisation à PSA s'étend

 
 
A Sochaux, en ce moment, un débrayage a lieu au secteur Montage, depuis 9h30 à l'appel de la CGT, sur le même ras le bol salaire/compétitivité qu'à Mulhouse mercredi (800 à 900 grévistes) et à Vesoul hier (environ 300 gréviste) et les autres usines du groupe notamment Valenciennes et Borny.
 
Environ 200 grévistes sont donc en train de défiler, dans une ambiance combative, le cortège ayant tendance à grossir ...
 
Une grève s'organise pour le 18 septembre, date à laquelle la direction propose aussi des négociations qu'elle avait prévu pour le 25, mais qu'elle a avancé face au mouvement de grève.

Voir le tract de la CGT sur la grève à Mulhouse : http://www.aht.li/2144240/Succes_debrayage_11-09-2013.doc

Ci-dessous, quelques réactions d'ouvriers sur la grève à Vesoul :

"Rien n’entre, rien ne sort ! Il y en a marre de trimer dur et de voir que l’argent, il n‘est que pour les actionnaires…"

"Ce sont bien les salariés qui ont décidé d’arrêter le travail" (Martial Mérat, délégué central cégétiste) "Nous, nous soutenons et encadrons l’action pour dire clairement : ça suffit ! La direction qui veut nous imposer son nouveau contrat social doit prendre en compte le ras-le-bol de nombreux salariés devant les attaques sur leur pouvoir d’achat."

"Ajoutez le gel des salaires jusqu’en 2016, la perte de certaines primes et le tableau est complet !" "Avant, en travaillant quelques samedis, on pouvait s’acheter une télé ! Maintenant..."

"Demain, un salarié pourra être muté entre Vesoul, Sochaux et Mulhouse par une simple lettre recommandée. S’il ne répond pas dans le mois, il subira un licenciement économique individuel sans indemnité. Vous croyez que l’on va accepter ça sans broncher ?"

Soirée de solidarité avec les prisonniers politiques du Maroc

L'association " Solidarité avec Le peuple Marocain" ( S L P M ) organise une soirée de solidarité avec les/et de soutien aux/ prisonnier(e)s démocrates marocain

Ils /elles sont des dizaines de jeunes hommes et femmes qui croupissent dans les geôles de la monarchie absolue dans des conditions inhumaines à causes de leurs appartenances au mouvement du 20 Février, aux syndicats ouvriers et agricoles, aux diplômé(e)s chômeurs(ses), aux étudiants(es) de l'Union Nationale des Etudiants du Maroc ( U N E M )et à cause de leurs opinions critiques vis à vis du régime répressif( poètes , chanteurs ... blogueurs...) ...Ils (elles)  étaient torturé(e)s ,jugé(e)s à des peines iniques ( de 08 mois à 10ans fermes) sans aucun respect des droits de l'homme .Ils(elles) purgent leur peine dans des conditions inhumaines, inacceptables et révoltantes qui les a poussé à des grèves de la faim illimitée.

 Ils(elles) ont besoin de notre solidarité et de notre soutien.
 
 la France est le premier partenaire économique du Maroc. Les gouvernements français, de gauche comme de droite , ont toujours soutenu le régime absolu et sanguinaire de Hassan II. Ils continuent de soutenir son fils ,Mohammed VI , en dépit des crimes et des atteintes graves, politiques , économiques et culturelles perpétrés contre notre peuple et contre sa jeunesse depuis plus de 50 ans de règne !!!

 A tout et toutes les démocrates et épris de justice de manifester leur soutien aux/ et exprimer leur solidarité avec les/ prisonnier(e)s démocrates marocains.
 
 Soutenez nous! Informez vos réseaux...venez nombreux!
 
 pour plus de renseignement concernant les prisonniers politiques Marocains tapez : prisonniers marocains ; sur Google ,You tub, Dailly-motion etc... 

 


En solidarité avec les prisonniers politiques démocrates marocains, l’association
Solidarité avec Le Peuple Marocain (SLPM)
organise une soirée théâtre
SAMEDI 21 SEPTEMBRE 2013 à 20h30
au THEATRE DE REZE
Rue Guy-Le Lan
44400 Rezé
 
Entrée : Adulte : 8€ ; - de 15 ans : 5€ ; - de 5 ans : gratuit

Pour tout renseignement, contactez
 
Sandra 06 61 69 03 65
Aziz 06 65 42 41 56
On n’est pas sorti du tiroir

 
 
Vous ne le savez peut-être pas, mais les chaussettes à force de faire corps avec l’humain, parlent, pleurent, rient, se mettent en colère, enfin vivent quoi !
Surprises ! Surprises !
Une pièce de Nathalie DEWOITINE, mise en scène Emmanuel TUDEAU, par l’atelier du Théâtre Balivernes de Châteauthébaud

 

jeudi 12 septembre 2013

Plus de news sur la mobilisation à PSA

Ce matin mercredi 11/09, de 5 H 30 à 7 H 00, gros débrayage de 500 salariés à Peugeot-Mulhouse, les deux chaînes de production quasi bloquées, aux cris de "non à la baisse des salaires", "Non à la flexibilité" (par différentes mesures, les salaires son baissés d'environ 1 200 euros annuellement, les salariés peuvent être mutés à Sochaux ou Vesoul ); le plus gros débrayage depuis 1989. Débrayage la nuit passée également dans l'atelier de Forge. Nouveau débrayage cet après-midi .
 
Au total, 850 salariés ont débrayé aujourd'hui mercredi 11 septembre à Peugeot Mulhouse aux cris de "non au travail du samedi", "non aux baisses de salaires", "non à la flexibilité"... dans une chaude ambiance. La direction a annoncé aussitôt quelques petits reculs. Mais les discussions compétitivité reprennent demain...

A Peugeot Sochaux, le même jour, dans le cadre du lancement de la nouvelle 308, le directeur de Sochaux a réuni aujourd'hui dans des espèces d'immenses meetings, 7 000 ouvriers en deux fois. Il s'est fait hué, conspué, et a dû partir en n'ayant pas pu finir de parler. Hier à la manifestation pour les retraites, de jeunes salariés de Sochaux criaient "Hollande à la chaîne".

Poursuite du mouvement à PSA sur plusieurs sites

Plusieurs nouvelles du côté de la mobilisation à PSA contre l'accord de compétitivité :

A Mulhouse cette nuit, débrayage à l'emboutissage : 50 ouvriers sur 60 pendant 1 heure malgré les pressions et le baratin de la direction. Les presses sont à l'arrêt.

Hier à Poissy, débrayage de 17 caristes au montage pendant 2 heures.

A Valenciennes et Borny, les prises de parole dans les briefings et aires d'UEP rencontrent du succès.

A Vesoul, un débrayage en atelier peinture a commencé. La grève s'est étendue : plus de 300 ouvriers. Vesoul est à l'arrêt !

Cette première mobilisation anti accord compétitivité préparée en express est positive : 1210 grévistes répartis sur les sites de Mulhouse, Sochaux, Poissy, Valenciennes, Vesoul, Saint Ouen, Rennes, Caen, Aulnay, Tremery, Charleville, FM (Française de Mécanique), Sept Fons.