Vendredi 13 septembre :
Cela faisait deux semaines que la place
de Jaude était occupée par les sans logis et leurs soutiens. Lundi 2
septembre, 350 personnes se retrouvaient à la rue, parmi elles de
nombreux sans papiers et demandeurs d’asiles. Au soir, elles se sont
réfugiés dans l’église des Minimes, place de Jaude. Mardi matin à 4h,
les occupants ont été pris pour cible par des fascistes (ou flics?) qui
ont tenté de faire bruler l'Église, forçant ainsi à son évacuation.
Les sans-logis, les réseaux militants et
des clermontois se sont donc mobilisés pour répondre aux besoins
sanitaires les plus urgents en installant un campement sur le parvis de
l’église.
La première semaine, il y a eu 3
manifestations de 500 à 800 personnes. La mobilisation et la solidarité
se sont développées de manière ascendante.
Mais la semaine suivante, c'est une
chape de plomb qui s'établie autour du lieu d'occupation. Les forces de
répression se mobilisent et les flics sont de plus en plus nombreux
autour du campement. Parallèlement les lieux se vident petit à petit,
face à la pression croissante les sans logis, pour la plupart des
demandeurs d'asile, se réfugient au Gymnase... tenu par la croix rouge
et l'État français, coupant ainsi court à la solidarité de la place de
Jaude. Face à cela, le mouvement décide de garder la place de Jaude en
temps que point d'accueil et d'information.
Jeudi quelque fascistes et plus tard les
CRS ont tenté de faire pression sur le lieu, les personnes présentes
ont su les repousser.
Ce vendredi, les CRS ont rejeté les
personnes encore présentes, hors de la place qu'elles occupaient. Une
militante a été arrêtée, le reste a été matraqué. Refusant la
répression, face à l'arrestation de l'une des nôtres, une quarantaine de
personnes se rassemblent aux cris de "libérez notre camarade" devant la
préfecture puis devant le commissariat central à Montferrand.
Face à la répression de l'état bourgeois, c'est la solidarité qui fait ses preuves.
Demain samedi aura lieu la fête de
l'égalité et de la diversité, organisée par la mairie de Clermont
Ferrand, responsable (in)direct de la répression du mouvement des sans
logis. Nous devons à tout pris faire qu'elle ne se déroule pas comme
prévu. Il faut la troubler, exiger :
- aucune poursuite contre la militante
- la régularisation de tous les sans papiers
et organiser la réquisition prolétarienne des logements vides
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire