mercredi 30 mai 2012

PSA Aulnay-sous-Bois : les chefs d’équipe contrôlent les cartes de séjour

 No comment....


 
« En trente ans de boîte, c’est la première fois que je vois ça », assure un salarié. Mercredi, pourtant, des chefs d’équipe de l’usine PSA Peugeot-Citroën (Aulnay-sous-Bois) ont été chargés d’aller contrôler les cartes de séjour des ouvriers étrangers travaillant sur la ligne de montage.

Ils en avaient apparem­ment reçu la consigne par mail, sans autre explication. Les opérateurs de l’équipe du matin ont donc eu droit à cette étrange tournée… qui a repris auprès de leurs collègues de l’après-midi. Non sans susciter une certaine émotion, dans une usine où règne déjà la crainte d’une fermeture d’ici à 2014. « Un salarié sénégalais m’a appelé, un chef venait de lui demander sa pièce d’identité pour en faire une photocopie, raconte Mohamed Khenniche, délégué SUD. Je suis allé lui demander pourquoi il faisait cela. Il m’a juste dit qu’on le lui avait demandé. Il était un peu gêné, et face à nos protestations il a renoncé. » 
 
Dans la foulée, le syndicat SUD publiait un tract hier, déniant à l’entreprise le droit « d’effectuer les contrôles au faciès », et annonçant son intention de saisir la justice. Indigné, le délégué CGT Jean-Pierre Mercier dénonce de son côté « un vrai scandale, et une provocation de plus de la part d’une direction qui fait face à la mobilisation des salariés contre la fermeture de l’usine ». Les syndicalistes s’interrogent désormais sur la légalité de la démarche. 
 
La direction affirme être dans son rôle : « L’employeur a l’obligation légale de vérifier que les gens ont des papiers en règle, sinon il risque lui-même des poursuites pénales. Nous procédons à ce type de vérification tous les deux ans », indique une porte-parole, selon laquelle un ouvrier sur quatre dans l’usine n’a pas la nationalité française. La loi oblige effectivement une entreprise à vérifier, au moment de l’embauche, que son salarié est en situation régulière. Celle-ci le fait généralement auprès de la préfecture. Mais peut-elle solliciter ainsi ses employés, déjà embauchés, lorsqu’ils sont en poste ? « Pour tenir nos fichiers à jour, nous n’avons pas d’autre solution que de vérifier directement auprès des gens, afin de les assister dans leurs démarches de renouvellement s’ils sont en retard », ajoute cette porte-parole, qui reconnaît toutefois une « maladresse » dans l’exécution de la consigne.  
 
Source : Le Parisien

samedi 19 mai 2012

Entretien avec des ouvriers de PSA

Voici une interview avec des camarades ouvriers de l'usine Aulnay-sous-Bois. Les travailleurs de cette usine se mobilisent contre la fermeture programmée du site.

La Cause du Peuple





Où en est la situation à l’usine PSA d’Aulnay-sous-Bois ?

Le climat dans l’usine est devenu insupportable. Les sanctions et les rapports se multiplient. Un retard de 5 minutes, c’est un rapport qui peut être suivi d’une sanction, de même pour aller chercher un casse-croute en quittant son poste, etc.

Les pressions sur le personnel se font de plus en plus fortes. Certains chefs zélés harcèlent les travailleurs, même quand ceux-ci étaient bien notés, considérés comme des travailleurs dociles. Ils s’attaquent aux plus faibles, à ceux qui ont peur en se défendant de perdre leur emploi ou leurs primes.

Ce harcèlement conduit des travailleurs à la dépression, à des arrêts maladie, qui entraînent une perte de salaires, voire à des situations précaires, surtout lorsqu’il n’y a qu’un seul salaire à la maison, des crédits en cours, ce qui peut engendrer une dégradation du climat familial, et même à une séparation, voire au suicide pour les plus fragiles.

Combien d’emplois sont menacés ?

Tous les emplois sont menacés. Ceux qui ont plus de 55 ans, 850 ouvriers, sont en première ligne. Dans l’immédiat la direction a établi un plan dit de « mobilité ». En quoi consiste ce plan de mobilité : il y a un bureau où on est libre de se rendre pour des échanges d’informations. 6 personnes s’occupent de vous recevoir.

En réalité, les informations et les conseils consistent à inciter ceux qui veulent s’inscrire à accepter des propositions de reclassement soit dans le groupe, soit ailleurs, avec des indemnités qui ne remplaceront pas un emploi. On vous cite des témoignages de certains qui ont acceptés de partir. Untel a réussi à monter un commerce, un café. On ne parle pas de ceux qui se sont retrouvés quelques mois après un reclassement au chômage, pas plus que de celui qui a fait faillite. Il n’y a que des bons témoignages. Car le but est de dégraisser l’usine d’Aulnay en douceur en incitant les ouvriers à partir.

Combien y a-t-il d’intérimaires à PSA Aulnay ?

Environ 350.

Et quel est le salaire moyen ?

Le salaire moyen ouvrier est de 1250 € net, celui du cadre 2500€, celui d’un ingénieur 5000€.

Quels sont les principaux sous-traitants ?

A l’intérieur même de l’usine, PSA emploie 1000 ouvriers de la société TRIGO, qui s’occupent du contrôle des pièces et de la finition, sous-traitant qui lui-même « loue » ses ouvriers à une société d’intérim. Ainsi, sur demande, elle peut à tout moment remplacer ou retirer un ouvrier sans avoir à verser d’indemnité de rupture. Emploi 93 joue le rôle d’intérim.

Le plan d’austérité mis en place par le groupe : faire des économies sur tout !

Maintenant, il faut attendre parfois huit jours pour avoir un casque ou des lunettes de protection, des chaussures de sécurité, au détriment de la sécurité au travail. Avant les armoires étaient pleines.

La politique de la direction, en mettant la pression sur le personnel, est d’empêcher tout mouvement collectif et vise à obtenir le plus de rendement possible avant la fermeture qu’ils ont prévue dans leur plan de restructuration, de délocalisation. Jouer du chaud et du froid avec la menace de fermeture.

Leur plan est d’empêcher l’unité des travailleurs de se former pour s’opposer aux plans liquidateurs du patronat et des actionnaires de PSA qui n’ont comme seul objectif la recherche du taux de profit maximum dans le moins de temps possible.

Qu’importe que les ouvriers soient jetés à la rue. Les ingénieurs et les hauts salaires sont eux-mêmes menacés. Une fois un modèle mis en place, on n’en conserve que le minimum car l’austérité s’applique à tous sauf au maître d’œuvre le PDG M. Varin et son bras droit M. Denis Martin, ceux-là sont à l’abri, ils seront recasés et toucheront une belle prime s’ils mènent à bien leur plan d’extermination de la force de travail par la fermeture de l’usine. C’est la logique du système capitaliste dont ils sont les instruments.

Que font les organisations syndicales ?

Les organisations syndicales font des réunions 2 fois par semaine.

Le SIA, qui avant avait une politique corporatiste de collaboration avec le patron, est lui-même dans le collimateur. Ses adhérents sont eux aussi menacés par la fermeture de l’usine. Comme quoi rien ne sert de servir le patron car on n’en est pas récompensé, après avoir été au srevice de PSA pendant longtemps, mais jeté dehors une fois le citron pressé, comme les autres.

FO, la CGC et la CFTC ont une position ambiguë entre contestation et conciliation. SUD minimise l’élargissement extérieur de la lutte. La CGT, la CFDT et même le SIA font bloc.

Au fond ce qu’il faut c’est l’unité des syndiqués mais aussi de tous ceux qui ne le sont pas. Il faudrait que dans chaque atelier, sur chaque chaîne des comités unitaires se mettent en place.

Qu’espèrent les ouvriers d’un changement de gouvernement ?

Hollande est venu, certains espèrent qu’il tiendra la promesse d’organiser une réunion avec le patron et qu’il prendra des mesures pour empêcher la fermeture, d’autres ouvriers n’y croient pas trop.

Tous attendent un vrai dirigeant pour la classe ouvrière qui montre la voie de notre émancipation, mais avant tout, nous, ouvriers et travailleurs, devons compter sur nos propres forces, mais aussi sur la solidarité la plus large des ouvriers dans un front de lutte contre les fermetures d’usines et les licenciements.

Seule la lutte peut nous permettre d’empêcher la fermeture !

Il faut élargir la résistance, se mobiliser sans plus attendre, ici à Aulnay et dans les autres usines du groupe pour empêcher la fermeture, multiplier les initiatives, aller au siège social pour exiger le maintien du site et de sa production, qui sont le fruit du travail de milliers d’hommes, ici et en amont, car seul le travail crée la richesse, le profit des capitalistes n’est jamais que la part qu’ils ont prélevé sur notre travail. Rien de plus.

UNIS NOUS POUVONS LES FAIRE RECULER ! UNIS NOUS POUVONS VAINCRE !

Ghaza - GIA (Georges Ibrahim Abdallah)

mercredi 16 mai 2012

Grève à l'université de Paris 8 Saint Denis

Hier mardi 15 mai, une Assemblée Générale s'est tenue à la fac de Paris 8 suite à l'entrée des flics dans l'université et à l'arrestation consécutive de 2 étudiants (voir Les flics à Paris 8).

La présidence a ensuite été occupée pour demander la démission du Président Binczack.

Vendredi 18 mai prochain a lieu une AG à 9h pour une nouvelle journée de grève.

Voici le message qui circulait en fin de journée :

"Suite à la grève de ce jour où les représentants Profs et Etudiants ont évoqué le projet PRES que veut faire avaliser en force le président Pascal Binczak, merci d’informer tous les étudiants de Paris de cette grève contre le regroupement de Paris 10 et Paris 8 pour un pôle d’excellence réserver aux étudiants "riches".... ceci est la suite de la signature de l’AGCS que les étudiants chiliens, canadiens, espagnols, grecs sont en train de tester avec des droits d’inscription à 3000 €. Il y a urgence à marquer sa solidarité avec ces 2 universités pour qu’elles restent ouvertes à toutes et à tous. Que tous les étudiants de Paris/Banlieue nous rejoignent ce vendredi matin à 9h à Saint-Denis, au bout de la ligne 13 pour 9 heures précises.

Merci infiniment de communiquer cette information urgente pour qu’elle soit partagée par le maximum de personnes mais pas par les keufs ou les miliciens privés de la fac de Nanterre. Amitiés." (source : Indymedia)

Procès antiterroriste pour 6 camarades du 14 au 22 mai 2012 à Paris

Voici quelques nouvelles de Camarades qui passent en procès "antiterroriste".

La Cause du Peuple


Mauvaises intentions #3 - autour du procès antiterroriste de mai 2012 (recueil de textes, 80p A4)

à lire sur Infokiosques.net

Petit rappel des faits :

Ivan, Bruno et Damien sont arrêtés en janvier 2008 alors qu’ils se rendent à une manif devant le centre de rétention de Vincennes avec des fumigènes artisanaux et des crève-pneus, qui deviennent pour la justice et les médias une “bombe à clous”. Ivan et Bruno sont alors placés en détention préventive et Damien sous contrôle judiciaire.

Quelques jours plus tard, Inès (*Isa) et Franck (*Farid) sont arrêtés lors d’un contrôle des douanes à Vierzon en possession de manuels expliquant des techniques de sabotage, du plan d’une prison pour mineurs et de chlorate. L’antiterrorisme se saisit de l’affaire. Les flics prétendent que l’ADN d’Isa correspondrait à une des 5 traces ADN présentes dans un sac contenant des bouteilles d’essence, retrouvé sous une dépanneuse de flics pendant l’entre-deux-tours des présidentielles de 2007.

Rapidement, ces deux enquêtes sont jointes en un seul dossier, instruit par les mêmes juges antiterroristes. La police ratisse alors dans l’entourage des personnes arrêtées et des personnes fichées “anarcho-autonomes” pour tenter de trouver qui se cacherait derrière les ADN manquants. Javier (*Juan), le frère d’Inès (*Isa), puis Damien (qui avait été arrêté avec Ivan et Bruno) sont mis en prison pendant plusieurs mois car leurs profils ADN correspondraient aussi aux traces retrouvées sous la dépanneuse. Par ailleurs, en juin 2010, Javier (*Juan) a, en plus, été mis en examen pour une série de sabotages par incendie sur des armoires électriques de signalisation SNCF qui ont paralysé une partie du trafic ferroviaire en 2006 pendant le mouvement "CPE". Son ADN aurait été retrouvé sur le lieu d’une tentative de sabotage.

Inès (*Isa), Javier (*Juan), Damien, Ivan, Franck (*Farid) et Bruno ont chacun fait entre 5 et 13 mois de détention préventive dans le cadre de cette procédure. Et ils restent sous contrôle judiciaire jusqu’au procès en correctionnelle.

Solidarité avec les inculpés !

Procès antiterroriste : premier jour agité

Nous sommes allés exprimer notre solidartié avec les six camarades poursuivis pour association de malfaiteurs à visée terroriste au tribunal de grande instance de Paris.

Alors qu’une cinquantaine de personnes était rentrée dans la salle d’audience, un petite centaine est restée devant. Comme nous étions mal intentionnés, nous avons déployé une banderole sur laquelle était écrit "La démocratie enferme et tue, à bas l’Etat et la capital" et commencé à crier pour faire entendre notre solidarité aux camarades à l’intérieur.

"Liberté pour tous avec ou sans papiers" "A bas l’État, les flics et les patrons !" "Pierre par pierre et mur par mur nous détruirons toutes les prisons" "Liberté pour tous avec ou sans chlorate"

On a aussi chanté quelques chansons en s’appliquant particulièrement sur la phrase "Sache que ta meilleure amie, prolétaire, c’est la chimie !"

Les flics nous ont arraché la banderole, et comme ils avaient pas l’air d’aimer nos slogans ils ont demandé qui était le chef pour ouvrir les négociations, en coeur, nous leur avons crié notre refus des chefs.

Au bout d’une demi-heure, les flics ont été rejoints par d’autres de leurs collègues, on leur a fait savoir ce qu’on pensait d’eux en criant "Flics, Porcs, Assassins !", puis comme on savait ce qu’ils allaient faire, on s’est mis en chaîne et préparé à se faire virer, non sans continuer de crier notre solidarité. Après quelques bousculades, ils ont ouvert la grande porte au rez-de-chaussée et nous ont jetés dehors.

Pendant l’heure qui a suivie, les flics nous ont suivis et pourchassés dans la rue jusqu’à arrêter et vérifier l’identité de quinze personnes. Deux d’entre elles sont en GAV au commissariat de la Goutte d’Or. On ne sait pas pour quel motif.

Ni les flics, ni les juges n’arrêteront nos révoltes ! Solidarité avec les six camarades dont le procès continue demain mardi, mercredi et lundi 21 et mardi 22, à 13h30 à la 10ème chambre du tribunal de grande instance de Paris.

mardi 15 mai 2012

Les flics à Paris 8

Le 11 mai dernier, la police est intervenue à l'université de Paris 8. Voici l'article du Parisien suivi d'un article publié sur le blog Débattre à Paris 8 recensant différents témoignages et documents et une vidéo retraçant la journée.

Deux étudiants interpellés à la fac

Situation extrêmement tendue, ce vendredi après-midi, à l’université -8 de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) où la police est intervenue, à la demande du de la faculté Pascal Binczak. Vers 17 heures, deux étudiants ont été embarqués dans une voiture de police tandis que ses camarades et des enseignants tentaient d’empêcher son interpellation.
Des enseignants éberlués s’indignent: «on n’a jamais vu ça depuis 25 ans».

A l’origine: la tenue d’un conseil d’administration (CA) qui doit entériner l’entrée de Paris-8 dans un Pôle de recherche et d’enseignement supérieur (Pres) avec Paris-X Nanterre (Hauts-de-Seine).

A 15 heures, une centaine de personnes représentant six syndicats de personnel et d’étudiants opposés au projet se sont invitées dans la salle du CA. Le président a accepté que dix d’entre eux seulement restent. Les manifestants ont refusé. Le président a levé la séance. Les opposants ont alors fermé la salle.

Décidé à organiser le CA coûte que coûte

Pascal Binczak a fait appel aux agents de sécurité de l’université. Un moment plus tard, il a réussi à sortir et s’est réfugié au PC sécurité avec les membres de son cabinet. Il a appelé la police. Une quarantaine de fonctionnaires de la BAC (brigade anticriminalité) et du commissariat sont venus jusqu’au PC sécurité, tandis qu’un groupe de manifestants se tenaient à l’extérieur.

Peu avant 17 heures, Pascal Binczak est sorti encadré par des policiers et s’est rendu dans le bâtiment G, décidé à tenir le conseil d’administration coûte que coûte. Les manifestants ont voulu une nouvelle fois envahir les lieux mais se sont heurtés à la police. Le préfet Christian Lambert et le commissaire de police de Saint-Denis sont sur place.

Article de Le Parisien.fr le 11/5/2012


Comme le dit dans un article du 12 mai, le Parisien, la police est intervenue pour "libérer" le président "séquestré" dans la loge des gardiens où il s'était réfugié face à d'infâmes parishuitards qui voulaient de lui une chose intolérable : un débat. On se gardera de tout commentaire sur des questions de carrière ou de difficultés psychologiques. Monsieur le Préfet Lambert accompagnait ses agents d'ordre public. Deux étudiants ont été conduits avec fermeté au commissariat (l'un d'eux envisagerait de porter plainte).

Les documents affluent.
   – Motion de trois listes de candidats aux conseils demandant un débat sur la création du PRES   “Université-Lumières” et autres documents.
   – Proposition d'amendements – non discutés – aux statuts du PRES (Eric Lecerf)
   – Témoignages sur les incidents du 11 juin 
   – Prise de position de F. Castaing
   –  Prise de position du département de Sciences politiques
   – Abus de pouvoir (texte publié dans Le Monde  le 14/5/2012, avec 41 signatures)
   – un nouveau CA est convoqué le 18 mai « pour exprimer, à l’issue d’un nouveau débat contradictoire, la pleine légitimité de ses délibérations du 11 mai » [motion, commentaire]

   – un article de Libé, avec de nombreux commentaires.
   – deux informations dans Fabula
   – un article du Parisien sur le vote du PRES
   – des images...

   – Motion de l'AG lundi 14 mai (environ 300 personnes) : appel à une grève le 15 mars 


Soutien aux prisonniers palestiniens en grève de la faim

Suite à l’appel une petite centaine de soutiens se rassemblera à La Fontaine aux Innocents à Châtelet, Paris, ce dimanche 13 mai 2012.

Un premier communiqué donnait l’esplanade Ben Gourion comme lieu de rendez-vous. La Préfecture n’autorisant pas ce lieu il sera changé en dernière minute, ce qui aura pour conséquence, une faible participation voire une dispersion.

Communiqué de la com­mission cen­trale de direction de la grève de la faim daté du 13 mai :

Au peuple palestinien et aux hommes libres du monde entier

Nous n’avons que deux choix, la réa­li­sation de toutes nos reven­di­ca­tions ou la mort. L’administration péni­ten­tiaire a fait plu­sieurs ten­ta­tives pour nous obliger à accepter des demi-mesures. Nous vous confirmons que nous ne met­trons fin à la grève qu’avec la satis­faction de toutes nos reven­di­ca­tions. Nous sommes prêts à payer de notre vie pour la fin de la détention admi­nis­trative, la fin des mesures d’isolement, le droit de visite de nos familles et le retour aux condi­tions de détention d’avant l’année 2000. Nous appré­cions les ten­ta­tives égyp­tiennes pour contraindre Israël à mettre en appli­cation le 2ème volet de l’accord d’échange des pri­son­niers. Nous ne sommes pas des fana­tiques de la grève de la faim, mais la mort est pour nous plus sup­por­table que de voir notre dignité bafouée.

Lundi 14 05 2012 une trentaine de désobéissants-tes occupent depuis 15h15 le siège du PS, rue de Solférino à Paris. Ils-elles demandent l’intervention de F.Hollande pour dénoncer la situation faite aux prisonniers palestiniens (voir communiqué).

Certains-nes s’enchaîneront, tandis que d’autres se menotteront aux grilles, jetant les clefs. A 18h15, l’occupation continuait.

On a vu Benoît Hamon sortir par une autre porte à une dizaine de mètres, très silencieux pour un porte parole.

Mobilisons-nous le 16 mai, à l'occasion d'une journée internationale d'action pour manifester notre solidarité envers le camarade Georges Ibrahim Abdallah, enfermé depuis 28 ans dans les geôles de l'état français.











lundi 14 mai 2012

Liberté pour Georges Abdallah !


 
16 mai : Appel à la mobilisation
Liberté pour Georges Abdallah !
Journée internationale d’action

http://sd-1.archive-host.com/membres/images/205030527444844614/georges_abdallah.jpg

Tous à 18h00 devant le siège du PS :
10 rue de Solferino - métro : Solferino 


Texte d’appel du 16 mai



Mobilisons-nous le 16 mai, à l’occasion d’une journée internationale d’action, pour manifester notre solidarité envers le camarade Georges Abdallah, enfermé depuis 28 ans dans les geôles de l’état français.

Arrêté en 1984 par la police française suite à des actions de la résistance libanaise contre des diplomates sioniste et états-uniens, libérable depuis 1999, Georges Abdallah est un combattant contre la réaction ; l’impérialisme et le sionisme. Georges n’a jamais renié son engagement révolutionnaire pour le peuple libanais ; le peuple palestinien et les forces progressistes arabes.

Récemment, il a déposé une huitième demande de libération conditionnelle et    comme pour la précédente il est obligé de passer par la prison de Fresnes pour être soumis à un examen pour évaluer sa dangerosité… !!!!

Encore une fois le risque est que le camarade attende des mois une réponse.

La campagne électorale a démontré, si besoin était, l’absence de toute remise en cause de la place de l’état français dans l’OTAN et du rôle de l’impérialisme français dans les agressions criminelles en Afghanistan, en Libye et dans un proche avenir en Syrie et en Iran.

Sans oublier la complicité de l’état français dans la situation tragique du peuple palestinien, situation qui ne cesse de se dégrader du fait de l’occupation sioniste dans les bantoustans de Gaza et de Cisjordanie.

Seules les révoltes populaires comme celle actuellement  pourront anéantir les régimes arabes  réactionnaires corrompus à la solde de l’impérialisme, créer les bases d’une véritable libération politique, sociale et nationale.

Seul la solidarité organisée et la pression contre l’état français qui garde Georges comme otage dans ses geôles pourra le libérer.


Combattre l’impérialisme, le sionisme et la réaction arabe !

Abattre le capitalisme – construire la solidarité de classe



Secours Rouge arabe

http://alinkad.wordpress.com

secoursrouge.arabe@gmail.com







Tenon, le sabre et le goupillon

A Tenon ce n'étaient plus les Crs mais les mobiles en nombre et des civils à la pelle.

Le pique nique n'a pas rassemblé grand monde (100 personnes), le jardin étant investi par les civils et les GM ne laissant qu'une entrée et une sortie de libre. Certains-es hésitaient à entrer dans ce qui ressemblait à une  nasse.

Dans l’orphéon du square une des fanfares rebelles qui avait défilé lors du raffut reprenait des airs de lutte connus, Bella Ciao etc…

Sur la place, sous un mur couvert d’affiches, protégé par un cordon de GM qui interdira de prendre des photos de près, nous empêchant d’atteindre la petite place, une quinzaine d’intégristes s’agenouilleront, chantant cantiques et prières, sous le regard effaré des passants-tes.

On lâche rien, pas de quartier pour les fachos, pas de fachos dans nos quartiers !










samedi 12 mai 2012

Grève de la Faim pour la Dignité

 لكرامة اجل من الطعام عن اضراب - 
Grève de la Faim pour la Dignité


lancée le 17 avril 2012 à l’occasion de la journée internationale des prisonniers politiques
En effet, ces prisonniers ont commencé une grève de la faim, signifiant qu’ils refusent désormais toutes formes de nourriture et de liquide (sauf l’eau) et ce pendant une durée indéfinie, jusqu’à ce que leurs revendications soient satisfaites. Cette grève constitue l'ultime choix des prisonniers palestiniens pour arracher leurs droits, qu’Israël dénie depuis de longues années. De plus, il s’agit d’un mouvement organisé qui fait consensus auprès de tous les partis politiques représentés parmi les prisonniers détenus.

Leurs revendications fondamentales sont les suivantes: Vivre dans la dignité et :

Mettre un terme à la pratique arbitraire qu’est la détention administrative.

Mettre un terme à l’isolement carcéral

Lever les restrictions imposées aux visites des proches, notamment pour les prisonniers originaires de la bande de Gaza.

Améliorer des conditions de vie des prisonniers :

    Alléger les cellules encombrées,

    Amélioration des soins médicaux,

    Fin des confiscations des effets personnels,

    Fin des attaques nocturnes par les geôliers,

    Fin des amendes (entre 250 NIS (50€) et 500 NIS (100€) par jour de grève),

    Fin des transferts aléatoires d’une prison à une autre,

    Fin de la dite « loi Shalit » qui interdit l’accès aux informations (journaux, chaînes de télévision) à l’apprentissage et à l’éducation


Mettre un terme à l’humiliation que subissent les proches des prisonniers (lors des visites, aux checkpoints, raids nocturnes, punition collective…)

En résumé il s’agit d’en finir définitivement avec toutes ces pratiques barbares, en violation flagrante du droit international, qui déshumanisent ces hommes, ces femmes, et ces enfants. Face à l'oppression, ils ont choisi la voie de la dignité et ont décidé d'aller jusqu'au bout! De leurs cellules, ils clament « Nous ne voulons pas de nourriture, nous voulons la liberté! La victoire ou la mort! ».

Les prisonniers palestiniens appellent tous les gens de conscience à travers le monde à faire tout ce qui est dans leurs moyens pour les soutenir !

A l’heure où nous publions cet appel, nous exprimons notre vive préoccupation pour la vie de :

Bilal Thiab, 27 ans de Kufr Ra’i, (Jénine), en détention administrative
en grève de la faim depuis 72 jours – conditions de santé très critiques, en danger de mort imminente

Tha’ir Halahleh, 33 ans, de Kharas (Hebron), en détention administrative
en grève de la faim depuis 72 jours– conditions de santé très critiques, en danger de mort imminente

Hasan As-Safadi, 34 ans de Nablus, en détention administrative
en grève de la faim depuis 65 jours

Omar Abu Shallal 54 ans, de Nablus en détention administrative
en grève de la faim depuis 63 jours

Ahmad Nabhan Saqer 47 ans du camp de réfugiés d’Askar, le plus ancien prisonnier en détention administrative
en grève de la faim depuis 54 jours

Mohammad At-Taj 44 ans de Toubas, demande le statut de prisonnier de guerre
en grève de la faim depuis 52 jours

Faris An-Natour en détention admnistrative
en grève de la faim depuis 52 jours

Oday Daraghmeh en detention admnistrative
en grève de la faim depuis 51 jours

Mahmoud Sarsak 25 ans du camp de réfugiés de Rafah (Gaza) en détention admnistrative
en grève de la faim depuis 51 jours

Ja’far Izz Iddin, 41 ans de Arraba, (Jénine) en détention administrative
en grève de la faim depuis 48 jours



Des citoyens solidaires du peuple palestinien,
avec le soutien de ISM, CMF, NPA, Collectif Georges Habache Europe, ...
appellent à un rassemblement le :

Dimanche 13 mai 2012 à 15h,
sur la place (du criminel) Ben Gourion,
 qui sera rebaptisée « Place Khader Adnan»,en face du Musée du Quai Branly (métro/RER : Alma-Marceau, Iéna, Pont de l'Alma)
afin de soutenir et relayer l’appel et les revendications des 3000 prisonniers palestiniens qui ont entamé un mouvement massif de désobéissance dans les geôles de l’occupant sioniste 


Toutes les associations sont invitées à se joindre à cet appel.
Venons nombreux!
à relayer massivement S.V.P.

vendredi 11 mai 2012

Manifestation : 1er tour…, 2e tour… : le 8 mai, c'est notre tour !

Nous savons qui va gagner les prochaines élections : ce ne sera pas nous.
  • Halte à l'islamophobie, à la négrophobie et au racisme d'Etat !
  • Vérité et justice pour toutes les victimes de crimes policiers !
  • Halte à l'impunité policière !
  • Police hors des quartiers !
  • Troupes hors d'Afghanistan !
  • Pas d'intervention militaire en Syrie ni en Iran !
  • Justice en Palestine
  • France hors d'Afrique !
  • Un logement, une école, un travail pour toutes et tous !
Trente ans de lutte de l'immigration, une grève générale exemplaire en Guadeloupe comme en Martinique et une longue séquence de révoltes au sein des quartiers populaires - de celles de novembre 2005 jusqu'à Villiers-le-bel - ont démontré une résistance acharnée de la part de tous ceux et celles qu'une large part du champ politique n'a eu de cesse d'exclure ou de cantonner à un rôle de citoyens de seconde zone.

Les seules réponses que les pouvoirs en place ont apportées se résument à plus de répression et à la mise en œuvre de plus en plus active d'un régime d'exception à l'encontre des descentants de colonisés : couvre-feu et état d'urgence en 2005, quadrillage des quartiers populaires par les polices spéciales, violences policières impunies, gestion des « flux migratoires » de plus en plus accrue et féroce, et l'inflation de lois et de décrets islamophobes pour évincer les musulmans de l'espace public. Quels que soient les gouvernements successifs, les injustices et les problèmes de fond se sont renforcés. Le racisme d'État s'affermit de jour en jour et se décline de la négrophobie exarcébée jusqu'aux attitudes paternalistes. 

L'offensive ne s'arrête pas aux discours racistes prononcés par les plus hautes figures de l'État, qui désignent les habitants des quartiers populaires comme les principales sources de tous les maux du système alors qu'ils et elles en sont les premières victimes : ce sont eux et elles qui sont, en premier lieu, discriminés à l'embauche, à l'avancement, au logement, etc. La crise, et l'austérité qui l'accompagne, ne frappent pas partout de la même manière : les quartiers populaires sont les plus durement touchés par le chômage, par le démantèlement du service public et par les coupes budgétaires massives. 

D'autre part, nous savons déjà combien la présidentielle ne permettra pas de changement fondamental de la politique française vis-à-vis de l'Afrique, de la Palestine et de tous les pays arabes et musulmans. Seules les insurrections victorieuses en Tunisie et en Égypte ont pu saborder le soutien du bloc occidental à leurs dictateurs déchus. Mais la politique néocoloniale et impérialiste française n'a pas pour autant cédé. Nous non plus, nous ne céderons pas : les troupes françaises doivent se retirer d'Afghanistan, les menaces sur l'Iran doivent cesser tout comme les menaces d'intervention en Syrie ; le soutien total au projet sioniste de la part des plus hauts sommets doit prendre fin. Nous ne céderons pas sur notre soutien à la résistance palestinienne. Nous ne céderons pas non plus sur les milliers de soldats français déployés sur le continent africain, en appui à des régimes qui se plient aux impératifs des plus grandes entreprises françaises et au terrible système du franc CFA. 

Marchons, aux lendemains de cette présidentielle, le 8 mai dès 14h à Barbès

Cette date met en lumière le paradoxe de la République française : en 1945, ce jour-là, à l'heure du rétablissement de l'État de droit dans la métropole, l'État français commettait simultanément un massacre de masse dans ses colonies, à Sétif, Guelma et Kherrata. Bien d'autres massacres précèdent et ont suivi mais cette date précise pointe un clivage : jour de massacre pour les uns, jour de libération pour les autres. 

Marchons pour marquer ensemble un premier pas vers un front politique de résistance pour et par les quartiers populaires. 

Marchons ensemble et unis pour montrer que nous ne sommes et ne serons pas dupes : ils doivent savoir - quel que soit le résultat des élections - que non seulement nous ne comptons pas sur eux mais qu'ils ne pourront plus faire sans nous.

Premiers signataires :

Action Citoy'Aisne, Alliance Noire Citoyenne(ANC)/Brigades Anti-Négrophobie, Alternative Libertaire, Art de la paix, Association des Travailleurs Maghrébins de France (ATMF), Campagnes Civiles Internationale Pour la Protection du peuple Palestinien (CCIPPP), Coup pour Coup 31, Collectif des Musulmans de France (CMF), Déchoukaj, ETM 31 (Egalité Toulouse Mirail), "Ensemble à Bagnolet", Epices, Fédération des Tunisiens pour une Citoyenneté des deux Rives (FTCR), Fondation Frantz Fanon, Front Uni des Immigrations et des Quartiers Populaires (FUIQP), Génération Palestine (GP), Générations Spontanées contre le racisme et l 'islamophobie, GUPS (Union Générale des Étudiants de Palestine), Groupe Frantz Fanon, H.I.J.A.B., Les Indivisibles, Mouvement des Quartiers pour la Justice Sociale (MQJS), Nouveau Parti Anti-capitaliste (NPA), Parti des Indigènes de la République (PIR), Printemps des quartiers, Quartiers Nord Quartiers Forts, Union Juive Française pour la Paix (UJFP), Vies Volées, Zone d'Expression Populaire (ZEP).

C’est environ, 400 personnes qui répondront à cet appel mais contrairement à la dépêche de l’Afp reprise à tout va, le petit cortège ne cessera de gonfler et aux abords de la Gare de l’Est, il aura plus que triplé.

Plus qu’un travail ou pôle emploi, c’est un revenu décent qu’il faut pour tous et toutes.

Le long de la manifestation, boulevards et rues seront renommées à la satisfaction générale.

Le cortège continuera sa route en scandant :

-Noirs, arabes, roms, musulmans, Nous sommes tous, noirs, arabes, roms, musulmans !
-Hollande, Sarko, Non aux racismes !
-Hollande, Sarko, Non aux discréminations !
-Hollande, Sarko, Non à l’islamophobie !
-Hollande ,Sarko, Non à la négrophobie !
-Des papiers pour tous !
-Sétif, Guelma, on n’oublie pas !
-Enfants de Palestine, c’est l’humanité qu’on assassine !
-Non au racisme, égalité !
-Ma burka, elle t’emmerde, ma jupe longue, elle t’emmerde, mon affro, elle t’emmerde !

De nombreuses pancartes demandaient  la dissolution de la Bac , le désarmement de la police e, de nouveaux droits pour les familles des victimes assassinées ou défigurées par la police, certaines dénonçaient l’intégration par le jambon.

Beaucoup de couleurs et de drapeaux, notamment palestiniens.

Deux RDV à Paris :

Ce vendredi 11 mai à 19h00  Grève de la faim des prisonniers palestiniens 

Et le mercredi 16 mai à 18h00 Georges Ibbrahim Abdallah














Retour sur le Raffut des sans logis et précaires du logement aux sièges de campagne à Paris

A l’appel du Dal et d’autres assos, un petit cortège de 300 personnes s’est formé, dès 7h00, Place Mirabeau (Paris 15°), ce 30 avril 2012. "Les Fanfares s’indignent" se sont jointes à l’orchestre des pots, des casseroles et des cuillères pour participer à cette "convergence des luttes", car "ces problématiques du logement liés à la spéculation immobilière traverse toute l'Europe".

Ces fanfares venues de toute l’Europe et de l’Aveyron…participeront à ce raffut avec force contre le logement cher, les expulsions, les taudis, les hébergements bidons, la crise du logement, la spéculation, les profits immobiliers et locatifs indécents ; Pour le respect et l’amélioration du droit au logement, du Droit de réquisition, du Droit à l’hébergement jusqu’au relogement, la baisse des loyers et des charges, la réalisation massive et partout de vrais HLM ...

Le raffut est une manifestation bruyante et matinale des mal-logés, lancée au début du XXe siècle par le syndicat des locataires, créé et animé par le très populaire Georges Cochon. Le raffut avait pour objectifs de réveiller les riches proprios et autres Mrs “Vautour” pour en dénoncer les abus et exiger des logements pour les familles ouvrières.

La manifestation s’engage dans la rue de la Convention, percussions et cuivres donnent le La, certains s’agitent derrière leur rideaux. Le cortège atteint le siège de campagne du maréchaliste Sarkozy dont on connaît les problèmes posés pour l’acquisition et le financement de son duplex sur l’île de la Jatte, aux cris de :

-Un logement c’est un droit !

-Application de la loi de réquisition !

"Nous voulons rappeler aux candidats que la crise du logement n'a jamais été aussi sévère, (...) la crise s'est aggravée, les riches propriétaires sont de plus en plus riches, les locataires de plus en plus pauvres", a déploré Jean-Baptiste Eyraud, président de l'association Droit au logement (Dal) devant des militants UMP ébahis.

Quelques "2,4 millions de logements vacants" ont été inventoriés par l'association qui estime que "trois millions de personnes sont mal logées" en France, a-t-il précisé fustigeant "des mesures faiblardes"."La crise du logement s'est aggravée, les expulsions ont doublé, les loyers aussi, les prix de l'immobilier. Le nombre de logements vides a augmenté. On voit des bidonvilles* qui ont poussé un peu partout. Des gens qui vivent dans des cabines téléphoniques en plein hiver avec des gamins. Enfin on est où, alors qu'il y a des lois qui ne sont pas appliqués."

Puis départ en fanfare vers l’Avenue de Ségur, une belle déambulation festive, un magnifique drapeau NO TAV flottera dans les rues de ces quartiers rupins.


Arrivé devant le QG de Hollande, Jean-Baptiste Eyraud, juché sur un banc prendra la parole : "L'accueil est meilleur ici c'est sûr mais je crois qu'il va falloir quand même pousser."

Une délégation de quatre personnes sera reçue par les état-majors des deux restants, obtenant des réponses contrastées: "on a eu deux réponses favorables sur six c'est-à-dire la production massive de logements sociaux et la baisse des loyers (...) c'est mieux que zéro sur six qu'on a eu à côté", a précisé M. Eyraud à l'issue d'un entretien avec Stéphane Le Foll, responsable de la campagne de François Hollande. "On attend des mesures concrètes", a-t-il ajouté invitant ses militants à "faire barrage dimanche à Nicolas Sarkozy".

Nous n’oublions pas que le rallié Chevênement, cet ami des Sans papiers, occupe un logement social de 120 m², rue Descartes à Paris 5°.

Un service d’ordre imbécile, interdira aux fanfares rebelles de déambuler devant le carré de tête, les confinant à Port Royal.

Et pendant ce temps là, à Toulouse, les réquisitions continuent.

Un toit c’est un droit !
*Une BD sur le bidonville de la Folie à Nanterre (1962-1966) : Demain, Demain aux éditions Acte Sud BD.











jeudi 10 mai 2012

La bataille de Victoriaville ou la jeunesse en guerre contre ce système corrompu

Voici des nouvelles de la lutte au Canada envoyée par le MER-PCR, la branche étudiante du Parti Communiste Révolutionnaire - Canada.

La Cause du Peuple


La bataille de Victoriaville ou la jeunesse en guerre contre ce système corrompu


Le 4 mai en soirée, dans les rues de Victoriaville, les jeunes (et aussi des moins jeunes, tenons-le pour dit) n'ont pas seulement attaquer les forces policières et leurs véhicules; nous avons montrer notre colère contre les fondements même de ce système qui ne fait qu'entretenir notre misère, notre exclusion, notre endettement et notre pauvreté. À ce pouvoir prétendument "démocratique" parfaitement représenté par ces hypocrites du Parti Libéral, nous avons montré que le véritable pouvoir est dans la rue, dans les masses populaires. "

Le MER-PCR avait appelé à annuler le conseil général du parti libéral.  Plusieurs de ses membres et sympathisantEs se sont déplacéEs afin de lier le dire et l’agir. Le temps du blabla sans conséquence est terminé, chaque proposition, mot d’ordre, doit se traduire en action.

Pendant plus de deux heures, les manifestants et manifestantes ont résisté face aux escouades anti-émeute dépêchées pour protéger le conseil général du PLQ. Les journalistes ont fait grand cas de quelques balles de billard lancées aux forces de la répression, occultant du même coup les centaines de « cacanes » de gaz de tout genre lancées par les chiens de garde habillés en robocop.
 

C’est au milieu de l’action que l’esprit d’initiative et la détermination des militants et militantes se sont révélés. Un champ de pierres aura suffit à permettre à tous ceux et celles qui le voulait de se défendre face aux coups de matraques de la flicaille.  Que quelques véhicules de la police aient été sérieusement endommagés, tant mieux, cela n’est rien qu’un début.

Le MER-PCR tient aussi à souligner le courage des militants et militantes de première ligne comme de ceux & celles qui sont restés solidaires, ceux & celles qui ont tenu pendant de longues minutes une bannière face à la ligne d'anti-émeute, ceux & celles qui ont aidé à libérer des camarades arrêté-es ou attaqué-es par la police, ceux & celles qui ont repoussé vigoureusement les canettes de gaz au sol avec les moyens du bord, ceux & celles qui ont prodigué des soins médicaux et à tous les autres qui étaient dévoué-es à la cause du peuple.

Même si nous n’avons pas réussi à annuler la réunion des bandits au gouvernement, nous avons mis en lumière notre combativité.  Les temps ne sont plus aux manifestations  chantantes et festives, c’est avec la colère muette et avec  sang-froid que l’on doit maintenant combattre et devant la gravité de la situation, rehausser notre action.

En avant pour la poursuite de la lutte !

Solidarité avec tous les arrêtés et toutes les arrêtées de la bataille de Victoriaville !

Aux camarades blesséEs, nous n’oublions pas votre sacrifice ! 


L’offre du gouvernement : Comment rabaisser un mouvement de lutte au rôle de gestionnaire

De l'argent pour les compagnies; pour la jeunesse, que du mépris!

La nouvelle d’une entente  entre le gouvernement et les associations étudiantes est tombée samedi après midi. Loin de marquer  un gain sensiblement différent de la proposition gouvernementale précédente, la nouvelle offre représente au contraire une régression  importante qui rabaisse le mouvement de lutte et le détourne jusqu’à vouloir incorporer le mouvement étudiant  comme un  gestionnaire parmi tant d’autres des universités.  Si l’offre était acceptée, cela reviendrait à intégrer et menotter  le mouvement étudiant combattif, qui deviendrait un gestionnaire, parmi tant d’autres, qui devra débattre petite dépense par petite dépense les comptes des universités afin de dégager des sommes pour
financer la hausse des frais de scolarité.

Les réformistes ont peur que le mouvement leur échappe des mains.  Les capitalistes ont peur que les réformistes ne soient par en mesure de contrôler les troupes.  Donnons leur raison d’avoir peur.

Rejetons l’offre
Unissons toutes et tous  les anticapitalistes,
Avec le MER-PCR pour former un bloc solide pour poursuivre la lutte.
Élargissons la lutte
Ciblons les intérêts du capital.