dimanche 30 mars 2014

[IdF] Manifestation contre les expulsions du samedi 29 mars 2014

Ce samedi 29 mars 2014 avait lieu la manifestation annuelle contre les expulsions, dont les revendications de base sont :
  • Arrêt des expulsions sans relogement et des coupures d’énergie,

  • Baisse des loyers et des charges,

  • Droit à un logement stable et décent pour toutes et tous.

De nombreux collectifs de lutte étaient présents et ont fait entendre leurs revendications. Dans la diversité des situations liées au logement, l'Unité est le moteur de la lutte !

Liée à la situation économique, la situation du logement est de plus en plus dure pour les masses populaires. La résistance doit s'organiser et s'élargir !

La Cause du Peuple



L'appel :

A PARIS, la manifestation annuelle contre les expulsions aura lieu : Samedi 29 mars à 14h30 – Place de la République

Cette année, à partir du 1er avril d’après la loi Duflot, les expulsions sans relogement vont reprendre, et des milliers de places d’hébergement d’urgence vont fermer. Pour des dizaines de milliers de locataires, de mal logéEs et de sans-logis, c’est l’angoisse d’être jetés sur le trottoir et d’y rester, car le droit à l’hébergement prévu par la Loi est bafoué. De 1998 à 2012, les expulsions ont presque triplé (de 4 360 à 11500 par an), les jugements d’expulsion ont augmenté de 60% (de 75 000 à 120 000), le nombre de sans logis a doublé …

Les causes ? La cherté des loyers, la spéculation immobilière, qui ont permis aux banques, à une minorité de riches bailleurs et de sociétés, de spéculer, de s’enrichir, (les profits locatifs ont grimpé de 70% depuis 10 ans) ; le laxisme des gouvernements qui ont laissé les prix s’envoler, précipitant les ménages aux revenus modestes dans les impayés et le logement précaire.

Or, parallèlement, le chômage, la précarité et la pauvreté salariale se sont développés. Les coûts de l’énergie, des transports, des soins, de la vie quotidienne n’ont cessé d’augmenter …

Alors qu’il faudrait résolument baisser les loyers, cesser les expulsions, abroger les lois qui précarisent les locataires et le logement social, réquisitionner et mobiliser massivement les logements et les bureaux vacants, la loi Duflot n’est vraiment pas à la hauteur.

De plus, les engagements ne sont pas tenus, en matière de réalisation de logements sociaux, de hausse des moyens financiers pour les produire, de réquisition des logements vacants, de respect de la loi DALO ou du droit à l’hébergement …

Quelques avancées ont été obtenues, dans la loi Duflot, mais elles restent insuffisantes pour affronter la crise du logement.

Tous ensemble, locataires, mal-logés, sans-logis, nous exigeons :

- L’arrêt des expulsions sans relogement, pour tout type d’habitation, des fermetures des places d’hébergement et des coupures de fluides (eau, électricité, gaz …) ;

– La baisse immédiate des loyers et des charges de 20% ;

- Une application de la Loi ALUR débouchant sur une véritable baisse des loyers et un accès au logement des plus précaires et des jeunes ;

- Le respect de la loi DALO et du droit à l’hébergement, avec un programme de production, de mobilisation et de réquisition de 100 000 logements et bureaux vacants ;

- Le renforcement des droits des locataires, particulièrement pour la stabilité du logement et le maintien dans un logement décent et sain…

– La création d’un service public du logement pour réaliser 200 000 vrais logements sociaux par an, doté de moyens fiscaux pour décourager la spéculation, lutter contre les taudis et le logement indécent, mobiliser les logements vacants…

- L’abrogation, notamment dans la loi Boutin, des mesures de marchandisation du logement social et de précarisation des locataires HLM ;

- Le financement des 200 000 vrais HLM par an : doubler le plafond du Livret A, reprendre les 120 milliards du Livret A distribués aux banques au détriment de la construction de HLM, rétablir les capacités de financement du 1% logement pour construire.

A l’appel notamment de la plate forme logement des mouvements sociaux :
Logement : CSF, DAL, CNL, ACDL, CGL, Advocacy, AFVS, Bagagérue, CAHL 94, CAL, Copaf, CoL3e, CoL14e…
Syndicats : CGT, FSU, Sud Santé Sociaux, SAF, Syndicat de la Magistrature, Union Syndicale Solidaires, USP
Solidarité : AITEC, ATTAC, AC!, CNAFAL, Fondation Copernic, MRAP…













Amiante à la Ville de Paris : Un médecin témoigne..

En lien avec la grève des fontainiers de Paris, voici un article très intéressant publié sur le blog Social Nec Mergitur

 
L’historique d’un scandale sanitaire connu depuis maintenant trois ans
 
A la Mairie de Paris, l’entre-deux tour n’est pas seulement compliqué sur le plan politique il l’est également, semble-t-il, sur le front social et sanitaire puisque les employés d’Eau de Paris entament leur deuxième semaine de grève, un mouvement suivi à 80%. Les salariés mènent ce mouvement pour défendre leur santé et les risques qu'ils encourent à être exposés à l'amiante lors que ceux-ci interviennent sur les canalisations d’eau potable installées dans les égouts parisiens (lire ici).
 
Bien que restant sourde à leurs revendications la municipalité semble surtout énervée par ce mouvement. Au point de faire entourer les manifestants qui viennent défiler sous les fenêtres de l’Hôtel de Ville par des forces de police, lesquelles pour intervenir sont ….obligées de bloquer la rue de Rivoli provoquant un embouteillage monstre. Une situation des plus mergitur….
 
« Amiante, la Mairie savait » clame l’intersyndicale CGT, CFDT, CFTC. Elle sait même depuis au moins trois ans nous explique Claude Danglot, médecin et chargé de recherche au laboratoire du contrôle des eaux de le Ville de Paris entre 1973 et 2005. C'est aussi en tant qu'expert amiante qu'il est intervenu avec le cabinet Aliavox, chargé d’une étude sur le sujet, pour le compte du CHSCT des égouts de la capitale. Voici l’historique d’un scandale sanitaire connu depuis trois ans désormais par la Mairie de Paris. Parole d'expert.
 
 
De l’amiante dans les égouts de Paris ? L’historique D’une « découverte »

Par le docteur Claude Danglot.
 
D’après Monsieur Dely, ancien Directeur de la Direction de la Propreté et de l’Eau (DPE), de l’amiante a été découverte, en mai 2011, dans le glutinage protégeant de la corrosion les conduites d’eau potables installées dans les égouts de Paris. Le glutinage est un revêtement bitumineux en brai de houille contenant de l’amiante dans environ 60% des cas (mesuré). Cette technique a été utilisée entre les années 1949 et 1997, avant d’être abandonnée par la suite à cause des difficultés de mise en œuvre et de l’interdiction de l’utilisation de l’amiante (Décret n°96-1132  du 24 décembre 1996). D’après l’ASTM (American Society for Testing and Material) son utilisation limiterait la corrosion dans l’atmosphère très humide des égouts, et serait le meilleur moyen de protéger la fonte.
 
Le 19 septembre 2012, Le LEPI (Laboratoire d’Étude des Particules Inhalées) a réalisé des analyses sur (Laboratoire d’Étude des Particules Inhalées) une conduite de 500 mm recouverte de glutinage.
 
Le meulage du glutinage par deux opérateurs en deux endroits différents, au droit du 201 rue d’Alésia a provoqué l’émission d’une quantité importante de fibres d’amiante (2200 f/L et 6000 f/L) très largement supérieure à la VLEP (100 f/L).
 
Les opérations de tronçonnage de la conduite glutinée, menées par deux opérateurs en deux endroits différents, au droit du 225 rue d’Alésia, a provoqué l’émission d’une quantité équivalente de fibres d’amiante (2797 f/L et 2965 f/L), là encore très largement supérieure à la VLEP. Les prélèvements d’ambiance sur le trottoir au n°201 et au n° 225 de la rue d’Alésia n’ont pas montré de contamination significative par les fibres d’amiante libérées en égout (6 f/L). 
 
Le 15 octobre 2012, Madame Sylvie Catala du MIHS (Mission d’Inspection Hygiène et Sécurité) adressait un rapport à Madame Véronique Bédague-Hamilius, Secrétaire Générale de la Ville de Paris, concernant : “Présence d'amiante et de brai de houille (produits cancérogènes) dans la protection anti corrosion recouvrant les canalisations d'eau” et détaillant le “Cadre réglementaire applicable en matière de prévention des risques d'exposition à l'amiante des travailleurs”.
 
Dans sa conclusion elle rappelait : “S'agissant du cas particulier d'Eau de Paris, il convient de souligner que certains travaux, comme le remplacement de canalisations, doivent faire l'objet d'un plan de retrait d'amiante Ces travaux de retrait doivent être réalises par des entreprises certifies.
   
S'agissant des travaux de percement des parois réalisés par les concessionnaires qui ont besoin de supports pour installer leurs réseaux, le premier des principes de prévention : éviter le risque, impose que la réflexion porte sur des tracés de réseau évitant les zones ou des projections d'enduit ont été réalisées. L'inspection commune devra permettre de déterminer ce tracé.
 
Le même jour, un additif au risque amiante était émis par la Section de l’assainissement de Paris (Messieurs Laeuffer et Desavisse) rappelait le contexte d’utilisation du glutinage et précisait : “Consigne de non intervention en égout sur tous matériaux suspects de type produit de revêtement noir.
 
En conséquence et jusqu’à nouvel ordre à titre conservatoire, il est interdit d’intervenir sur tous matériaux suspects de type produits noirs de revêtement de surface, tant sur les éléments d’équipements fixés dans les ouvrages (conduites, consoles des conduites, etc.…), que sur les zones des parements des maçonneries recouverts du même produit.
 
Le 18 octobre 2012, s’est tenue une réunion sous la présidence de Monsieur Dely invitant tous les membres du CHS du STEA faisant le point sur l’amiante détectée en égout. Cette réunion a débouché sur des instructions de précaution qui ont été données aux personnels le vendredi dernier 12 octobre 2012, à titre conservatoire et en lien étroit avec Eau de Paris et la MIHS de la DRH. Les agents de la SAP peuvent circuler en égout, peuvent travailler comme d’habitude sur les parois dépourvues de « glutinage », mais ne doivent pas intervenir sur les zones murales « glutinées » tant que des investigations complémentaires n’ont pas été effectuées. Eau de Paris, de son côté, doit donner des consignes comparables. Enfin, le STEA alerte les autres intervenants dans le réseau.
 
Le 23 octobre 2012, Monsieur Desavisse, chef de la SAP, a diffusé une note de service concernant des mesures de sécurité exceptionnelles liées à la présence d’amiante en égout et précisant notamment :
Le produit de glutinage est un revêtement de couleur noire, de type bitumineux qui a été utilisé de manière éparse dans Le réseau, entre les années 1949 et 1997 environ, pour protéger Les canalisations de La corrosion. Ce revêtement contient par endroit, de l'amiante dit “inerte”, c'est-à-dire qui ne disperse pas de fibres en l'absence d'interventions agressives…”
Outre l'interdiction d'intervenir sur ces revêtements noirs, il vous est demandé, par précaution, de prendre toutes les dispositions nécessaires pour que les agents du service, les opérateurs et prestataires extérieurs n'interviennent pas dans les zones où il y a eu des travaux sur des canalisations Eau de Paris pendant une durée d'un mois. Cette mesure vise à prendre en compte l'éventuel maintien dans l'air d'une concentration de fibres pendant un certain temps, en l'absence de données fiables sur le temps d'abattement des fibres.
Les tronçons d'égouts de la liste jointe seront donc consignés pour une durée d'un mois à compter de la fin des travaux. Cette consignation inclura la zone de la liste jointe, ainsi que les tronçons d'égout donnant accès à cette zone en amont et en aval de la zone. Ces mesures restent applicables tant que les analyses complémentaires demandées par La SAP et Eau de Paris n'auront pas permis de quantifier plus précisément le risque.
 
Les 11 et 12 décembre 2012, le LEPI, à la demande d’Eau de Paris, a effectué une étude dans les égouts de la rue d’Alésia, entre les numéros 191 et 225, pour quantifier la présence résiduelle de fibres d’amiante suite à des travaux sur des conduites d’eau enduites de peinture bitumineuse comportant de l’amiante chrysotile. Le résultat a montré l’absence de fibres d’amiante dans l’air de l’égout (< 0,91 f/L).
 
Le 19 novembre 2012 le Comité d’Hygiène et de Sécurité spécial du service de l’eau de la Direction de la Propreté et de l’Eau, se réunit sous la présidence de Madame Le Strat. En fin de séance, la Présidente acte la demande des organisations syndicales d'une expertise extérieure concernant le risque glutinage. Cette proposition soumise au vote est adoptée à l’unanimité. Le cabinet Aliavox, agréé par le ministère du travail, est proposé par les organisations syndicales pour effectuer cette expertise.
Le risque « glutinage »  Le glutinage est un mélange de brai-de houille (un cancérigène reconnu par l’INRS) et d’amiante (un autre cancérigène reconnu par l’INRS), c’est une véritable « association de malfaiteurs ».
   
A) Brai-de-Houille  C’est un résidu provenant de la distillation du pétrole ou de la houille, qui se présente sous forme d'un solide noir se ramollissant sous l'effet de la température entre 200°C et 400°C. Il est constitué principalement de carbone (80 % en poids) et d'hydrogène. Le brai peut présenter, suivant son origine, une structure aliphatique (chaine carbonée linéaires) et/ou une structure aromatique (chaines carbonées circulaires). Il est utilisé comme agent d'isolation, comme agent scellant. Dans le domaine des composites il est utilisé comme résine d’imprégnation ou comme précurseur des fibres de carbone.
 
Les pathologies induites par le brai de houille sont différentes selon la température à laquelle il est exposé : 
- Au dessus de 80-100°C, il émet des vapeurs (HAP pour Hydrocarbures Aromatiques Polycycliques) qui sont
toxiques par inhalation et au contact de la peau et des yeux,
- A température ambiante, il est essentiellement toxique par contact direct ou direct indirect (gants souillés avec la peau,
 
Le brai de houille entraîne des pathologies bénignes aigües et chroniques :
- Effets aigus avec irritation de la peau (sensations de brulure et démangeaisons) et des yeux (blépharite et conjonctivite souvent associées à une kératite)
- Effets chroniques avec dépigmentation de la peau par plages (rare) ou hyperpigmentation touchant les avant-bras, les poignets, les mains et le scrotum (fréquent), dermites folliculaires (comédons, acné, kystes sébacés), photophobie.
- Effets cancérigènes, à long terme, après 15 et 25 ans, il entraîne des pathologies malignes qui sont :
- “Verrues du brai” avec, à terme, une dégénérescence des lésions en carcinome épidermoïde.
- Cancers de la peau (cancer épidermoïde)
 
 
B) Amiante  L'amiante est un minéral naturel. Elle se présente sous forme de filaments peu adhérents entre eux. Ces fibres sont extraites d'un minéral formé de silicates hydratés de magnésium et de calcium.  
Deux groupes minéralogiques d'amiante, les serpentines et les amphiboles, ont été exploités industriellement et commercialement:
-  Les serpentines ne comportent qu'une seule variété d'amiante, le chrysotile.
- Les amphiboles comportent quatre variétés d'amiante, l'anthophyllite, l'amosite, la crocidolite et la trémolite. Seules deux d'entre elles ont été très utilisées : l'amosite et la crocidolite.
 
L’amiante chrysotile présente de fibres qui peuvent atteindre un diamètre  de 0,02 à 0,03 µm alors les amphiboles ont des diamètres supérieurs : crocidolite 0,06 µm à 1,2 µm, amosite 0,15 µm à 1,5 µm et anthophyllites de 0,25 à 2,5 µm. Les rapports longueur sur diamètre des fibres peuvent atteindre l'ordre de 100 :1. Ces fibres, sous forme libres, sont très légères et sont emportées par le moindre courant d’air. Après libération dans l’atmosphère elles peuvent y demeurer en suspension plusieurs semaines.
 
Les pathologies de l'amiante peuvent être pleurales ou pulmonaires, bénignes ou malignes, mais elles ont en commun plusieurs caractéristiques : 
 - Un temps de latence important ; 
-  Une persistance du risque toute la vie durant ;
- Un risque d'apparition corrélé à la dose cumulée d'amiante inhalé (relation dose-effet) ;                                  
 
1. Les pathologies bénignes de l'amiante :
·  Les plaques pleurales de la plèvre pariétale,
·   La pleurésie asbestosique bénigne pour la plèvre pulmonaire, avec une fibrose de la plèvre, comme séquelle.
 
 
2. Le cancer broncho-pulmonaire (CBP) 
- C’est une tumeur maligne qui se développe au niveau des petites bronches,
- II n'existe pas de signes cliniques, radiologiques ou histopathologiques permettant de rattacher avec certitude un CBP à une exposition professionnelle à l'amiante,
- La mortalité par CBP est plus élevée parmi les travailleurs exposés à l'amiante que parmi la population générale,
- Le risque de CBP croît de façon linéaire avec l'augmentation de l'exposition cumulée à l'amiante,
- En France le nombre de décès par CBP attribuables à l'amiante a été estimé à 1200 cas pour l'année 1996.  
 
3. Le mésothéliome
- C’est une tumeur maligne qui se développe au niveau de la plèvre,
- Il s'agit d'une tumeur très rare dans les populations non exposées à l'amiante. Son incidence “spontanée” est évaluée à 1 ou 2 cas annuels par million d'habitants,
- Une exposition à l'amiante est retrouvée chez 60 à 80 % des patients atteints de mésothéliome,
- Le temps de latence de cette tumeur est très long, 35 à 40 ans en moyenne,
- Les fibres d'amphiboles, en particulier de crocidolite, sont beaucoup plus mésothéliogènes que les fibres de chrysotile.
- Les manifestations cliniques du mésothéliome les plus fréquentes sont les douleurs thoraciques, la dyspnée (essoufflement) et l'altération de l'état général,
- Un épanchement pleural est présent dans 80 à 90% des cas, révélé par la radiographie thoracique,
- Dans les formes évoluées, la tomodensitométrie montre un épaississement circonférentiel irrégulier, mamelonné, de la plèvre pariétale, associé à une rétraction de l’hémithorax,
- La thoracoscopie représente la technique diagnostique de choix et permet la biopsie,
 
 
Le risque en égout. Deux situations forts différentes se rencontrent lors du travail :
 
1. Le travail direct (meulage, disquage, sciage, etc.) sur des conduites d’eau recouvertes de glutinage. Ces opérations libèrent beaucoup de fibres (jusqu’à 6000 fibres par litre d’air) bien au dessus de la VLE (Valeur Limite d’Exposition) qui est située à 100 fibres par litres en 2014 et qui sera abaissée à 10 fibres par litre en 2015. Ces fibres mettent des semaines voire des mois à se déposer et la simple circulation en égout après la fin des travaux est dangereuse.
 
2. La simple circulation en égout peut être dangereuse selon les secteurs visités. Lorsque le glutinage recouvrant les conduites (ou les parois de l’égout) est en bon état le risque est très faible et les fibres d’amiante lorsqu’elles sont présentes le sont à une concentration « réglementairement sans risque » (mais pas médicalement !!) inférieure à la VLE. Ce risque est bien connu et bien identifié par les directions de la SAP et d’Eau de Paris qui ont procédé à l’évaluation de ce risque par des mesurages.
 
Lorsque le glutinage recouvrant les conduites est en mauvais état, à cause de la corrosion des conduites, la situation est différente. Au bout d’un grand nombre d’années de la rouille se forme entre la conduite en acier et son revêtement de glutinage. La rouille en « gonflant » décolle le glutinage qui tombe en plaque et en poussière au moindre choc de la tête (traces noires sur le casque) ou au frottements lorsque les agents passent le long d’une grosse conduite dans une galerie étroite. Localement les débris libérés contiennent de la poudre de rouille, des particules de brai-de-houille et des fibres d’amiante.
 
Ces situations en égout et correspondent à une libération locale de fibres d’amiantes vraisemblablement inhalées par les agents lors de leur circulation. Ce risque constaté sur le terrain n’est pas clairement identifié par les directions de la SAP et d’Eau de Paris qui n’ont pas encore procédé à son évaluation.
 
 
3.   La prévention minimale.
Le risque amiante n’est pas le seul risque encouru par les personnels circulant en égout : la présence de
gaztoxiques (méthane, oxyde de carbone, hydrogène aux concentrations supérieures à 10 ppm) et d’une gaz
perturbateur endocrinien (hydrogène sulfuré aux concentrations inférieures à 1 ppm) peuvent avoir des
conséquences dramatiques sur la santé à court terme (intoxication aigüe) et à long terme (intoxication
chronique).
   
Une étude récente effectuée par l’INRS et le Service de Médecine Préventive de la Mairie de Paris à montré que les égoutiers avaient une espérance de vie réduite de 7 ans par rapport aux ouvriers de la Seine Saint-Denis (93)
 
Un simple masque ventilé (circulation  forcée d’air filtré à l’aide d’une mini-pompe portée à la taille) permettrait d’éliminer totalement le risque amiante et le risque hydrogène sulfuré. Son coût est faible (environ 300 euros par personne) et son intérêt majeur. D’après les égoutiers ayant testé cet équipement, ce matériel est très confortable à utiliser.  Selon les engagements de la Direction de la SAP, il sera en service à la SAP dès la fin 2014.
 
La direction d’Eau de Paris n’a pas encore accepté cette idée et dénie encore, qu’il soit dangereux de circuler dans les égouts « sans travailler ». Espérons que la longue grève des fontainiers d’Eau de Paris de la fin mars 2014, ouvrira les yeux des responsables d’Eau de Paris.
 
Publié également sur "Miroir Social"
 
 
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dimanche 23 mars 2014

Retour sur la manifestation antifasciste et antiraciste du 22 mars


Samedi dernier à l'occasion la journée internationale contre le racisme et le fascisme avait lieu sur Paris une grande manifestation à l'appel de l'Union nationale des sans-papiers. La Cause du Peuple ainsi que l'Unité Mao IDF étaient présents. Ainsi, un millier de personnes ont défilé dans les rues, partant de République pour finir à la place de la bataille de Stalingrad. Parmi les cortèges se trouvaient entre autre des cortèges de sans-papiers, un cortège de féministes et lesbiennes, un cortège "contre le sionisme et le fascisme" et un contre les crimes racistes de la police.


Cette manifestation avait pour objectif de rappeler que nous n'oublierons jamais la mort de Clément Méric, que nous ne reculerons jamais même face aux attaques armées des fascistes  comme celle qui a eut lieu à l'arme à feu à Clermont ou au couteau à Lyon. Face à la montée de l'extrême droite en France et en Europe qui se caractérise par cette multiplication des provocations violentes il y a la nécessité de développer la lutte antifasciste sur la base de l'unité prolétarienne.

NE LAISSONS PAS LA RUE AUX FASCISTES !
CONSTRUISONS UN ANTIFASCISME DE MASSE ET POPULAIRE ! 








La lutte n'est pas finie au salon de manucure et de coiffure boulevard de Strasbourg !



« En France comme en Chine,
Meilleurs salaires !
Meilleures conditions de travail !
Respect des travailleurs ! »

Depuis le 10 février dernier, six employées chinoises et ivoiriennes et un jeune homme chinois d’un salon de manucure et de coiffure parisien occupent nuit et jour leur lieu de travail, avec la CGT.
 
Ils n’ont pas été payés en décembre 2013 et janvier 2014 et ne sont pas reconnus comme salariés de l’entreprise.

Leur patron, introuvable depuis le début du mouvement, ne les déclare pas, prétextant le fait qu’ils n’ont pas de papiers.

« Ces employés sont les victimes d’un système qui, en profitant de la vulnérabilité des travailleuses et travailleurs sans papiers, sans droits parce que sans titre de séjour valable, les contraint à des conditions de travail et de vie impossibles, pour le plus grand profit immédiat d’une économie souterraine et d’une partie du patronat des secteurs économiques non délocalisables », a précisé la CGT dans une déclaration commune CGT, Fédération CGT Commerce, Union Syndicale Commerce Paris, Union Locale du 10e arrondissement, Union Départementale de Paris

Le salon se situant entre le métro Château d'Eau et Gare de l'Est est ouvert du lundi au samedi de 10h à 19h pour les clients et tous les jours jusqu'à 20h pour les soutiens!

N'hésitez pas à faire une manucure de soutien ou donner pour leur caisse de grève !
Soyons solidaires avec les grévistes !



Grève illimitée à Eau de Paris !





Les fontainiers de Eau de Paris, production et distribution de l’eau à Paris, sont en grève illimitée en raison de la pénibilité et de la dangerosité de leur travail.

Entre 1949 et 1997, le revêtement des canalisations au coaltar (goudron de houille) est effectué. Pour cela, il faut piqueter et gratter la conduite au marteau et à la chaîne, brosser à la brosse métallique, puis peindre au coaltar.



Jusqu’en 1970, la peinture employée était le « Brai Vibert » composé de 70% de brai (facteur de risque pour le cancer du poumon), 9% de benzine, 21% d’huile lourde de houille. A partir de 1970, le « Bitulatex Standard VP », contenant du vinyl et de l’amiante (type Chrysotile), est utilisé jusqu’en 1983. En 1997, l’amiante est interdite (Décret n° 96-1133 du 24/12/1996).



En 2011, la Direction de l’assainissement de la Mairie de Paris informe la direction de Eau de Paris de la présence d’amiante dite « liée » à l’intérieur du coaltar dans ces revêtements, posée dans la 2ème moitié du 20ème siècle sur les canalisations en fonte pour les protéger de la corrosion. Il faudra attendre le 12 octobre 2012 pour que des représentants du personnel déclenchent une procédure de danger grave, alors que les distributeurs privés Veolia et Suez, qui ont géré la distribution d’eau à Paris de 1985 à 2010, puis Eau de Paris, savaient que les employés travaillaient au contact de l’amiante en réparant les conduites ou en ouvrant les vannes. La limite d’exposition est de 10 fibres par litre d’air. Quand on découpe une conduite, cela monte jusqu’à 6200 fibres !


Non seulement les fontainiers sont victimes de l’amiante en intervenant sur les conduites mais aussi au cours du cheminement pour inspecter les fuites. Les fontainiers opèrent dans les égouts. Ils et elles sont soumis à d’autres pollutions comme leurs collègues égoutiers, comme nous l’a relaté un médecin ayant travaillé au CRCP (Centre de Recherche et de Contrôle de Paris) puis à la Régie de 2003 à 2006 - deux sociétés ayant fait faillite, dont les 163 employés ont été reclassés par la Mairie de Paris.



En effet, les graisses provenant des déchets de restauration produisent du méthane qui se transforme au contact de l’air en hydrogène sulfureux (H2S) qui, en modifiant des hormones, porte atteinte au cerveau, au pancréas, aux intestins, au foie. Les déjections de rats provoquent des hépatites E qui détruisent une partie du foie et peuvent conduit à un cancer et condamner celui ou celle qui est atteint.

Les laveries industrielles rejettent des détergents cancérigènes dans les eaux de lavage usées.



Sont aussi exposés dans les égouts d’autres intervenants comme les agents de télécoms et les ouvriers du bâtiment.



La ville de Paris était au courant de la présence d’amiante et d’Hydrocarbures Aromatiques Polycliniques (HAP), produits cancérigènes, dans les revêtements bitumeux qui recouvrent les conduites d’eau installées dans les égouts de Paris.

Les syndicats CGT, CFDT, CFTC qui ont appelé à une grève illimitée, exigent une revalorisation et un élargissement à tous les agents du congé de fin de carrière effectuant des travaux pénibles et dangereux ou sales : 20 jours/an de 16 à 20 ans, 25 jours de 21 à 25, 30 jours de 26 ans et + , et la mise en place de mesures de sauvegarde pour ceux qui ont effectués plus de 20 ans de travaux pénibles et/ou insalubres.



Leur combat est juste ! L’espérance de vie des fontainiers et des égoutiers est largement inférieure à celle de cadres, et même à d’autres professions ouvrières. Cela doit être pris en compte pour l’amélioration de leurs conditions de travail et l’avancée de l’âge de départ à la retraite afin qu’ils et elles puissent partir du travail en bonne santé !

Solidarité avec les fontainiers de Paris !
Revalorisation du congé de fin de carrière !
Nous ne devons pas perdre notre vie à la gagner !


samedi 22 mars 2014

Derrière le fascisme se cache le Capital ! Construisons un antifascisme de masse et populaire !


Où en sont les forces fascistes aujourd’hui ?

Le fascisme se développe toujours en période de crise en s’appuyant sur la colère des masses populaires provoquée par les conséquences désastreuses du capitalisme : hausse des inégalités à travers la montée du chômage, de la précarité, baisse du pouvoir d’achat, etc. Son idéologie représente la pointe la plus réactionnaire de la bourgeoisie et se fait l’élément le plus déterminé de la bourgeoisie en défendant les politiques les plus antisociales sous prétexte d’ « unité nationale ».

Multiforme, adaptant son discours aux nécessités de l’époque, il avance tel un serpent de mer en masquant les véritables intérêts du prolétariat et le divise. Raciste, islamophobe et/ou antisémite, il rejette ainsi les conséquences de la crise sur les travailleur-ses immigré-e-s ou sur une opaque « oligarchie bancaire » qu’il nomme les « sionistes » pour dédouaner la bourgeoisie ; il s’en prend aux femmes et aux LGBT sous prétexte de défendre « la tradition » ou « la famille ».

Parmi la bourgeoisie, une partie peut être sensible aux propositions démagogiques du programme fasciste et en cas de crise aggravée, peut basculer vers le fascisme ; tout comme une partie des travailleur-ses trahie par la direction des partis socialistes, « révisionnistes », réformistes et des directions syndicales conciliatrices. C’est ainsi que se développe le mouvement fasciste en période de crise.

Nous le constatons particulièrement aujourd’hui, où les rangs fascistes se réorganisent dans l’Etat français autour de la Manif pour tous et de la clique antisémite représentée par le pseudo-intellectuel Alain Soral et son VRP et directeur en communication Dieudonné. Ce reflux réactionnaire, loin de ne toucher que la France, s’exprime au moins dans toute l’Europe. On le voit en Grèce avec les miliciens néo-nazis d’Aube Dorée ou avec les nostalgiques de Franco en Espagne qui s’attaquent au droit des femmes à disposer de leur corps. La multiplication de ces attaques fascistes dans les autres pays d’Europe trouve une résonance ici. Certains n’hésitent plus à remettre en cause le droit à l’IVG au sein de l’assemblée nationale et les fachos s’inspirent des groupes néo-nazis d’Italie (comme Casapound) ou de Grèce  (Aube Dorée). Cela se poursuit aussi en Ukraine où les militants nationalistes de Svoboda se construisent une influence de plus en plus grande au sein du nouveau gouvernement.

Dans l’Etat français, le principal représentant des fascistes, le Front National, essaye de se faire dé-diaboliser. Il voudrait qu’on pense qu’il n’est qu’un parti comme les autres. Certains médias ont allègrement participé à cette stratégie. Il est ainsi nécessaire de rappeler que non le FN n’est pas et ne sera jamais un parti bourgeois comme les autres. Il est - comme il l’est depuis sa fondation par une coalition de pétainistes, négationnistes, cathos intégristes, pro-Algérie française – un parti raciste et fasciste. Ce nouveau visage qu’aimerait se donner le FN fonctionne d’autant plus grâce à une droite plus que jamais « décomplexée » (comprendre ouvertement anti-sociale et réactionnaire) et par un parti « socialiste » menant une violente politique d’exclusion et de stigmatisation vis-à-vis des Rroms ou des sans-papiers et qui, en bon chien de garde de la bourgeoisie, décrète l’austérité sur les travailleur-ses, leur faisant payer le prix de la crise.

Les devoirs de l’antifascisme

Face à cette situation notre devoir est de reconstruire un mouvement antifasciste de masse et populaire. C’est-à-dire qu’il est nécessaire de développer un antifascisme dans nos quartiers, dans nos usines, dans nos lieux d’étude : l’antifascisme c’est l’affaire de tou-te-s. Cette antifascisme doit s’attaquer à tous les vecteurs du fascisme et être unitaire sur la base de l’unité du prolétariat : il faut impérativement que celui-ci porte haut et fort la lutte des travailleur-ses, des femmes, des LGBT et des peuples opprimés qu’il ne doit jamais oublier. L’antifascisme ne se fera pas non plus sans internationalisme. Ainsi nous saluons et encourageons à poursuivre les liens qui se développent dans les dernières mobilisations antifascistes entre les travailleur-ses sans-papiers, le soutien à la lutte du peuple palestinien, les groupes en lutte pour les droits des femmes et LGBT,…

Il nous faut occuper la rue, ne pas laisser ne serait-ce qu’un centimètre d’espace publique aux groupes fascistes qui tentent de s’implanter dans les masses. C’est en développant l’unité du prolétariat qu’on construira le mouvement antifasciste capable de nous débarrasser de ces marchands de haine, de ces laquais de la bourgeoisie, sur une base révolutionnaire, anticapitaliste et populaire.

Face au Capital et au fascisme,
développons un antifascisme de masse et populaire !

La Cause du Peuple (FRAP) - Unité Mao Idf


vendredi 21 mars 2014

Occupation de l'Opéra Garnier


Jeudi 20 Mars se tenait une grande manifestation des intermittents et des chômeurs réunissant environ 10 000 manifestants au même moment où se tenaient les négociations concernant l'Unedic. Cette manifestation partait d'Odéon jusqu'au siège du Medef qui depuis plusieurs années fait tout pour détruire le régime des intermittents.
Un groupe d'environ 200 manifestants se sépara de la manif pour aller occuper l'Opéra Garnier qui est en grève depuis maintenant dix jours. Cette occupation dure encore cette nuit et a besoin de soutien. Les occupants donnent régulièrement des nouvelles depuis le balcon de l'Opéra où flottaient les drapeaux rouges de la Compagnie Jolie Môme et où se trouve la banderole revendicative "Assurance chômage : contre le patronat gagnons de nouveaux droits !". 
Les flics massivement présents ont évidemment rapidement bloqué l'accès à l'Opéra mais un groupe de sympathisants s'est rapidement formé en bas de celui. L'ambiance en bas de l'opéra y est très festive, parmi les slogans présents nous noterons celui-ci "Chômeurs, précaires, intermittents, intérimaires : solidarité avec ou sans papier !".

La direction de l'Opéra Garnier a demandé l'évacuation mais le ministère de la Culture n'a pas donné son feu vert. Les occupants ont exigé qu'on laisse rentrer les soutiens au moins pour l'AG de vendredi à 12 heure et attendent encore la réponse du ministère.

Les négociations ont été suspendu après de nombreux après un total de 4 heures d'interruptions de séance et vont reprendre vendredi à 9h. Le Medef ne propose rien de moins qu'un système qui diminuerait de 100 à 300 euros par mois les allocations !

SOUTENONS LA LUTTE DES CHÔMEURS, INTERMITTENTS, PRECAIRES, INTERIMAIRES AVEC OU SANS PAPIERS !
SOYONS NOMBREUX A ETRE PRESENTS VENDREDI POUR SOUTENIR L'OCCUPATION DE L'OPERA GARNIER !




jeudi 20 mars 2014

Manif contre l'expulsion du squat des BARAS le 21/03

Vendredi 21 mars à 17 heures aura lieu la manifestation contre l'expulsion du squat des Baras. 
Nous serons à leurs côtés et appelons à soutenir largement ces travailleurs et travailleuses en lutte pour un logement digne et pour la régularisation des sans-papiers.  




NON AUX EXPULSIONS !
RÉGULARISATION DES SANS-PAPIERS !
 
Contre l'expulsion du squat du Collectif des Baras
vendredi 21 mars à 17 h

Départ : place de la mairie de Montreuil et marche jusqu'à la mairie de Bagnolet
(voir le parcours sur le site de demosphere : http://paris.demosphere.eu/rv/31769)



LE COLLECTIF DES BARAS

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NON AUX EXPULSIONS ! RÉGULARISATION DES SANS-PAPIERS !
Contre l'expulsion du squat du Collectif des Baras

Majoritairement, on vivait en Libye depuis de très nombreuses années où on travaillait dans le bâtiment, le gardiennage... puis la guerre nous a forcé à partir. On est arrivé en Europe sans rien.

Parmi les 300 personnes du Collectif des Baras, certains occupent une maison située avenue du Pdt Wilson à Montreuil, dont le propriétaire, la Fondation pour la Recherche Médicale a obtenu l'expulsion à partir d'avril 2014. D'autres occupent un bâtiment, avec des familles roumaines et maliennes également à la rue, situé 124 avenue Galliéni à Bagnolet.

Bien qu'étant vide et sans projet réel, le propriétaire, l’entreprise Emerson A OBTENU L’EXPULSION SANS AUCUN DÉLAI POUR LES HABITANTS (décision
du TI de Pantin du 3 février 2014). Dans quelques jours ou semaines, nous serons à nouveau à la rue (avec 7 enfants, dont un bébé).

Nous demandons à la préfecture et au gouvernement de BLOQUER CETTE EXPULSION IMMINENTE ainsi que des papiers pour travailler et circuler librement !

Appel à toutes les personnes, les associations et les élu-e-s pour nous soutenir et venir nous rencontrer rapidement !

Nous voulons des lieux pour vivre, pour nous organiser et nous les prendrons !

Contacts : 06 18 60 46 04 – 07 53 19 04 81 – 07 53 29 48 36
lesbaras@squat.net (inscription sur la liste)

mardi 18 mars 2014

Contre les réformes anti-populaires du gouvernement, Unité de la classe ouvrière !




Une attaque contre la classe ouvrière et les masses populaires

Après la « réforme » des retraites, celle de l’ANI contre le droit du travail, la « Sécurisation de l’emploi », le blocage des salaires des fonctionnaires, un autre volet est mis en place : le pacte de responsabilité véritable pacte contre la classe ouvrière et les salariés, adopté par le MEDEF et les directions syndicales traîtres (CFDT, CFTC, CGC/CGE).  

Ce pacte est mis en place pour atteindre les objectifs du traité de stabilité européen. Pour le réaliser, l’Etat bourgeois dirigé par le social-traître Hollande, et les valets de la bourgeoisie au gouvernement annoncent 50 milliards « d’économies supplémentaires », qui seront encore une fois obtenus par des coupes dans les services publics et la protection sociale. Il y a donc un Front antisocial composé de l’Etat, du gouvernement, du MEDEF et des syndicats traitres contre le monde du travail.

Après toutes les exonérations de cotisations au profit du patronat ces dernières années, le patronat va être exonéré totalement des cotisations de la branche famille pour soi-disant créer des emplois. Le gouvernement poursuit la politique de la droite dans le secteur public, la réduction des emplois, la dégradation du service tant au niveau national qu’au niveau des collectivités territoriales.

Les cotisations patronales sont en réalité constituées par la plus-value que le patron se fait sur le dos des travailleurs et travailleuses. Ce qui veut dire qu’en exonérant les patrons, le taux de la plus-value est augmenté pour le patron et que la charge des cotisations de la branche famille est transférée aux salariés, en augmentant les impôts, en diminuant les droits sociaux, etc. Cette exonération s’élève globalement à 36 milliards, qui s’ajoutent aux 172 milliards d’aides publiques de toute sorte dont bénéficie le patronat.

La CGT, FO, la FSU, SOLIDAIRES appellent à manifester contre le pacte, l’arrêt de toutes exonérations au patronat, le maintien du financement de la Sécu, etc. On ne peut qu’être d’accord avec ces revendications, mais on ne peut oublier pour autant la politique de conciliation des directions des grandes centrales. Nous devons prendre conscience que la seule solution pour l’arrêt des licenciements, des délocalisations, des externalisations, des « restructurations », du chômage, etc. est impossible de manière durable si on ne détruit pas le système qui produit tout cela : le capitalisme, dont l’économie est dominée par le Capital financier.  

Le gouvernement, c’est l’outil de la bourgeoisie contre les masses de travailleurs et travailleuses !

Le gouvernement utilise l’appareil d’Etat pour mâter les syndicalistes combattifs, les antifascistes, les anti-impérialistes, déployant massivement la police contre les manifestations.

Il en fait de même contre les immigrés, les Rroms, afin de diviser la classe ouvrière et le peuple. Il apporte ainsi de l’eau aux thèses du Front National et au développement des groupuscules ouvertement fascistes et néo-nazis qui attaquent, tuent des immigrés et des antifascistes.

Face au pacte passé par l’Etat, le gouvernement et les directions syndicales traîtres, les politiques réformistes sèment des illusions, sont inefficaces pour s’opposer à la montée du fascisme qui fleurit sur fond de crise et des désillusions d’une partie de la classe ouvrière et des couches populaires.

Le gouvernement et les syndicats traîtres, en pactisant avec le patronat, creusent le lit du fascisme, qu’ils le veuillent ou non.

Syndiqués ou non syndiqués, il nous faut développer en partant de la base un véritable Front Ouvrier Révolutionnaire contre le Capital, le gouvernement et ceux qui collaborent avec lui. Combattre pour les intérêts de la classe ouvrière et des masses populaires, c’est aussi combattre le fascisme, le racisme, pour préparer l’offensive contre le système capitaliste et mettre à sa place un système nouveau, celui des producteurs et productrices de richesses, celui des travailleurs et des travailleuses.

Luttons contre les réformes anti-populaires du gouvernement !

Luttons pour les intérêts de la classe ouvrière et des masses populaires !

Pour un Front Ouvrier Révolutionnaire !

Unis nous vaincrons !

dimanche 16 mars 2014

Sur la manifestation pour le logement à Saint Denis du samedi 15 mars

Samedi 15 mars dernier s'est déroulée une manifestation à Saint Denis contre les expulsions et la rénovation urbaine imposée, à laquelle ont participé trois collectifs en lutte pour le logement : le centre social auto-organisé l'Attiéké de Saint Denis, le Collectif Action des Résidents du CARA de Saint Ouen et le collectif des Baras de Montreuil/Bagnolet. 

Une manif vivante, dynamique, qui a rendu hommage sur son parcours aux différentes luttes pour le logement et notamment aux morts de l'incendie du 39 rue Gabriel Péri.

Les flics ont essayé de jouer la provoc en voulant interpeller un manifestant dans la manif mais la solidarité collective les a empêcher de rentrer. 

La journée s'est terminée à l'Attiéké, bâtiment occupé qui mêle logement et activités politiques, sociales et culturelles. 

Cette initiative porte la perspective d'un Front de Lutte pour le Logement nécessaire, regroupant la diversité des situations de lutte pour le logement. Une suite qu'il va falloir encourager, soutenir, et suivre de près !

Prochains RDV :

Lundi 17 mars 2014 - 9h30
Procès de l'Attiéké au tribunal de Saint Denis

Vendredi 21 mars 2014 - 17h 

Ci-dessous le tract diffusé par la Cause du Peuple :

Des logements il y en a ! Par la lutte on les aura !


Le printemps arrive et avec la fin de la trêve hivernale, les expulsions fleurissent. Elles seront encore très nombreuses cette année, voire plus que les années précédentes au vu de l’approfondissement de la crise que la bourgeoisie fait payer aux travailleurs et travailleuses. La question du logement ne peut pas être prise à part du contexte d’offensive de la bourgeoisie à l’encontre de la classe ouvrière et des masses populaires : fermetures de boites, licenciements,  hausse des taxes, réduction des droits, chômage massif, etc.

Au niveau du logement, cette offensive se traduit par une politique de « rénovation urbaine » qui signifie en réalité des loyers plus chers et des logements qui ne sont pas destinés à celles et ceux qui en ont le plus besoin. En Ile de France, c’est le Grand Paris, où les anciennes usines sont remplacées par des « éco-quartiers » et des immeubles de bureau ; où les pauvres sont chassés pour faire place aux riches.

Face à cette situation, plusieurs collectifs se mobilisent pour résister et combattre la logique capitaliste de la recherche du profit maximum au détriment des droits les plus basiques comme celui du logement. Certains occupent des logements vides pour y trouver refuge et affirmer que le droit au logement passe avant le droit de propriété, d’autres occupent des bâtiments et les transforment en véritables lieux de vie ouverts sur le quartier afin que nous puissions reprendre nos affaires en main et élargir la résistance, d’autres, comme les Rroms, se battent contre la destruction de leurs lieux de vie, d’autres encore s’organisent contre les expulsions et pour le relogement, ou simplement pour l’application de la loi DALO.

Les situations liées au logement sont très diverses et nombreux sont celles et ceux qui se retrouvent isolés face à une expulsion et aux difficultés. La question des papiers est souvent importante dans ces luttes et est directement liée à celle du logement.

Dès aujourd’hui, nous devons faire en sorte d’élargir la résistance et de mener des actions communes sur le terrain concret de la lutte pour le logement. L’initiative liant aujourd’hui la lutte du Centre Social auto-organisé l’Attiéké, le Collectif Action des Résidents du Foyer de Jeunes Travailleurs CARA et du collectif BARA est un premier pas vers un nécessaire Front de Lutte du Logement.

  • Entre 2,5 et 3,5 millions de logements sont vides en France, dont 320 000 en Ile de France,
 
  • Il y a 3,6 millions de personnes non ou mal logées dont plus de 685 000 n’ont pas de logement,
 
  • En plus, ce sont 5,2 millions de personnes qui ont des conditions de logement difficiles.

La loi de réquisition des logements vides existe, nous devons exiger son application !
Arrêt total des expulsions !
Des papiers pour toutes et tous !
Relogement stable et digne pour toutes et tous !
Réhabilitation et construction massive de logements accessibles !
Pour un Front de Lutte du Logement, élargissons la résistance !