samedi 28 avril 2012

Comme un air de déjà vu....

 Publié sur Feu de Prairie.

"Celui qui ne connaît pas l’histoire est condamné à la revivre." (Karl Marx).

"Les grands faits et les grands personnages se produisent, pour ainsi dire, deux fois. [...] la première fois comme tragédie, la seconde comme farce." (encore Marx, Le 18 Brumaire de Louis-Napoléon Bonaparte, 1852).


"Le pétainisme est le nom, en France, de la forme étatisée et catastrophique de la désorientation. Ce pétainisme, générique si l’on veut, commence bien avant Pétain : en 1815 avec le retour de la réaction dans les fourgons des armées étrangères d’occupation. Du pétainisme générique, on peut isoler quelques traits formels : a) la capitulation et la servilité vis-à-vis des puissants de ce monde se présentent sous l’aspect apparemment opposé de la rupture et de la régénération morale ; b) l’abaissement national est imputé à une crise morale grave (p. ex. mai 68) ce qui permet à la morale de venir à la place de la politique qui est, quant à elle, tenue en lisières (c’est l’Etat qui est entièrement chargé de la politique et qui a les mains libres pour ce faire) ; c) l’exemple du redressement vient de l’étranger (en l’occurrence Bush et Blair), doctrine dans la dépendance d’une logique politique du modèle ; d) l’idée qu’il s’est passé quelque chose de néfaste amène à lier historiquement deux événements : l’un négatif, en général un événement ouvrier ou populaire (le Front Populaire pour Pétain, mai 68 pour Sarkozy) et l’autre positif, de nature étatique ; e) enfin, un élément racialiste, avec p. ex. des énoncés comme « la France n’a de leçons à recevoir de personne », où se dit que notre civilisation, nos valeurs, notre essence, … sont quand même supérieurs à ce qui existe dans d’autres régions du monde. Le pétainisme comme subjectivité générale de masse, va en réalité couvrir … quoi ? Très crûment : une guerre contre le peuple, la servilité vis-à-vis de l’extérieur et la protection des fortunes…" (Alain Badiou, De quoi Sarkozy est-il le nom ?, 2007).

"J’ai dit, il  y a cinq ans, que l’élection de Sarkozy, relevait de ce que je nommais un « pétainisme transcendantal ». Nombre de lecteurs inattentifs, ou qui avaient de bonnes raisons de lire de travers, ont cru, ou feint de croire, que je comparais Sarkozy à Pétain. Il était dès lors facile de dire des choses comme « Tout de même ! Sarkozy ne va pas déporter les juifs ou collaborer avec un envahisseur ! ». Plus généralement, quel rapport entre le vieux maréchal de la guerre de 14-18 et le fringuant comploteur qui s’était emparé à la hussarde de la mairie de Neuilly, centre vital de l’argent et de l’entregent, alors qu’il n’avait que vingt-cinq ans ?

Non, je ne comparais aucunement les personnes. Je désignais une forme historique de la conscience des gens, dans notre vieux pays fatigué, quand le sourd sentiment d’une crise, d’un péril, les fait s’abandonner aux propositions d’un aventurier qui leur promet sa protection et la restauration de l’ordre ancien. Pétain prenait un ton solennel pour dire que la défaite (qui était en réalité la sienne, une capitulation lamentable et sans nécessité) était la conséquence des « fautes » et des légèretés » des Français. Il promettait de leur épargner, en signant un armistice honteux, les efforts requis par la continuation de la guerre tout en leur infligeant, par un coup d’Etat installant l’extrême-droite au pouvoir, le dur labeur d’une « remise en ordre ». Il s’adressait ainsi à une disposition nationale ancienne, qui avait fait ses preuves en 1815 au moment de l’invasion étrangère et de la Restauration, et en 1870 au moment de l’invasion prussienne et de la capitulation des « républicains ». Dans tous ces cas, la fraction réactive et apeurée de la population, hantée par le péril révolutionnaire, préfère s’abandonner aux bons soins de l’étranger, des militaires, des agents de la réaction la plus noire et des calculateurs les plus opportunistes. Ce mélange de peur, de goût de l’ordre, de désir éperdu de garder ce qu’on a et de confiance aveugle en la coalition des aventuriers de passage et des vieux chevaux de retour de la droite extrême, c’est cela que j’ai nommé le « pétainisme transcendantal », et c’est bien ce qui a assuré l’élection de Sarkozy.

Ceux qui prennent le pouvoir dans ces conditions subjectives doivent, qu’ils le veuillent ou non, suivre un chemin de radicalisation réactionnaire. Ils ne peuvent en effet tenir aucune des promesses que leur désir ardent de s’installer dans l’Etat et de le monopoliser au profit de leur clique les a contraints à prodiguer. En fait d’ordre, de retour aux vieilles valeurs, de travail acharné, de fin des gaspillages, de sécurité renforcée, d’autorité des vieux sur les jeunes, d’écoles sages comme des images, de corps constitués protégés, honorés et bien payés, bref de tout ce qui plaît aux consciences infectées par le pétainisme transcendantal, on va avoir le constant désordre des actions incohérentes et vaines, le bling-bling des vies privées tapageuses et de la corruption omniprésente, l’anarchie des dépenses et des déficits, le développement du chômage comme d’un cancer inguérissable, la violence partout, et d’abord la policière, des insurrections nihilistes de la jeunesse, un désastre scolaire généralisé, les corps de l’Etat décimés et méprisés, même la magistrature, même les gendarmes, et tout le reste à l’avenant. Pour dissimuler cette sorte de pillage politique de l’Etat, Sarkozy et sa clique ne peuvent que puiser leur rhétorique dans l’arsenal disponible du pétainisme proprement dit : mettre tout ça sur le dos des « étrangers » ou présumés tels, des gens d’une civilisation « inférieure », des « intellectuels « coupés des réalités », des malades mentaux, des récidivistes », des enfants génétiquement délinquants, des nomades et du laxisme des parents dans les familles pauvres. D’où une succession inimaginable de lois scélérates concernant toutes les catégories exposées et appauvries, des ouvriers étrangers aux psychotiques à l’abandon, des prisonniers aux chômeurs de longue durée, des enfants mineurs dont la famille est sans ossature aux vieux des hospices. On aura aussi droit au développement infâme des thèmes identitaires (les « vrais » Français, l’identité chrétienne de l’Europe, les gens « normaux »…), aux traditionnelles invectives contre les intellectuels qui répandent des savoirs inutiles. On aura bien entendu une surveillance assidue des journaux et de la télévision, progressivement muselés et corrompus, de façon à ce qu’aucun des méfaits du pouvoir ne puisse jamais être mis sur la place publique et jugé pour ce qu’il est. On aura à l’extérieur, pour dissimuler la vassalité atlantique restaurée – ainsi de notre absurde présence dans la guerre américaine en Afghanistan -, quelques coups de menton, parfois ridicules, comme la « médiation » de Sarkozy entre les Russes et les Géorgiens, parfois scandaleux, comme l’installation en Libye, à coups de bombardements, du règne des bandes armées sous le couvert de quoi les puissances se redistribuent la manne pétrolière.

Tout cela dessine une configuration qui, très clairement, déporte la droite classique française, libérée par l’élection de Sarkozy des ultimes résidus du gaullisme, vers une sorte de mélange extrémiste entre l’appropriation de l’Etat par une camarilla politique directement liée aux puissances d’argent et au gotha planétaire et une propagande archi-réactionnaire dont le centre de gravité est une xénophobie racialiste." (Alain Badiou, Sarkozy pire que prévu, 2012).

jeudi 26 avril 2012

Sur la grève de l'éducation au Québec

Photo et vidéo tirées du blog Feu de Prairie et texte tiré du site du PCR-Canada.


Plus de 40 000 personnes dans les rues contre la hausse des frais de scolarité
 
RÉSISTER ET LUTTER JUSQU’AU BOUT!


En ce samedi matin 14 avril, les journaux titrent avec la ministre de l’Éducation Line Beauchamp, qui ose dire que «nous ne cèderons pas à l’intimidation…» On croit rêver. Alors que depuis le début du mouvement de grève étudiante, la police multiplie les arrestations, que les universités multiplient les injonctions, que le gouvernement force les institutions scolaires à donner les cours malgré la grève, qu’il brandit chaque semaine la menace d’annulation des sessions, qu’il nie désormais le droit même des étudiants et étudiantes à utiliser le mot «grève» et lance un nouveau «buzz» autour du mot boycott (allègrement repris par les hyènes hurleurs de certains médias), voilà donc ce même gouvernement qui ose se poser en défenseur des droits et de la justice contre «l’intimidation» perpétrée par ces méchants et puissants étudiantEs? Ont-ils donc, eux et elles des matraques dans leurs poches? Ont-ils, eux et elles des bombes sonores à jeter à la face des flics? Ont-ils donc lancé du poivre de Cayenne pour aveugler la pauvre ministre?

On ne dit rien de la vraie menace physique d’une ligne de police anti-émeute armée jusqu’aux dents. De l’agression réelle et douloureuse des menottes qui serrent les poignets. Du poivre qui brûle et des bombes sonores qui crèvent des yeux… Mais on s’indigne et on crie à l’intimidation devant du cassage de vitre, des graffitis et des bureaux renversés dans un local de ministre vide? On ferme les yeux sur la violence de toutes ces grasses compagnies capitalistes – Aveos, Electrolux, Quebecor, Rio Tinto Alcan, SNC Lavalin et on en passe – qui exploitent sans scrupules au nom du profit ailleurs dans le monde, qui mettent sauvagement à pied ou en lock-out des centaines, des milliers de travailleurs et travailleuses… mais on jette les hauts cris pour de la peinture déversée par des étudiants en colère dans un local de l’Université de Montréal? Honte à tous ces ministres, honte à cet État hypocrite, honte à ce système corrompu qui nous fait passer des vessies pour des lanternes.

Ce qu’il y a de formidable avec la mobilisation qui dure, avec la résistance, avec la colère devant l’injustice, c’est qu’elles agissent comme autant de révélateurs de l’hypocrisie bourgeoise et de la déconnexion hallucinante de ces élites politiciennes enfermées dans leurs bureaux à Québec, qui ne savent que s’agenouiller aux pieds de leurs amis capitalistes qui les achètent à si bon marché. Ce qu’il y a de formidable avec la mobilisation, la résistance et la colère devant l’injustice, c’est qu’elles exposent dans toute leur grossièreté, la complicité éhontée et la servilité des «élus» bourgeois envers les compagnies. Elles montrent du doigt le rôle réel de la police, de la justice et des lois, qui est, dans le système capitaliste actuel, de réprimer les masses et d’inventer de nouvelles lois pour mieux imposer les dictats de la minorité sur la grande majorité de la population.

Mais de quoi ont-ils peur? Ils ont peur de nous! Ils ont peur de la majorité, qu’elle s’appelle étudiante, travailleuse, immigrante, autochtone, sans emploi, exploitée; ils ont peur des masses en action, de la foule qui dit non. Par dessus tout, ils ont peur de perdre leur pouvoir!

Donnons-leur raison et continuons à leur faire peur jusqu’au bout! Le mouvement étudiant et la lutte exemplaire qu’il mène depuis des semaines contre la hausse des frais de scolarité constituent une expérience de lutte, de mobilisation et de combat politique historique, dont il faut absolument s’enrichir pour l’avenir. Pour qu’elle soit organisatrice, mobilisatrice et formatrice pour l’avenir, elle doit être une expérience… victorieuse! Elle doit se continuer avec toute la fermeté qui s’impose, pour démontrer que c’est par la lutte sur notre terrain – celui de la rue, celui de la démocratie populaire et non par le parlement et les lois bourgeoises – que le combat pour transformer ce monde pourri peut être remporté.

Ce serait immense, même si ce n’était qu’une victoire temporaire. Car il faudra plus, bien plus pour venir à bout de ce système. Mais ce serait déjà une immense expérience, riche et porteuse d’espoir. À nous tous et toutes d’en faire le début d’autre chose. Le début de l’organisation et de la mobilisation politique des masses populaires, travailleuses, étudiantes, immigrantes à une vaste échelle, pour un projet commun ambitieux: celui de défaire pour de bon la bourgeoisie et le capitalisme, celui d’instaurer une véritable démocratie populaire, au service de la majorité!

Travailleurs, travailleuses, appuyons les étudiants et étudiantes jusqu’au bout!

ProfesseurEs, refusons les diktats de ces lois hypocrites, sortons avec le mouvement étudiant!

Ne cédons pas devant l’intimidation, poursuivons tous et toutes la mobilisation!

Le Bureau d’information politique
Le 14 avril 2012


"DEGAGE ! DEGAGE ! DEGAGE !", nouvelle chanson de Dominique Grange



DEGAGE ! DEGAGE ! DEGAGE ! (Paroles et Musique Dominique GRANGE) 

Il pleut, Il pleut, Il pleut, rentre tes noirs moutons
Notre usine a fermé, disparus les patrons
Envolées les machines, au Maroc ou en Chine
Et nous, là, comme des cons …Délocalisation !
Tu as cherché à faire croire -et y en a qui t’ont cru !-
Que tu s’rais le sauveur des pauvres et des exclus
Qu’on allait en finir avec tout ce gâchis
Qu’aucun loup n’entrerait plus dans la bergerie !

Il pleut, Il pleut, Il pleut, voici venir l’orage
Il pleut, Il pleut, Il pleut, Dégage ! Dégage ! Dégage ! DÉGAGE !


Tu as fait semblant d’entendre la colère et l’angoisse
Des métallos lorrains condamnés à la casse
Tu as baratiné, aux quatre coins de France,
Des milliers d’ouvriers sacrifiés d’avance
Avec des jolis mots : « Egalité », « Justice »,
 Solidarité», dans ton sac à malices,
Tu as soufflé des promesses sur les braises de l’espoir
Mais tu les as trahies dés qu’tu as eu le pouvoir !


Il pleut, Il pleut, Il pleut, et nous avons la rage
Il pleut, Il pleut, Il pleut, Dégage ! Dégage ! Dégage ! DÉGAGE !


Des sans-droits, des sans-voix, des Damnés de la terre
Des Roms désignés comme boucs émissaires
Des clandestins errant aux marches du Sacré-Cœur
Aux gamins foudroyés dans un transformateur
Regarde-la cette France que tu as méprisée
Celle des sans-papiers, précaires, handicapés
Celle des suicidés, harcelés au turbin
Forcés de trimer plus pour gagner toujours moins !


Il pleut, Il pleut, Il pleut, tu peux plier bagages
Il pleut, Il pleut, Il pleut, Dégage ! Dégage ! Dégage ! DÉGAGE !


Allez, qu’ils s’en aillent tous ! Rentre tes noirs moutons,
Tes éminences grises et tes voyous-patrons
Les gardiens de ton Ordre, les fayots de ta Cour
Et les écrivaillons qui pondent tes discours
O ministres zélés, sinistres exécutants
Ni oubli ni pardon pour la chasse aux enfants
À bas les lois racistes ! A bas les circulaires !
Les contrôles au faciès pour remplir vos charters !


Il pleut, Il pleut, Il pleut, y aura pas de rattrapage
Il pleut, Il pleut, Il pleut, Dégage ! Dégage ! Dégage ! DÉGAGE ! 


Remballe ton triple A, ta dette et tes marchés
Ta Bourse et tes traders, tes parachutes dorés
Nous avons rêvé qu’un autre monde est possible
Nous nous n’acceptons pas d’être des « invisibles »
Car nous sommes le Peuple, celui qui crée l’Histoire
Fils de 89, rebelle et Communard
Dont les insurrections ont forgé nos consciences
Un Peuple qui se lève et entre en Résistance !


Il pleut, Il pleut, Il pleut, voici venir l’orage !
Il pleut, Il pleut, Il pleut, tu peux plier bagages !
Il pleut, Il pleut, Il pleut, Dégage ! Dégage ! Dégage ! Dégage !


DÉGAGE !


Version arabe de la chanson "DEGAGE! DEGAGE! DEGAGE!" (de Dominique Grange) (Traduit du français par Habib Charaf).


إرحل! إرحل! إرحل!
 (كلمات وألحان: دومينيك غرانج)

 تُمطرُ، تُمطرُ، تُمطرُ، أدخُلْ خِرافَكَ السود
 أُغلِقَ معمَلُنا، وأرباب العمل اختفوا
 وطارِت الآلات، الى المغرب أو الى الصين
 ونحن هنا كالبلهاء٠٠٠ إنه نقل الخدمات!
 حاولت أن تقنعنا ـ وهناك مَن صدّقَك ـ
 إنّكَ مُنقذُ الفقراء والمنبوذين
 وإنها ستنتهي هذه الفوضى
 وإن الذئبَ لن يدخل الى مزارعنا
 تُمطرُ، تُمطرُ، تُمطرُ، قد جاءت العاصفة
 تُمطرُ، تُمطرُ، تُمطرُ،إرحل! إرحل! إرحل!  إرحل!


 تَظاهرتَ إنكَ تَسمع الغضب والقلق
 عند بحّارة "اللورين" حُكمَ عليهم الإنكسار
 ثرثرتَ وتكلمت في كل أنحاء فرنسا،
 عن آلاف العمال الضحايا مسبقاً،
 بكلمات جميلة: "مساواة"، "عدالة"، "تضامن"،
  من صندوق عجائبكَ،
 أخرجتَ الوعود على نار الأمل،
 ولكنك خُنتَ عندما وصلتَ للسلطة!
 تُمطرُ، تُمطرُ، تُمطرُ، ونحنُ يملأُنا الغضب
 تُمطرُ، تُمطرُ، تُمطرُ،إرحل! إرحل! إرحل!  إرحل!


 مَن لا حقوقَ لهم، من لا صوتَ لهم، المنبوذون في الأرض
 الغجَرُ كبشُ المحرقة
 مخالفي القانون الهائمون في أسواق "ساكري كور"
 الأطفال اللذين صُعِقوا بالكهرباء
 أنظر إليها، فرنسا اللتي احتقرتها
 بلد من لا أوراق لهم، من لا استقرار لهم، المعاقون
 المنتحرون، المسحوقون،
 المجبورون بالعمل الشاق لربحٍ دائماً أقلّ
 تُمطرُ، تُمطرُ، تُمطرُ، بامكانك أن تجهزّ حقائبكَ
 تُمطرُ، تُمطرُ، تُمطرُ،إرحل! إرحل! إرحل!  إرحل!



 هيا فليرحلوا كلّهم، أدخُلْ خِرافَكَ السود
 مفكروك وأرباب عملكَ الأنذال
 حرّاس نظامك، دجّالو القصر
 كتّابُ خطاباتك
 وزراءُكَ الطماعون، منفذي أوامركَ المشؤومون
 لن ننسى ولن نرحم مَن طارَدَ الأطفال
 فلتسقط القوانين العنصرية وتسقط التعاميم!
 التفتيش حسَب الوجوه لملئ طائرات العودة
 تُمطرُ، تُمطرُ، تُمطرُ، لا مجال للتجديد
 تُمطرُ، تُمطرُ، تُمطرُ،إرحل! إرحل! إرحل!  إرحل!


 لملم علامة ال: ٣أ ، ديونك وأسواقك
 لملم بورصتك والتقاعدات الذههبية
 نحن حلِمنا بامكانية عالم آخر
 ونرفض أن نكون "لا مرئيين"
 لأننا نحن الشعب الذي خلق التاريخ
 أبناء ثورة ١٧٨٩ ، ابناء الكومونة  المتمردون
 من إنتفاضتهم تكوّنَ فكرنا
 شعبٌ ينهض ويدخل في المقاومة!
 تُمطرُ، تُمطرُ، تُمطرُ، قد جاءت العاصفة!
 تُمطرُ، تُمطرُ، تُمطرُ، خُذ حقائبك وامشي!
 تُمطرُ، تُمطرُ، تُمطرُ،إرحل! إرحل! إرحل!  إرحل!
 إرحل!


Expulsion en cours à la Courneuve

Jeudi 26 avril : Nouvelles expulsions en cours à la Courneuve. Une famille reconnue DALO est en train d'être expulsée au 5 mail de Fontenay à la Courneuve.

Voir également : http://lacausedupeuple.blogspot.fr/2012/04/nouvelles-expulsions-la-courneuve.html

jeudi 19 avril 2012

Libérez les prisonniers-ères palestiniens-nes !

Le mardi 17 avril, journée internationale de solidarité avec les prisonniers palestiniens, c’est dans le métro parisien que les interdits des vols Paris tel Aviv vont interpeller les parisiens-nes.

Après l’occupation d’une agence d’Air France lundi : http://lacausedupeuple.blogspot.fr/2012/04/interdits-es-de-vol-ils-les-occupent.html, ce mardi c’est une centaine de personnes qui se sont retrouvées dans le hall de la gare Montparnasse.

Après une explication publique du but : « donné ce mardi, aux Parisiens un aperçu du traitement, par Israël des Palestiniens qui osent résister à l’occupation. », keffiehs, armes en plastique, bandeaux blancs et chaines sortent des sacs sous les yeux de membres de la sécurité qui n’y comprennent rien et se précipitent sur leur portable sans résultat.

Chacun aide chacune à se déguiser, puis la colonne de prisonniers rendus-es aveugles se forme sous l’étroite surveillance de policiers israeliens.

La colonne prend l’escalier mécanique et se dirige vers l’accès au métro en scandant :

-         A bas l’occupation, à bas la répression, libérez les prisonniers palestiniens !

-         Israel, casse-toi , la Palestine n’est pas à toi !

-         Palestine vivra, Palestine  vaincra !

-         Etat d’Israel, état criminel, Boycott !

-         Enfants de Gaza, enfants de Palestine,c’est l’humanité qu’on assassine !

-         Aujourd’hui, les check-point sont à Paris !

-         Résistance !


Déambulation et halte avec diffusion de tracts se succéderont sous le regard bienveillant des usagers-ères. Des compartiments retentiront les slogans et l’explication de l’action à l’aide d’un mégaphone.

La présence massive d’agents de la Ratp Sureté aux accès Rer de Châtelet, n’entravera pas les discussions qui s’ébauchent.
















mercredi 18 avril 2012

Interdits-es de vol, ils-les occupent une agence de Klm-Air-France à Paris


C’est dans tous les aéroports européens que les compagnies aériennes se sont opposées au départ des nombreux-ses membres de la Mission Bienvenue en Palestine. L’appel de la Mission Bienvenue en Palestine : http://bienvenuepalestine.com/?page_id=748 et le projet de la Mission : http://bienvenuepalestine.com/?page_id=830.

Au racisme de l’Etat israélien, répond le racisme de la compagnie française. A l’aéroport de Nice il fallait se déclarer Juif et/ou être porteur d’un passeport israélien pour avoir le droit de voyager ! une jeune passagère qui a répondu négativement à ces deux questions a ainsi été débarquée, alors qu’elle était déjà installée dans l’avion.

Toutes les polices de ces états indépendants ont prêté main forte, même à Ankara, où seuls quelques quotidiens, se souviennent des 9 morts du Marmara de la Flottille pour la Paix, pris d’assaut par des commandos de l’air israéliens.

Dimanche 15 avril 2012, 80 personnes participant à la mission "BIENVENUE EN PALESTINE" se sont vues refuser l'embarquement de leur vol par la compagnie Lufthansa. Cette compagnie bien connue en Allemagne, pour affréter des CHARTERS DE LA HONTE, ces transports qui participent à l’expulsion des sans papiers, ici c’est Klm-Air France qui assume cette infamie. 

Les refoulés-es ont alors occupé le terminal T1 de Roissy durant sept heures d'affilée afin de dénoncer l’allégeance de cette compagnie au gouvernement israélien, qui veut à tout prix empêcher tout citoyen de circuler librement vers la Palestine.

L’Etat français a fait intervenir la police française, qui a servi de milice privée durant toute la matinée à la compagnie Lufthansa, ainsi qu'au gouvernement israélien.

Plusieurs dizaines de personnes participant à la mission "Bienvenue en Palestine" ont tout de même réussi à atterrir aujourd'hui 15 avril 2012 à l'aéroport de Tel Aviv. Elles ont été immédiatement emprisonnées par l'armée israélienne et elles ont entamé une grève de la faim, ce lundi, en solidarité avec la journée des prisonniers palestiniens du mardi 17 avril d’une part, et pour exiger à nouveau leur droit élémentaire à circuler librement vers la Cisjordanie occupée, notamment vers Bethléem.

Des actions devraient être organisées toute la semaine à venir, pour dénoncer cet état de fait.

Mais là où il y a oppression, il y a résistance… 

Ainsi la conférence de Bil’in a pu se tenir : http://www.france-palestine.org/Apres-la-Conference-de-Bil-in à Hébron.

A Paris ,ce lundi,16 04 2012, un petit groupe de refoulés s’était donné rendez-vous au pied de l’Opéra Garnier. Après une longue attente, départ en métropolitain, direction inconnue mais à Bastille tout le monde sort. On enfile la rue du Faubourg St Antoine Paris 11ème pour pénétrer dans l’agence Klm-Air France au 29 de cette rue.

Il s’agit d’occuper cette agence pour protester contre la Kollaboration de cette compagnie et obtenir le remboursement des prestations commerciales refusées. Tout se passe bien, des pancartes apparaissent, des tracts distribués aux clients-tes et aux passants-tes à l’extérieur. 

Deux ilôtiers entrent dans l’agence et interpellent la responsable.

Celle-ci, qui arbore dans le dos de son chandail, un magnifique sigle de la paix, tout de paillettes brodées, fait appel à la police et c’est une compagnie d’intervention et de sécurisation : http://fr.wikipedia.org/wiki/Compagnie_de_s%C3%A9curisation_et_d%27intervention qui se déploie. Une bonne dizaine de camionnettes, un véhicule banalisé et quelques jeunes fonctionnaires en civils. Les sarkoboys encerclent le petit groupe pendant plus d’une heure ; ils rendent très visible une action qui l’était peu. Au bout d’une heure de rétention, un double cordon bleu se forme et dirigent le petit groupe vers la station Bastille, en ayant pris soin de sécuriser les autres bouches du métro, par une garde statique de 3 bleus.

C’est en scandant : 

-Air France Kollabo.

-Palestine vivra, Palestine vaincra.

Puis en chantant, sur l’air de nous irons tous au paradis, NOUS IRONS TOUS EN PALESTINE, OUI, ON IRA, que le groupe s’engouffre dans la station.