jeudi 29 novembre 2012

Communiqué de presse suite à la Conférence de Hambourg

https://csrinde.wordpress.com/2012/11/29/communique-de-presse-suite-a-la-conference-de-hambourg/

Voici le communiqué de presse issu de la Conférence de Soutien à la Guerre Populaire en Inde de Hambourg.

Voici également la liste des participants à la Conférence : http://indienkonferenz.blogsport.de/konferenzbeteiligte/
 
Voici la liste des déclarations et des messages envoyés à la Conférence (les interventions seront ajoutées au fur et à mesure) : http://indienkonferenz.blogsport.de/reden-grussbotschaften/
 
Comité de Soutien à la Révolution en Inde

Les internationalistes se rassemblent à Hambourg en soutien à la Guerre Populaire en Inde

Le 24 Novembre, la Conférence Internationale de Soutien à la Guerre Populaire en Inde s’est tenue dans la ville de Hambourg, en Allemagne. Suite à l'appel conjoint du Comité International de Soutien à la Guerre Populaire en Inde et de la Ligue contre l'Agression Impérialiste, basée à Hambourg, les internationalistes de différentes parties du monde se sont réunis pour échanger leurs vues sur comment développer l'action internationale en faveur de la lutte du peuple indien contre l'impérialisme, le semi-féodalisme et le capitalisme bureaucratique. Des délégations, organisations et individus en provenance d'Afghanistan, Autriche, Brésil, Canada, Colombie, France, Allemagne, Hollande, Iran, Italie, Kurdistan, Norvège, Palestine, Pérou, Philippines, Espagne, Sri Lanka, Suède, Suisse, Turquie, Royaume-Uni et de nombreux autres pays ont participé à la Conférence. Quelque 300 personnes ont assisté à l'événement.
 
Des Partis Communistes, des organisations de masse révolutionnaires, des organisations de jeunes révolutionnaires et des organisations de solidarité et anti-impérialistes de tous les coins du monde ont fait des déclarations de soutien aux camarades indiens. De nombreux pays d'où les camarades et amis des maoïstes indiens n'étaient pas en mesure de participer au travers d’une délégation ont envoyé des messages de soutien. La liste des Partis et Organisations participantes et toutes les déclarations et messages seront publiés dans les prochains jours sur le site Internet de la Conférence : www.indienkonferenz.tk

Sur la même page Web, les photos de la Conférence ainsi que des informations à propos de la campagne de préparation - y compris la vidéo officielle de mobilisation, les graffitis, les affiches et ainsi de suite - peuvent être consultées.
 
La Conférence a également contenu un programme culturel avec des groupes de musique jouant de la musique folklorique suédoise, du Rap allemand et des chants révolutionnaires de Turquie, le tout dans un profond esprit anti-impérialiste.
 
Une importante déclaration a été faite par un camarade palestinien, qui a souligné qui la lutte du peuple indien est liée à la résistance contre les occupants sionistes meurtriers et leurs maîtres impérialistes yankees. A la fin du discours, des slogans en faveur du héroïque peuple palestinien ont retentit dans la salle. Les organisateurs de la Conférence ont déclaré une ferme condamnation des attaques barbares contre la population de Gaza.
 
Une autre caractéristique importante de la Conférence était le grand nombre de jeunes qui ont participé, non seulement en tant que participants, mais aussi dans le cadre des structures organisatrices. Cet aspect, ainsi que le caractère véritablement internationaliste de l'événement, lui a donné un caractère très vivant et dynamique.
 
Après la partie officielle du programme, les délégués et participants ont continué à célébrer et jusque tard dans la nuit, les chansons révolutionnaires dans de nombreuses langues et les slogans anti-impérialistes, antifascistes militants et communistes ont donné le ton de cette chaleureuse fête de l'internationalisme.
 
À la suite de la Conférence, des mesures concrètes ont été réalisées dans la coordination des forces qui soutiennent la Guerre Populaire en Inde. Cela aura sans aucun doute un impact très réel sur le travail international et conduira à une campagne internationale encore plus forte.
 
Lorsque nous avons rédigé l'appel à la Conférence, nous avons affirmé que nous voulions qu'elle soit l'expression vivante de l'internationalisme prolétarien. Elle l’était. Depuis la Conférence de Hambourg, un cri résonne  affirmant :
 
Nous sommes aux côtés de nos camarades en Inde!
Victoire à la Guerre Populaire!

Comité International de Soutien à la Guerre Populaire en Inde
Ligue contre l'Agression Impérialiste (Hambourg, Allemagne)
26th Novembre 2012

 
 
 

mardi 27 novembre 2012

Des nouvelles de Notre-Dame-Des-Landes

Depuis vendredi dernier, l'opération policière visant à déloger les opposants à l'aéroport de Notre-Dame-Des-Landes rencontre une forte opposition et de violents affrontements ont eu lieu ce week-end.

L'opposition tiens bon sur place et la solidarité s'étend au niveau national (voir http://zad.nadir.org/spip.php?article665).

Voici quelques nouvelles tirées du site de la résistance : http://zad.nadir.org

La Cause du Peuple



Depuis Notre-Dame-des-Landes

Depuis des semaines d’occupation et de harcèlement policier et militaire, alors que nous continuons à défendre la zone du bétonnage programmé, nous avons atteint aujourd’hui, samedi 24 novembre, un pic de  violence avec une centaine de blessé.e.s, dont une trentaine graves pris en charge à l’infirmerie de l’équipe medic établie à la Vache rit, l’une des nombreuses équipes de soins sur la zone.


On dénombre une vingtaine de personnes touchées par des éclats de grenades assourdissantes, aux jambes, aux bras, à la lèvre, au bas ventre. Ces bouts métalliques ou plastiques entrent dans les chairs, on peut rarement les extraire, et ils restent souvent à vie.


Les grenades assourdissantes sont censées être utilisées selon un protocole précis : notamment en cas d’encerclement des forces de l’ordre, et en direction du ciel, ce qui n’était clairement pas le cas aujourd’hui. Les gendarmes mobiles les utilisent de façon à ce qu’elles explosent à côté ou sur les manifestants, provoquant des blessures graves.


Une personne a été touchée au bas ventre par un éclat d’une de ces grenades offensives, provoquant un gros hématome et des lésions internes. On constate chez deux personnes 10 impacts chacune dans les jambes. Une personne risque de perdre son oeil droit. On constate également une plaie au tympan due à un tir de grenade, provoquant une surdité brutale. Suite à des tirs tendus de flashball, on dénombre quatre blessures au thorax, avec fractures de côtes et état de choc, de multiples blessures aux jambes et aux mains, une blessure hémorragique au visage. Et de nombreux.ses autres blessé.e.s.


Il était difficile d’évacuer les blessé.e.s les plus graves par ambulance ou par véhicule particulier suite aux différents barrages de police.

Ces scènes de défilé ininterrompu de blessé.e.s du matin au soir ravive dans nos mémoires le souvenir de l’action de masse contre les pylônes THT (Très Haute Tension) dans la Manche le 24 juin 2012 pendant laquelle  les forces de l’ordre ont fait l’usage démesuré des mêmes armes, faisant plus d’une vingtaine de blessé.e.s en une heure.


L’habituelle stratégie de frapper fort celles et ceux qui résistent à  leurs plans de destructions ne semble pas fonctionner ici à Notre-Dame-des-Landes. La force et la détermination est bien vive sur
les visages. Nous ne lâcherons rien.

Des habitant(e)s de la ZAD
Contact presse : 06 38 17 36 19


Mon reportage à notre dame des Landes ce samedi 25 novembre 2012

Une forêt dense, oppressante, baignée dans un brouillard de gaz lacrymogène. Le plus impressionnant, c’est le bruit : bulldozers, explosions de grenades défensives, hurlements de douleur.
Ce samedi , je suis arrivée une nouvelle fois très tôt sur la Zone à Défendre. Les nervis de JM Ayrault ont fait preuve d’une violence inouïe ! Ils ont gazé, frappé à coups de pieds élus, militants, agriculteurs, jeunes et vieux, sans distinction. Ils ont poursuivi leur saccage, détruit maisons, arbres et cabanes, souillé tout ce qu’ils ont foulé. Les yeux de ces hommes étaient vides, effrayants…. Et s’ils avaient eu leur mère ou leur fils en face d’eux ?

Honte à Ayrault, Valls et leurs affidés ! Le parti socialiste emploie des méthodes de fascistes ! Il ira se faire voir aux prochaines élections, et aux suivantes d’ailleurs ! (Photos prises in situ. La dernière ? Notre fils, dont nous sommes très fier.) Bonne semaine à tous, et ne croyez pas certains journalistes qui vous disent que tout s’arrangent à Notre Dame des Landes ou que le Gouvernement met de l’eau dans son vin. JM Ayrault , qui fait de ce projet une affaire personnelle, est un manipulateur et je vous passe ce que lui et ses "collabos" inspire à notre famille !... Bonne semaine.... et faites connaître autour de vous cette terrible situation


Hommage au Camarade Tamoul "Paruthi"

Un hommage et une cérémonie silencieuse pour la Liberté du peuple tamoul du Sri Lanka.


L'hommage à M. Nadarajah Mathinthiran-Paruthi

Le samedi 24 Novembre 2012, à Saint Denis (France, Union Européenne), la communauté Tamoule a rendu un dernier hommage à M. Nadarajah Mathinthiran-Paruthi (selon son nom de militant) .

Venus de toutes les régions de France et toute l'Europe en autocars ou en train (Grande Bretagne, Norvège, Suisse, Allemagne, etc.) des groupes de la diaspora tamoule ont rejoint Paris.

La salle de 3000 sièges était comble, ses allées et travées étaient remplies de monde, et une foule conséquente attendait calmement à l'extérieur tandis qu'une lente procession ne cessait de circuler entre le dehors et la salle. Plus de 10.000 personnes ont défilé entre 10h du matin et 16H.

L'endroit  était rempli de fleurs. Les drapeaux de pays accueillant une importante diaspora tamoule (France, Grande Bretagne, etc.) avoisinaient ceux du Tamil Eelam.

La cérémonie commença par le lever des couleurs : Devant la salle comble debout, le drapeau du Tamil Eelam fut porté en haut d'un mat, puis installé en berne.

Puis, un défilé de jeunes tamouls avec fanfare funèbre précédait le cortège accompagnant le cercueil de M. Nadarajah Mathinthiran-Paruthi , lui -même suivi d'une procession de représentants d'associations tamoules, d'élus de la République française, et d'amis européens.

Commencée à 10 heures du matin, la cérémonie a pris fin à 16 heures

M. Nadarajah Mathinthiran-Paruthi

Au Sri Lanka, après les pogroms racistes dont la population tamoule a été victime en 1983, M. Nadarajah Mathinthiran-Paruthi a rejoint la résistance armée (les LTTE), afin de défendre les droits des populations Tamoules victimes de l'apartheid et de l'oppression constante au Sri Lanka depuis 1947. Il convient de rappeler que la guérilla des LTTE s'est constituée, d'abord, pour protéger les populations contre le TERRORISME D'ETAT, alors que l'ONU oubliait son devoir de protéger les peuples (pourtant inscrit comme l'une de ses missions essentielles dans sa Charte fondatrice au lendemain de la seconde guerre mondiale.)

M. Nadarajah Mathinthiran-Paruthi a été blessé de guerre au Sri Lanka. Arrivant en France, il avait que la volonté d'aider son peuple et a continué à agir pour la liberté du peuple tamoul. M. Nadarajah Mathinthiran-Paruthi était une personnalité importante parmi la diaspora tamoule.

 Que se passe-t-il au Sri Lanka ?

Que se passe -t-il au Sri Lanka ? En bref, depuis l'Indépendance, les pouvoirs successifs oppriment la population tamoule, qui, pourtant, s'est installée dans l'île depuis plus de mille années et y a édifié une civilisation  (avec une des premières langues du monde, le Tamoul, une religion, l'Huindouisme, une architecture, des arts de la scène, etc.), et les bases d'un Etat à l'époque précoloniale, le Tamil Eelam. Depuis 1947, le peuple tamoul du Sri Lanka vit l'oppression jusque sur ces propres terres ancestrales du fait de la tyrannie des régimes successifs qui ont gouverné le Sri Lanka. Pour prendre un point de comparaison, depuis plus de six décennies, le peuple tamoul du Sri Lanka vit une situation qui n'est pas sans similitude avec celle des Noirs d'Afrique du sud à l'époque de l'Apartheid, ou avec celle des d’autres communauté pendant des siècles : attaques racistes, pogroms, discrimination, viols, meurtres, vols de terres ancestrales.

En Mai 2009, l’Etat Sri Lankais, avec la complicité de grandes puissances mondiales, a occupé et ravagé l'Etat de facto du peuple tamoul, le Tamil Eelam. C'est un Etat exemplaire, laïque, républicain, progressiste, ayant supprimé les castes (et l'oppression dont les intouchables étaient victimes), mis les femmes à égalité avec les hommes, et construit des infrastructures (écoles, centres de santé, etc.). En Mai 2009, quand l’Etat Sri Lankais a mené une guerre totale contre l'Etat de facto du peuple tamoul, le Tamil Eelam, il a procédé au massacre de plus de 70,000 personnes. En 2012, encore 100,000 personnes sont portées disparues.

Sur la diaspora tamoule

L'immense diaspora tamoule répartie dans le monde est en grande partie constituée de personnes épuisées par les persécutions et ayant cherché refuge ailleurs. Partout, les Tamouls sont appréciés pour leur gentillesse, leur productivité au travail, leur sens de l'organisation, et leur calme. Les responsables de la compagnie de C.R.S. (Police nationale de la République française) déployée à Saint Denis le 24.11.12 commentaient d'ailleurs "être impressionnés" par une aussi grande foule tellement calme".

 Pour nombre des exilés, le rêve est celui d’un retour sur la terre ancestrale, le Tamil Eelam, une fois que celui-ci sera une terre de liberté et de démocratie. Et comme tous les Juifs des diasporas ou les Palestiniens se saluaient partout dans le monde en ces termes pendant les siècles "L'année prochaine à Jérusalem", les tamouls de la diaspora rêvent en ces termes : "L'année prochaine à Jaffna" !

ASSASSINAT POLITIQUE A PARIS (France) LE 8 NOVEMBRE 2012

Tout en mettant tout en œuvre pour contraindre au silence le peuple tamoul par le génocide, les tueries, disparitions tortures, et viols, le gouvernement du Sri Lankais a commencé à orienter sa sale guerre à l'extérieur. Sa cible : la diaspora qui est mobilisée partout dans le monde pour combattre démocratiquement l'état du Sri Lanka au niveau international.

C’est dans ce contexte que M. Nadarajah Mathinthiran-Paruthi a été assassiné a Paris le 8 Novembre 2012, par balles, devant un arrêt de bus, rue des Pyrénées, à Paris (France), dans le mépris le plus total pour la République française

La diaspora tamoule exprime ses plus vifs regrets à la République française pour cet assassinat politique organisé sur son sol. Elle exprime sa totale confiance dans les institutions de la République française (police, justice) pour que les coupables soient arrêtés, et que justice soit rendu, les commanditaires identifiés, et que toutes conséquences s'appliquent pour coupables et commanditaires, dans le respect des lois françaises et de droit international.

L'HOMMAGE DU 24 NOVEMBRE 2012

 Est ce que le monde veut aller contre la volonté du peuple

Le 24 Novembre 2012, plus de 10,000 personnes ont rendu hommage à M. Nadarajah Mathinthiran-Paruthi. Ce moment de recueillement était aussi un moment d'expression : La diaspora tamoule est mobilisée, vigilante, et en état de résistance. Elle lutte contre l'injustice. Elle demande une enquête indépendante impartiale portant sur les crimes contre l'Humanité commis au Sri Lanka. Elle demande que soit reconnu que l'état du Sri Lanka est coupable, et que soient établis les faits que ce que subit le peuple tamoul relève du génocide (comme au Rwanda, comme les Arméniens, comme les Juifs, les Tamouls sont victimes de la fureur aveugle et de la violence sans limites).

Le 24 Novembre 2012, plus de 10,000 personnes se sont réunies, en une communion de masse, Elles ont voulu interpeller des organisations comme l'International crisis group afin que cette organisation s'informe aussi auprès des Tamouls pour aboutir à une information impartiale.

Le 24 Novembre 2012, plus de 10,000 personnes se sont réunies, pour interpeller la communauté internationale qui a un devoir d'écoute de ce peuple victime de génocide.

Le 24 Novembre 2012, plus de 10,000 personnes se sont réunies, pour interpeller l’ONU afin que cette organisation se mobilise pour obtenir réparations pour les dizaines de milliers de morts, les plus de 80,000 veuves, les 30,000 orphelins, les plus de 40,000 handicapes et tous les enfants assassinés, une génération ruinée. L'ONU s'est mobilisée pour la Bosnie, le Kosovo. Qu'attend-elle pour rendre justice au peuple tamoul ?

Le 24 Novembre 2012, plus de 10,000 personnes se sont réunies, pour appeler à l'aide La France, patrie des Droits de l'Homme, afin que, comme elle tenta d'aider à résoudre la guerre du Vietnam à la fin des années 70, elle intervienne comme médiateur pour que justice soit rendue au peuple tamoul.

Contact : 
Thiruchchoti.T
Président de la Maison du Tamil Eelam 
Tel : 06 52 72 58 67
Email: mte.France@gmail.com

vendredi 23 novembre 2012

Expulsion des opposants à l'ayraultport de Notre-Dame-Des-Landes



Ce matin, 500 flics ont envahi la Zone à Défendre pour expulser et détruire les nouvelles  constructions de la manif de la semaine dernière (voir compte-rendu ci-dessous).

De nombreux rassemblements et actions de soutiens sont prévus (voir http://zad.nadir.org/spip.php?article658).

Tenez bon !

La Cause du Peuple



Un petit récit de la manif de réoccupation

http://zad.nadir.org/spip.php?article615
 
Dès 9h du matin, des milliers de manifestant-e-s ont convergé vers le bourg de Notre-Dame-des-Landes. Vers 11h, c’est un cortège immense qui s’est élancé en direction de la zone à défendre dans un chouette bazar. Immense, mais aussi plein de gens d’horizons divers : venus de la région ou de l’autre bout de la France ou de l’Europe ; jeunes ou plus âgé-e-s ; familles ou groupes en luttes ; comités locaux ou individu-e-s... Un cortège aux ambiances variées aussi entre battukadas, chorales improvisées ou non, ballade tranquille et bandes de clowns, parsemé d’un drapeau aux couleurs de la lutte : un cercle rouge entourant un avion barré. Une joyeuse bande accompagnée de tracteurs et de camions chargés d’éléments de charpentes, de divers matériaux de constructions, de chapiteaux, de marabouts. Selon nos comptages, on dénombrait environ 40 000 manifestant-e-s accompagné-e-s de plus de 400 tracteurs. Cette grande manifestation populaire a encore une fois démontré l’échec de la campagne des autorités pour diviser l’opposition à l’aéroport et à son monde.
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La tête de la manif
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Le convoi de matériel quitte le bourg
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Le convoi de tracteurs
Vers 13h, le début du cortège est arrivé sur le site de réoccupation alors que la fin de la manif n’était pas encore partie du bourg ! Pendant qu’un campement d’accueil se montait dans un champ, le défrichage a commencé sur le terrain choisi pour accueillir le nouveau lieu d’organisation : un bois de châtaigners parsemé de clairières en cours d’expropriation. On était plein à faire la chaîne pour acheminer les matériaux de construction déchargés des tracteurs au bout du chemin boueux. Les charpentes des structures de base a été montées très rapidement. Pendant ce temps, dans le champ, de nombreux groupes en luttes témoignaient des luttes qu’illes mènent ici et ailleurs contre l’aménagement du territoire et le monde qui va avec.
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La chaîne qui décharge les constructions
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Des planches qui voyagent
A la fin de la journée, les murs de la cabane de discussion et la cuisine collective sont érigés. On construit aussi sanitaires, dortoirs, atelier et mobilier, et autres petites structures. De nombreuses autres cabanes amenées lors de la journée seront montées dans les jours qui viennent.
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Le chantier de construction
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La cabane de discussion en fin de journée
On était des dizaines de milliers pour occuper ce nouveau lieu d’organisation de la lutte contre l’aéroport et son monde. Ça fait une belle force collective pour intensifier la lutte d’ici dans la perspectives des travaux qui s’annoncent. Cette force collective, on souhaite aussi qu’elle donne de l’énergie à tou-te-s celleux qui sont venu-e-s de plus loin pour lutter contre les projets et autres merdes qu’illes se prennent sur la geule.
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Une pancarte de la manif
Par ici la lute continue dans le temps qui viennent : ce week-end et la semaine prochaine pour continuer la reconstruction sur le terrain occupé aujourd’hui, dans la forêt de Rohanne et ailleurs ; le week-end prochain pour la manifestation mensuelle contre l’aéroport et son monde à Nantes samedi 24 ; et dans les mois qui viennent pour empêcher la destruction de la forêt de Rohanne et les premiers traveaux du barreau routier prévus dans les mois qui viennent - des rendez-vous qui seront relayés sur le site web zad.nadir.org.
Alors qu’ils pensaient vider la zone, le mouvement contre l’aéroport et son monde prend de l’ampleur. Une lutte collective qui ne fait que commencer.

jeudi 22 novembre 2012

Déclaration de Georges Ibrahim Abdallah

Voici la déclaration de Georges Ibrahim Abdallah pour la manifestation du 18 novembre à Lille. 



Cher-e-s Camarades, cher-e-s ami-e-s,

A l’aube de cette 29e année de captivité, votre mobilisation solidaire me va droit au cœur.

Elle m’apporte beaucoup de chaleur et me remplit de force. Certainement, tant que l’on est derrière ces abominables murs, la solidarité demeure l’arme indispensable. Bien entendu, il faut aussi beaucoup de force et de détermination pour rester debout tout au long des décennies. Encore faut-il ne pas perdre de vue que force et détermination sont toujours fonction du rapport global aux mouvements de lutte des masses populaires et de leurs avant-gardes réellement existantes.

C’est justement en cela, Camarades, que vos diverses initiatives solidaires prennent leur plein sens, dans la mesure où elles s’inscrivent dans la mobilisation globale contre la répression et la régression généralisée, et contre les diverses manifestations de la barbarie du Capital.

Comme vous voyez, Camarades, la crise globale du système ne cesse de s’approfondir et la situation des masses populaires ne cesse à son tour d’empirer, aussi bien ici dans les centres impérialistes, que là-bas chez nous dans les périphéries du système. Précarisation, chômage et guerres s’offrent au quotidien comme banale réalité et unique horizon. Elles ne peuvent désormais que susciter la mobilisation et la combativité des masses populaires et attiser toujours plus révoltes et protestations à l’échelle planétaire.

Vous savoir, Camarades, rassemblés aujourd’hui dans ces quartiers populaires de Lille, juste au moment où les masses populaires palestiniennes font face à la barbarie soldatesque sioniste, me réconforte dans la conviction qu’ensemble nous vaincrons, et ce n’est qu’ensemble que nous vaincrons.

Camarades, de l’autre coté de la Méditerranée, les régimes bourgeois en place vacillent et commencent à s’écrouler les uns après les autres. Bien entendu le changement prendra du temps et puis certainement, il y aura des soubresauts ici et là.

Seulement, la direction du vent est déjà bien tracée.

Ce qui se passe aujourd’hui en Palestine, Camarades, ne peut pas nous laisser indifférents. Depuis plus d’une soixantaine d’années, et avec quel héroïsme et quelle obstination les masses palestiniennes et leurs avant-gardes combattantes font face à l’une des dernières entités de colonisation de peuplement.

Certainement, Camarades, c’est toujours en assumant la solidarité avec les masses populaires que l’on apporte la solidarité la plus significative aux prisonniers révolutionnaires.
A bas l’impérialisme et ses chiens de garde sionistes et leurs complices réactionnaires arabes !

Honneur aux martyrs et aux peuples en lutte !

Ensemble Camarades nous vaincrons et ce n’est qu’ensemble que nous vaincrons !

A vous, Camarades du collectif « Bassin minier » et du collectif « Solidarité Georges Lille, et à travers vous, à tous les camarades et amis ici présents, mes plus chaleureuses salutations révolutionnaires.

Votre Camarade Georges Abdallah.

17 novembre 2012

Paruthi, militant tamoul assassiné à Paris : Hommage le 24 novembre


Commémoration Paruthi

La Maison du Tamil Eelam appelle à hommage au camarade Paruthi, militant tamoul responsable de la coordination comité des Tamouls de France. Celui qui a travaillé dur pour les droits des Tamouls au Sri Lanka a été assassiné à Paris le 8 Novembre 2012. 

Les obsèques auront lieu le 24 novembre 2012 dès 10 heures du matin.

Docks Eiffel 282 Eurosites - 50 avenue du Président Wilson - 93210 la Plaine-Saint-Denis

Contact : mte.france@gmail.com



La Cause du Peuple

Les Sorins : Soirées, adhésions, cours et radio

  Info du Collectif des Sorins :  

Soirées : 
Après la super soirée conte expérimentale du 2 novembre,  d'autres évènements musicaux et de théatre viendront. En attendant, la piste de danse du squat rue des Papillons a toujours lieu le vendredi soir

Adhésions
Pour soutenir les Sorins, vous pouvez déjà participer aux soirées des Sorins, mais vous pouvez aussi devenir adhérents du Collectif des Sorins pour 10 euros (ou plus si affinités), et vous recevrez votre carte. Deux possibilités : passez au squat directement ou en faites en la demande à l'adresse mail : lecollectifdessorins@gmail.com à Eve qui vous l'enverra. Les chèques doivent être libellés à l'ordre du "Collectif des Sorins". 

Cours : 
L'alphabétisation se déroule tous les dimanches, des fournitures ont d'ailleurs été achetées grâce à l'argent des adhésions. 

Communication : 
Une émission de radio live via Radio Libertaire est en projet, affaire à suivre.
Une connexion Internet sera bientôt installée au squat, là encore, grâce aux adhésions. 

Plus d'infos à suivre. 

La Cause du Peuple 



Mahamadou Maréga tué par la police en 2010 : hommage le 1er décembre

Commémoration de Mahamadou Maréga

Après avoir été pourchassé, gazé, tazé et matraqué par 17 policiers, il est mort le 30 novembre 2010 dans un ascenseur écrasé par plusieurs policiers alors qu'il était entravé aux mains et aux pieds.

Le collectif Mahamadou Maréga appelle à venir lui rendre hommage ce samedi 1er décembre 2012. Le rendez-vous est à 14 heures au 555 rue Gabriel Péri à Colombes. 

Ci-dessous, le tract du Collectif "Vérité et Justice pour Mahamadou Maréga", que vous pouvez trouver sur le blog : http://collectif-vjp-mmarega.blogspot.fr/

La Cause du Peuple



mercredi 21 novembre 2012

La libération de Georges Ibrahim Abdallah bloquée par le parquet

Voici le communiqué du Collectif pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah :


LE TRIBUNAL LIBÈRE GEORGES IBRAHIM ABDALLAH... QUI RESTE EN PRISON ! 

Le Collectif pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah prend acte de la décision du tribunal d'application des peines de Paris de libérer Georges Abdallah.

Enfin une décision positive depuis 2003, qui ne fera pas oublier les 28 ans de détention en France de notre camarade.

28 ans de prison, 28 ans de résistance pendant lesquels le militant révolutionnaire libanais Georges Ibrahim Abdallah a gardé intactes ses convictions politiques et son engagement solidaire aux côtés des peuples en lutte, et tout particulièrement aux côtés du peuple palestinien, qui lutte aujourd'hui avec héroïsme contre une nouvelle agression sioniste.

Le parquet a immédiatement fait appel de cette décision de libération.

Une nouvelle fois l’État français, qu'il soit gouverné par la gauche comme par la droite, a accepté les pressions des États-Unis, partie civile dans ce dossier, et reste inflexible dans son acharnement à garder Georges Abdallah prisonnier.

Le Collectif continue d'affirmer son soutien à Georges Ibrahim Abdallah et la mobilisation, qui ne cesse de grandir, ne doit pas faiblir jusqu'à son retour dans son pays et parmi les siens.

Collectif pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah
21 novembre 2012

liberonsgeorges@no-log.org - http://liberonsgeorges.over-blog.com

samedi 17 novembre 2012

Brochure : La Guerre Populaire en Inde


La Guerre Populaire en Inde - recueil de textes sur le mouvement maoïste en Inde est une réédition de la même brochure publiée en 2010. Cette nouvelle édition contient de nouveaux textes relatifs à la Conférence Internationale de Soutien à la Guerre Populaire en Inde à Hambourg le 24 novembre 2012.
 
A commander à drapeaurouge[at]yahoo.fr
 
http://www.archive-host.com/files/1819238/605fe43860be87b04aa41ccaf04344885422138f/guerre_populaire_inde2.png
 
Introduction

Le Parti Communiste d’Inde (maoïste) a une longue histoire, pleine de haut et de bas, d’unité et de lutte, de victoires et défaites. C’est à la fin des années 60 que va s’affirmer la frange révolutionnaire du mouvement communiste indien. La révolte de Naxalbari en sera le premier signe. La répression sanglante qui suivit la «tempête de printemps » éparpillera le mouvement révolutionnaire. Puis, petit à petit, il se reconstituera.

Aujourd’hui, fruit de luttes acharnées -qu’elles soient idéologiques, armées ou de masse-, le PCI (maoïste) est à la pointe de la lutte révolutionnaire en Inde et est un des acteurs clés de la révolution prolétarienne mondiale. Déclaré illégal depuis la fin 2009 suite à la grande révolte de Lalgarh, le mouvement maoïste indien fait face à une guerre qui ne dit pas son nom : l’opération « Green Hunt ».

« Green Hunt » c’est l’Etat indien qui déclare la guerre à son propre peuple,c’est la manifestation la plus violente et la plus inhumaine de la contre-révolution. Cette opération ne tombe pas du ciel.

Depuis plus de 30 ans, les maoïstes indiens mènent la Guerre Populaire contre le système semi-colonial et semi-féodal de l’Inde. Aux côtés des paysans pauvres et sans terres, des Adivasis (populations tribales), des Dalits (« intouchables »), des femmes, des travailleurs, bref, aux côtés de tous et toutes les exploités et opprimés du pays, les maoïstes développent la lutte contre le système impérialiste. Mettant en place des Gouvernements Populaires, ils font en sorte que les masses populaires relèvent la tête et reprennent leurs affaires en main.

Et c’est justement ça qui leur est reproché : se placer du côté des plus démunis et employer tous les moyens légitimes pour construire une société nouvelle.

Parler de l’Inde et du mouvement révolutionnaire indien dans sa globalité nécessiterait une encyclopédie. Mais en guise d’introduction, nous publions cette brochure qui fournira des éléments de réflexion sur ce sujet brûlant.

Rappelons cette citation de Lénine, définition de l’internationalisme prolétarien, qu’il est de notre devoir d’appliquer : « Il n’y a qu’un et un seul internationalisme véritable : il consiste à travailler avec abnégation au développement du mouvement et de la lutte révolutionnaire dans son pays, à soutenir (par la propagande, la sympathie, l’aide matérielle) cette même lutte, cette même ligne, et elle seule, dans tous les pays sans exception. »

Enfin, nous dédions cette brochure à tous les combattants et combattantes de la révolution qui ont donné leur vie pour cette cause. Tout particulièrement, nous rendons hommage aux Camarades Azad et Kishenji, brutalement assassinés par l’Etat indien le 1er juillet 2010 et le 24 novembre 2011.

PC maoïste de France
2012

Grève de la faim des prisonniers politiques Kurdes

Voici une déclaration de soutien aux prisonniers politiques Kurdes publiée par Sud Etudiant - Paris 8 - Saint-Denis. 

Ce mouvement d'ampleur témoigne de l'importance de la question kurde en Turquie, dans cet Etat qui envisage, aux dernières nouvelles, de rétablir la peine de mort. Notons que le mouvement révolutionnaire en Turquie est présent de manière importante, mais pas exclusive, au Kurdistan. 

La Cause du Peuple


Dix mille prisonniers politiques kurdes en grève de la faim en Turquie - Appel à la solidarité avec les prisonniers politiques




Au 30e anniversaire du coup d’Etat militaire en Turquie, une nouvelle grève de la faim a été lancée par les prisonniers politiques dans les prisons turques. 700 prisonniers kurdes sont en grève de la faim illimitée (élu-es, journalistes, avocat-es, étudiant-es) depuis le 12 septembre – ils ont été rejoint par dix mille autres prisonnier-es politiques kurdes ce 5 novembre 2012. Et cela devant le mépris des autorités turques qui minimisent la gravité de la situation sur la scène internationale. 700 prisonniers politiques kurdes entament ce mercredi 7 novembre leur 57eme jour de grève de la faim. À ce jour l’état de santé des grévistes est préoccupant et atteint une phase très critique. Cependant aucune de leurs revendications n’ont été traitées par les autorités. Dans le cadre d’une grève de la faim le 40e jour est un tournant critique où des dysfonctionnements physiques et mentales se développent dans le corps humains, et que le risque de mort peut se produire. Selon les conventions internationales qui sont aussi signées par la Turquie, le gouvernement est en charge de la santé des prisonniers. Le gouvernement turc est donc responsable pour toute conséquence vitale et physique des prisonniers politiques.

Depuis plusieurs semaines, les kurdes organisent des grandes manifestations à travers la Turquie et dans la diaspora, et tentent d’attirer l’attention de l’opinion publique et des institutions internationales sur la grève. Malgré l’interdiction de manifester des autorités turques et le blocus policier et militaire, les Kurdes sont descendus quotidiennement dans les rues dénonçant le silence du gouvernement turc. De violents affrontements se sont déroulés entre les policiers turcs et manifestants, de nombreuses arrestations ont eut lieu et notamment plusieurs manifestant-es ont été blessé-es. Une pétition a été lancée par groupe de chercheur-ses en sciences sociales qui s’intéresse à la question kurde pour demander au gouvernement turc de répondre aux revendications des prisonniers politiques kurdes. La pétition a reçu le soutien des milieux académiques à travers le monde, atteignant plus d’un millier de signatures dès le premier jour ainsi que des messages de soutien à la campagne comme les professeur-es Michael Taussig l’Université de Columbia, Judith Butler de l’Université de Californie, Berkeley, et Noam Chomsky...

Les grévistes réclament

• la suppression complète des restrictions de l’usage de la langue kurde dans tous les domaines (spécifiquement juridique et scolaire),

• une amélioration des conditions de détentions (notamment la fin de l’’usage de la torture), 

• l’ouverture d’une voie démocratique pour la résolution de la question kurde

• la fin de l’isolement et la libération d’Abdullah Ocalan, emprisonné sur l’Ile d’Imrali, qui n’a pas rencontrer ses avocats ni sa famille depuis le 27 juillet 2011,. Nous apportons notre soutien contre la guerre et la répression que subit le peuple kurde en Turquie, mais aussi à la résistance croissante contre les politiques du gouvernement actuel, qui ont atteint un niveau qui montre l’urgence d’une solution politique à la question kurde. A cet effet, nous soutenons les revendications des prisonniers politiques et la libération de tou-tes les prisonnier-es politiques en Turquie. En France, nous participerons à la publicisation de la situation des Kurdes ainsi que de leurs revendications politiques. Nous appelons les étudiant-es à se renseigner sur la situation politique kurde et à participer à d’éventuelles manifestations qui pourraient se tenir en France.

Saint Denis, le 09 Novembre 2012

Sud étudiant Paris 8 _ Saint Denis

jeudi 15 novembre 2012

Libérez Georges Ibrahim Abdallah !

LUNDI 19 NOVEMBRE, VENONS LE CRIER HAUT ET FORT : GEORGES IBRAHIM ABDALLAH DOIT ÊTRE LIBÉRÉ !





Le premier ministre libanais Najib Mikati sera à Paris le 19 novembre pour une "visite de travail". En février dernier, en visite officielle en France, il s’était entretenu avec le président Sarkozy sur le dossier Georges Ibrahim Abdallah, militant communiste libanais détenu dans les prisons françaises depuis plus de 28 ans.

Le 21 novembre, le tribunal d’application des peines rendra sa décision concernant la demande de libération de Georges Ibrahim Abdallah.

A cette occasion, nous appelons à manifester notre solidarité avec notre camarade Georges Abdallah et à exprimer notre exigence de le voir enfin libre et de retour dans son pays.

RASSEMBLEMENT
Lundi 19 novembre, à 18h30
Place Victor-Hugo
(à proximité de l'ambassade du Liban)
(métro L2 : Victor-Hugo)

Collectif pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah (CLGIA)
liberonsgeorges@no-log.org  -  http://liberonsgeorges.over-blog.com/



Appel pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah, emprisonné en France depuis + de 28 ans !
Qui est Georges Ibrahim Abdallah ?
Georges Ibrahim Abdallah est né le 2 avril 1951 à Kobayat, dans le nord du Liban. C’est un militant libanais engagé au coté du Peuple Palestinien, membre du FPLP, Front Populaire de Libération de la Palestine. En 1978 Il est blessé lors de la résistance à l'invasion du Sud Liban par l’armée israelienne.
En 1982, l'armée israélienne envahit de nouveau le Liban: massacres de masse, les camps de réfugiés palestiniens de Sabra et Chatila, des milliers de morts, en sont un exemple, liquidation des intellectuels par les services secrets israéliens. La lutte populaire s'organise contre l'occupant Israélien.
Georges Ibrahim Abdallah, résistant, communiste, combattant de la cause palestinienne et libanaise, s'y engage résolument. Il est arrêté à Lyon le 24 octobre 1984. En 1987, à la suite d'un montage policier et judiciaire et sous pression des gouvernements des Etats Unis et d’Israël, il est condamné à la réclusion à perpétuité, avec une peine de sûreté de 15 ans, pour seule "complicité" dans l'exécution d'un membre de la CIA et d'un agent du Mossad (services secrets israéliens), action revendiquée par les FARL (Fractions révolutionnaires armées libanaises).
Libérable depuis 1999, il est toujours incarcéré à la prison de Lannemezan (Hautes-Pyrénées)
l’État français et sa  justice, sous les pressions répétées des États-Unis et d’Israël, ont refusé de le libérer malgré sept demandes de libération conditionnelle, toutes rejetées. Le motif : Georges Ibrahim Abdallah a conservé intactes ses convictions politiques.
Le 24 janvier 2012 il fait une nouvelle demande de libération. Il est alors transféré du 8 avril au 20 mai au Centre national d’évaluation de la prison de Fresnes, afin de « mesurer la dangerosité » de son engagement politique, selon la loi sur la rétention de sûreté de février 2008. La commission rend un avis défavorable à sa libération.
Il lui est toujours reproché ses convictions anti-israélienne et anti-impérialiste. Georges est resté, après plus 28 ans de prison, fidèle à son engagement politique : c’est un prisonnier d’opinion, le plus ancien prisonnier politique en France. Il a commencé le 24 octobre sa 29 ième année de prison !
Le 23 octobre 2012 le tribunal, chargé d’examiner sa demande de libération, se réunit à la prison de Lannemezan.
Le Procureur demande le maintien de Georges en prison, un avocat représentant les USA fait de même.
La décision du juge sera rendue le mardi 21 novembre 2012.
Cet acharnement contre Georges Abdallah est dénoncé et devient « une affaire d’Etat ». Ainsi, le 28 décembre 2011, le préfet Yves Bonnet, ancien patron de la DST, qui en son temps a participé à l’arrestation de Georges Abdallah, reconnait dans cette incarcération de 28 ans "une vengeance d'État" et réclame la libération "du plus vieux prisonnier politique en France".
Un mouvement de protestation se développe au niveau international. Dans la région Nord Pas de Calais, des organisations politiques et démocratiques, des Maires, Députés et Sénateurs, demandent sa libération.
Les organisations signataires appellent à un rassemblement/ manifestation       
à Lille le dimanche 18 novembre à 11h – départ Métro Wazemmes
Comité Solidarité Georges Lille, PCF, NPA, MRAP, Coordination Communiste 59/62, AFPS 59/62, URCF - Nord,  Front Uni des Immigrations et des Quartiers Populaires 59-62, Génération Palestine, Des militants CGT 59/62,  Comité Libérez les de soutien aux prisonniers et réfugiés politiques 59/62, UJFP, Capjpo-europalestine, JC Lille,  Comité Solidarité Basque Lille,                  Collectif « Bassin minier » de soutien à Georges Ibrahim Abdallah, JC Pas-de-Calais,



Rassemblement devant la préfecture de Pau,
samedi 17 novembre à 12h, pour exiger sa libération.
 
Premiers signataires de l'appel : AFPS, JCML, NPA, Mvt de la Paix, MRAP,
Libertat, UJFP, FSE, PCF (section Pau agglo) PCOF, FASE, PG, ...

mardi 13 novembre 2012

En préparation de la Conférence Internationale à Hambourg

Publié sur Comité de Soutien à la Révolution en Inde. Source originale : http://indienkonferenz.blogsport.de/

En préparation de la Conférence Internationale de Soutien à la Guerre Populaire en Inde, voici ce que les Camarades d'Allemagne nous ont envoyé.

Articles en lien :   

Sur l'"anti-terrorisme"

Voici un article des Camarades du blog Feu de Prairie sur la lutte "anti-terroriste" comme outil de répression massive et de sauvegarde de ce système en pleine crise. 

L'Etat policier ne nous réserve pas d'avenir, c'est réciproque, nous ne lui en réservons pas non plus !

La Cause du Peuple




Ça y est, c’est fait, Aurore Martin a été extradée par l’état français vers son voisin espagnol, qui la jugera en dépit de tout bon sens – et même contre le droit que les états se fixent eux mêmes pour légitimer leurs pratiques… Un seul prétexte justifie cela et tant d’autres choses. La lutte contre le « terrorisme ».

Mais qu’est ce que le terrorisme? Wikipédia nous dit que c’est tout simplement « l’emploi de la terreur à des fins politiques ». On peut bien sûr trouver de bien meilleures définitions mais celle ci est assez claire dans sa simplicité. L’Union Européenne, qui a reçu cette année le « prix nobel de la paix » (et pourquoi pas le prix Kadhafi des droits de l’homme tiens? Tant qu’à rigoler), tient ainsi à jour une liste de mouvements jugés terroristes de par le monde. Bien sûr, faire l’apologie de ces mouvements, les soutenir, afficher leurs symboles voire remettre en cause leur désignation comme « terroriste » est répréhensible par la loi. Vous voyez où l’on veut en venir? Si vous défendez explicitement un de ces groupes dans ses actions, en usant de votre liberté d’expression et d’information, vous risquez de voir débarquer chez vous la police, d’être brutalisé, perquisitionné, insulté, jugé, etc, pour… éviter que vous n’employiez la « terreur à des fins politiques ». C’est d’une logique…

Cette liste inclut des groupes comme ETA, mais également comme le PKK ou le Parti Communiste des Philippines. Il est à noter que ces deux derniers groupes que nous prenons comme exemple sont engagés dans des guerres contre leurs états respectifs, bénéficiant d’un soutien populaire incontestable, appliquant différents programmes sociaux et culturels, dénonçant les crimes d’état (on peut dans certains cas parler sans risque de politique génocidaire), et la plupart de leurs actions militaires visent les forces de répression – police et armée. La classification de mouvements politique de ce genre comme « terroristes » est très révélatrice. Il s’agit non pas d’une classification objective mais d’un combat idéologique, d’une propagande bien organisée. Puisque le seul terrorisme réellement applicable dans sa définition première est en fait le terrorisme d’état. Avez-vous peur le soir d’être égorgé par un maoïste philippin, ou de voir votre voiture dynamitée par une combattante kurde? De notre côté, ce n’est pas un souci réel, puisqu’on ne souffre pas de paranoïa aiguë… Il est donc nécessaire de porter le débat sur l’emploi même du vocabulaire lié au terrorisme par les médias, et de combattre cette propagande assimilant toute résistance populaire à du « terrorisme ».

Mettre dos à dos  tous les mouvements n’entrant pas dans le cadre de la légalité pour les décrédibiliser a deux intérêts pour le système. Primo, cela permet de les présenter comme une force marginale, indéfendable, voire inhumaine. Un guérillero sera l’équivalent juridique d’un jihadiste barbare ou d’un fasciste tuant des dizaines de jeunes sur une île (voire d’un tortionnaire de Guantánamo pour ceux qui font au moins l’effort de ne pas se limiter à la « légalité » des actes). Secondo, cela légitime les actions d’un état qui se montre en protecteur de ses citoyens, arrêtant les méchants (bon, quitte à leur interdire toute possibilité d’expression et à les brutaliser un peu, mais c’est pour leur bien).

Quelques exemples historiques: la désignation comme « terroriste » des résistants au fascisme partout en Europe, notamment en France, où les médias ne manquaient pas de présenter les combattants de la liberté en poseurs de bombes. Le « patriot act » restreignant drastiquement les libertés aux USA au nom de la lutte… Pour la liberté. Ou plus récemment l’acharnement du pouvoir contre la « nébuleuse autonome » en France (qui aurait commis le crime, dans sa diversité, de retarder des trains, bon en fait peut-être pas mais dans le doute il vaut mieux surveiller illégalement tout ça, etc).

La base de la répression, de la terreur d’état, est juridiquement « l’état d’exception », aussi appelé « dictature » dans la Rome antique, qui consiste à allier autoritarisme et mépris des libertés individuelles ou collectives pour le « plus grand bien de la société »; et idéologiquement, l’idée de casser toute résistance populaire (on se fout pour notre part des véritables terroristes isolés, nihilistes, réactionnaires, nazis partisans du « lone wolf », salafistes, etc, ils constituent au mieux des prétextes à la répression) par la militarisation sociale, ce que nos camarades du FRAP appellent le « fascisme moderne », avec tout un panel de mesures de contrôle de la population. Nos camarades du Laboratoire d’Urbanisme Insurrectionnel et du Secours Rouge font à ce sujet un remarquable travail d’information et d’analyse, parmi d’autres.

On en arrive à des situations ubuesques: un citoyen américain a ainsi huit fois plus de chances d’être tué par un policier que par un « terroriste » (et s’il est noir, n’en parlons même pas…). Voilà le retournement sémantique présent dans la prétendue « guerre contre le terrorisme », mettant en place de fait un véritable terrorisme d’état. Tout militante ou militant politique peut être arbitrairement victime de celui-ci, que ses actions soit légales ou non, comme l’actualité le prouve. D’un côté nous avons un état d’alerte « exceptionnel » prolongé ad nauseam avec le maintien par exemple du plan Vigipirate habituant la population des quartiers populaires à voir l’armée patrouiller les lieux publiques. D’un autre, l’abrutissement massif relayé par les médias de masse de la bourgeoisie permet de généraliser le discours sur le bien-fondé de cette politique. « Si quelqu’un en subit les conséquences, c’est bien fait, il devait avoir quelque chose à se reprocher, c’est un délinquant »… Mais toi qui défends les politiques sécuritaires d’aujourd’hui, qui vis dans la peur de menaces inexistantes pour mieux oublier le contrôle sur ta vie, quand tous les « délinquants gauchistes » seront en prison, qui te défendra contre le rouleau compresseur du système?

Voilà pourquoi nous luttons contre ces politiques, et entre autres choses pour la libération d’Aurore Martin détenue par un système n’ayant pas fait le deuil du franquisme, pour faire connaître les crimes des états, et la légitimité des luttes populaires de par le monde. Néanmoins il nous faut être honnêtes; c’est vrai, si les classes populaires n’ont aucune raison de craindre nombre de groupes politiques étiquetés comme « terroristes », ce n’est pas le cas de tout le monde. De façon diffuse les classes dominantes – la bourgeoisie – ont peur. Peur des soulèvements populaires et de ce que cela impliquerait. C’est une peur légitime, produite par la conscience refoulée des crimes commis. La roue de l’Histoire tourne. Comme disait Yves Peirat, « il est temps que la peur change de camp », et c’est petit à petit le cas. Poussées à bout les masses sont héroïques, elles ne craignent plus la mort. Si les révolutions sont la terreur des puissants, elles sont la fête du peuple …

D.