PARİS (21.10.2012) - ACTIT [Association Culturelle des Travailleurs Immigrés de Turquie] qui fait partie de AvEG-Kon
et qui mène ses activités à Paris, a organisé une conférence sur la
liberté de la presse en Turquie.
Lors de la
conférence dont les intervenants étaient M. Necati Abay, porte-parole de la
Plateforme de Solidarité avec les Journalistes Incarcérés (TGDP) et Mme Selma
Akkaya, représentante à Paris du journal Nouvelle Politique Libre, a été
débattue la question de la liberté de la presse en Turquie et en Europe.
La
Liberté de la Presse est une question de
libertés politiques
M.
Necati Abay, porte-parole de TGDP a pris parole le premier et a commencé son
intervention en saluant la grève de la faim suivie par des milliers de
prisonniers kurdes dans les prisons de la Turquie.
Abay a
rappelé qu'autour de 80 journalistes étaient toujours incarcérés, dont sa
collègue Hatice Duman ayant eu la perpétuité alourdie. Il a dit "la
grande partie des journalistes incarcérés sont des journalistes socialistes,
opposants au régime et ceux de la presse
kurde".
M. Abay
a souligné les paroles de Egemen Bagis, ministre du gouvernement de l'AKP,
responsable de l'Union Européenne; ce
dernier avait dit "où que nous allons, on nous demande les journalistes
incarcérés", les paroles prouvant la réalité d'après laquelle la
question des journalistes incarcérés est devenue une affaire mondiale.
M. Abay
a informé que la TGDP a été créée en 2004 pour attirer les attentions sur la
réalité des journalistes incarcérés, et précisé qu'elle était solidaire
depuis le début avec la presse kurde et socialiste. Il a dit que la question de la liberté de
la presse n'était pas indépendante des droits politiques et que leur
plateforme a transformé le désintérêt envers les journalistes incarcérés.
Le
premier pays du monde en nombre des journalistes incarcérés : la Turquie
D'après
Necati Abay, les informations partielles de "l'Organisation pour la
Protection des Journalistes" de l'USA et de "Reporters Sans
Frontières" de la France ont encouragé Recep Tayyip Erdogan, premier
ministre de la Turquie, à dire "le nombre des journalistes incarcérés en
Turquie est de 8" pour trahir la réalité. Selon le dernier rapport
publié par l'UE, le 10 Octobre 2012, "la Turquie se trouve en tête de la
liste en ce qui concerne le nombre des journalistes incarcérés et cela s'est
produit sous le gouvernement de l'AKP".
Abay a
expliqué que les journalistes étaient jugés selon la loi de lutte contre la
terreur (TMY). Il a dit "s'il faut parler de la liberté de la presse en
Turquie, il faut abolir la TMY" et "en Turquie, ce sont les
journalistes socialistes, opposants du régime ainsi que la presse kurde qui
sont visées". D'après lui, la presse kurde et socialiste joue le rôle du
papier de tournesol dans la question de la liberté de la presse, "si
vous êtes solidaire avec la presse kurde, vous êtes pour la liberté de la
presse".
Abay
qui a donné des renseignements sur son emprisonnement a précisé que la peine
donnée à Hatice Duman était en fait une peine donnée au journal Atilim, à la
TGDP et à la liberté de la presse. Il a conclu ses paroles en disant "Si
les journaux paraissent en Turquie, c'est parce qu'on a payé le prix; Musa
Anter, Hrant Dink, Metin Göktepe sont le prix payé; les prisons sont pleines
de journalistes".
Selma
Akkaya: l'Europe n'est pas différente de la Turquie
Selma
Akkaya, représentante du journal à Paris de Yeni Özgür Politika (Nouvelle
Politique Libre) a pris parole après M. Necati Abay, porte-parole de la TGDP.
Elle a rappelé l'époque où la Roj TV a été interdite d'émission et prétendu
que l'Europe n'était pas différente de la Turquie.
Akkaya
a dit que leurs activités étaient empêchées et leur voix était baissée par
les pays européens et exprimé ceci: "il nous est toujours interdit de
publier les articles du politicien Muzaffer Ayata". Elle a cité des
exemples sur la pression sur la presse
kurde en disant que la presse
européenne ne reconnaissait pas commes journalistes ceux qui étaient
incarcérés pour être membres de KCK : "La police fait descente dans nos
journaux, met en garde à vue leurs travailleurs".
Akkaya
a précisé que les pays européens menaient une guerre psychologique contre la
presse kurde : "Lors des descentes, la police conserve tout ce qui
appartient à notre journal comme preuve aux activités terroristes".
La conférence
a pris fin suite à des débats animés en forme de questions-réponses.
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