lundi 5 novembre 2012

Conférence sur la "Liberté de la Presse" à l'ACTIT


 PARİS (21.10.2012) - ACTIT [Association Culturelle des Travailleurs Immigrés de Turquie] qui fait partie de AvEG-Kon et qui  mène ses activités  à Paris, a organisé une conférence sur la liberté de la presse en Turquie.  

Lors de la conférence dont les intervenants étaient M. Necati Abay, porte-parole de la Plateforme de Solidarité avec les Journalistes Incarcérés (TGDP) et Mme Selma Akkaya, représentante à Paris du journal Nouvelle Politique Libre, a été débattue la question de la liberté de la presse en Turquie et en Europe. 

 La Liberté de la Presse est une question de  libertés politiques 

 M. Necati Abay, porte-parole de TGDP a pris parole le premier et a commencé son intervention en saluant la grève de la faim suivie par des milliers de prisonniers kurdes dans les prisons de la Turquie.
 Abay a rappelé qu'autour de 80 journalistes étaient toujours incarcérés, dont sa collègue Hatice Duman ayant eu la perpétuité alourdie. Il a dit "la grande partie des journalistes incarcérés sont des journalistes socialistes, opposants au régime et  ceux de la presse kurde". 

 M. Abay a souligné les paroles de Egemen Bagis, ministre du gouvernement de l'AKP, responsable de l'Union Européenne;  ce dernier avait dit "où que nous allons, on nous demande les journalistes incarcérés", les paroles prouvant la réalité d'après laquelle la question des journalistes incarcérés est devenue une affaire mondiale. 

 M. Abay a informé que la TGDP a été créée en 2004 pour attirer les attentions sur la réalité des journalistes incarcérés, et précisé qu'elle était solidaire depuis le début avec la presse kurde et socialiste.  Il a dit que la question de la liberté de la presse n'était pas indépendante des droits politiques et que leur plateforme a transformé le désintérêt envers les journalistes incarcérés. 

 Le premier pays du monde en nombre des journalistes incarcérés : la Turquie 

 D'après Necati Abay, les informations partielles de "l'Organisation pour la Protection des Journalistes" de l'USA et de "Reporters Sans Frontières" de la France ont encouragé Recep Tayyip Erdogan, premier ministre de la Turquie, à dire "le nombre des journalistes incarcérés en Turquie est de 8" pour trahir la réalité. Selon le dernier rapport publié par l'UE, le 10 Octobre 2012, "la Turquie se trouve en tête de la liste en ce qui concerne le nombre des journalistes incarcérés et cela s'est produit sous le gouvernement de l'AKP". 

 Abay a expliqué que les journalistes étaient jugés selon la loi de lutte contre la terreur (TMY). Il a dit "s'il faut parler de la liberté de la presse en Turquie, il faut abolir la TMY" et "en Turquie, ce sont les journalistes socialistes, opposants du régime ainsi que la presse kurde qui sont visées". D'après lui, la presse kurde et socialiste joue le rôle du papier de tournesol dans la question de la liberté de la presse, "si vous êtes solidaire avec la presse kurde, vous êtes pour la liberté de la presse". 

 Abay qui a donné des renseignements sur son emprisonnement a précisé que la peine donnée à Hatice Duman était en fait une peine donnée au journal Atilim, à la TGDP et à la liberté de la presse. Il a conclu ses paroles en disant "Si les journaux paraissent en Turquie, c'est parce qu'on a payé le prix; Musa Anter, Hrant Dink, Metin Göktepe sont le prix payé; les prisons sont pleines de journalistes". 

 Selma Akkaya: l'Europe n'est pas différente de la Turquie 

 Selma Akkaya, représentante du journal à Paris de Yeni Özgür Politika (Nouvelle Politique Libre) a pris parole après M. Necati Abay, porte-parole de la TGDP. Elle a rappelé l'époque où la Roj TV a été interdite d'émission et prétendu que l'Europe n'était pas différente de la Turquie.  

 Akkaya a dit que leurs activités étaient empêchées et leur voix était baissée par les pays européens et exprimé ceci: "il nous est toujours interdit de publier les articles du politicien Muzaffer Ayata". Elle a cité des exemples sur la pression sur  la presse kurde en disant  que la presse européenne ne reconnaissait pas commes journalistes ceux qui étaient incarcérés pour être membres de KCK : "La police fait descente dans nos journaux, met en garde à vue leurs travailleurs". 

 Akkaya a précisé que les pays européens menaient une guerre psychologique contre la presse kurde : "Lors des descentes, la police conserve tout ce qui appartient à notre journal comme preuve aux activités terroristes".

La conférence a pris fin suite à des débats animés en forme de questions-réponses.

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