jeudi 28 juillet 2011

Des nouvelles de Montreuil


Voici un texte publié sur Indymedia qui fait le point sur la situation à Montreuil suite à l'attaque de la maison occupée du 74 rue des Caillots. 

La Cause du Peuple



Vigiles à Montreuil : le point sur le 74, rue des Caillots



Le 74, rue des Caillots à Montreuil est une maison squattée depuis quatre ans. Durant cette période, elle a été vendue et rachetée à plusieurs reprises par des spéculateurs. Le dernier en date, un agent immobilier appelé Hafid Hafed et affilié au réseau IAD, prétend en être devenu propriétaire le vendredi 22 juillet.


Le samedi 23, il fait irruption par surprise dans la maison avec une équipe de gros bras et commence à démolir le compteur électrique et d’autres installations. Le lendemain, dimanche 24 juillet, après une nouvelle pression physique directe sur les habitants sous prétexte de « négociations », il lance une attaque frontale sur la maison avec une vingtaine de mercenaires armés de masses, de barres de fer et de gaz lacrymogène. Trois personnes ont été blessées au cours de cette attaque.


Ces faits appellent, de notre part, les observations suivantes :


1) Le dimanche 24 juillet, nous n’avons pas laissé faire les vigiles et les avons empêché de pénétrer à l’intérieur de la maison. Nous nous opposerons de nouveau dans l’avenir à ce type d’attaque, que ce soit au 74, rue des Caillots ou dans d’autres maisons.

Il y a un enjeu à agir directement contre ce genre de pratiques, qui ne concernent certainement pas que les squatteurs. L’histoire récente est remplie d’exemples où les hommes de main des promoteurs et des marchands de biens s’en prennent à tous ceux qui ne peuvent payer leur loyer ou rembourser leur crédit, ou encore à ceux qui ont le malheur de gêner des projets immobiliers en refusant de quitter leur logement volontairement.



 

2) Le dimanche 24, la police, appelée par le voisinage, s’est employée à protéger les vigiles qui ont pu continuer à pénétrer dans le jardin tandis que les personnes soutenant les squatteurs étaient repoussées par la BAC. La collusion avec la police de Montreuil est avérée, et bien visible sur les images filmées par des voisins et diffusées sur Internet par leurs soins. Jamais un petit agent immobilier comme Hafid Hafed n’aurait osé lancer une attaque armée en plein jour, un dimanche après-midi, s’il n’avait pensé pouvoir compter sur la bienveillance du commissariat local. Ce n’est pas parce que la police est arrivée que les vigiles ne se sont pas emparés de la maison, mais parce que nous étions déterminés à rester.


3) Parmi les personnes venues soutenir les squatteurs de la rue des Caillots se trouvaient des habitants d’une maison occupée, située rue des Sorins et actuellement menacée d’expulsion. A la suite de cette démonstration de solidarité active, les flics ont multiplié le harcèlement sur les habitants de cette maison, pénétrant dans la cour de l’immeuble et arrêtant cinq personnes sans papiers. Trois  sont actuellement en centre de rétention. Rue des Caillots comme rue des Sorins, la pression sur les squatteurs, qu’elle soit légale par les flics ou extra-légale par les vigiles armés, poursuit le même objectif : faire fuir les indésirables pour maximiser les profits.


4) Ces actions concomitantes des vigiles et des flics contre les squats ont eut lieu dans une ville, Montreuil, qui est le siège d’enjeux urbanistiques majeurs (prolongements des lignes de transports, écoquartiers, etc.) L’opposition à ces projets, qui se développe rapidement (comme par exemple aux Roches) commence à gêner beaucoup d’intérêts. L’enjeu dépasse donc de beaucoup la seule question de l’occupation des maisons vides : il s’agit de se débarrasser de tout ce qui peut gêner ou entraver l’action des promoteurs et des spéculateurs.


5) Maintenant que l’opération a échoué, les différentes autorités cherchent à se dédouaner : la société IAD a « suspendu » son agent immobilier, la préfecture a ouvert une « enquête administrative » sur l’action de la police ce jour-là, et la maire de Montreuil a pris des « mesures conservatoires » à l’encontre d’Hafid Hafed. Ne nous y trompons pas : dans ce genre d’histoire, les puissants gagnent toujours. Soit le coup de force réussit, et on est débarrassé à bon compte des indésirables. Soit il échoue, et la faute en retombe sur les exécutants. Ceux qui ont cru qu’en écrasant plus faibles qu’eux ils pourraient jouer dans la cour des grands, comme cet Hafid Hafed, sont alors lâchés comme des merdes par leurs anciens protecteurs. Dans les méandres tortueuses de la vie politique locale, nous ignorons qui, exactement, soutenait Hafid Hafed : et d’ailleurs nous nous en foutons. Le résultat est de toute façon le même.


6) C’est un système tout entier qui s’en prend aux pauvres en général : c’est un système tout entier que nous entendons combattre.


Le collectif de défense du 74, rue des Caillots.

lundi 25 juillet 2011

Attaque mafieuse contre un squat à Montreuil

Voici un article publié sur Chroniques Montreuilloises. Il s'agit d'une attaque d'une quinzaine d'individus contre une maison occupée, dont les dirigeants du groupe prétendent être les propriétaires. Voici l'article principal, nous essaierons d'en savoir plus.

La Cause du Peuple

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L'Etat de droit bafoué à Montreuil

Aujourd'hui, dimanche 24 juillet, s'est déroulé à Montreuil une scène hallucinante. Il était 13h-13h30, au 74, rue des Caillots.
 
Cette adresse est un des lieux squattés par de jeunes militants politiques, précaires et chômeurs. Il s'agit d'une parcelle toute en longueur, avec deux petites maisons. Le propriétaire était une personne agée, hospitalisée. Ce squat existe depuis un certain temps, l'un des jeunes occupants disposant de preuves de cette occupation. Ce bien a été revendu, suite apparemment à la mise sous tutelle du propriétaire. Et c'est là que les choses se compliquent.
 
Soyons précis. En cas de squat, la loi est claire. Soit les occupants sont chassés du lieu avant qu'ils n'aient occupés avec preuve le bien au moins 48 heures, soit il faut s'adresser à un juge, et agir dans le cadre de la loi, qui en France protège la propriété privée. C'est long, pas simple, mais ce sont les démarches légales dans un Etat de droit.
 
Eh bien, dans ce cas d'espèces, le propriétaire se moque des lois. Pire encore, il reçoit le soutien implicite de la police pour perpétrer ce qui constitue une agression caractérisée et commettre des voies de fait sur des personnes.
 
Ce monsieur, après deux visites très musclées hier samedi, et ce dimanche matin, est réapparu sur place, escorté d'une bonne douzaine de personnes, toutes armées de barres de fer, manches de pioche, masses, pied de biche. Et là, la violence a été immédiate, totale et injustifiable. Plusieurs occupants ont été gazés, blessés à la tête, dans les côtes. Les lieux ont été saccagés, le compteur d'électricité arraché. Des menaces de mort ont été proférées... Les voisins étaient choqués, par ce qu'ils voyaient.
 
La police, arrivée dans les 20 minutes après le début de l'attaque, s'est bornée à protéger ce groupe ultra-violent d'assaillants, omettant même de les désarmer et d'aller voir ce qu'ils réajustaient parfois sous leurs maillots à leur ceinture. Ils ont ainsi pu finir d'arracher le grillage, le compteur électrique, proférer menaces et insultes... Les policiers ont ramené ces gens à leurs véhicules, ont protégé leur départ, et sont repartis à d'autres occupations... Hallucinant, je n'avais jamais assisté à une telle violence, ni à un tel déni de la notion d'ordre public.
 
Mais qui sont ces assaillants ? L'un d'eux a exhibé un titre de propriété, qui indique quand même que le bien est libre de droit, c'est-à-dire sans occupants... Cette personne s'appelle Hafid Hafed, habite Montreuil (le quartier de la Boissière), et agirait au titre d'une société à actions simplifiées (forme peu habituelle...) dénommée IAD France. Il en serait le directeur de la branche de Seine-Saint-Denis. Un autre personnage de cette entreprise, non présent cet après-midi (ou alors sous une capuche et derrière des lunettes noires) mais s'étant présenté lors d'une des deux visites pas plus courtoises précédentes, se nomme Mehdi Ibanez. Il serait agent commercial. Qui sont ces gens, qui agissent avec une telle violence, en toute impunité, devant les forces de l'ordre ? Pour qui travaille et roule cette société au statut si étonnant pour travailler dans l'immobilier ? D'où viennent leurs fonds ?
 
Autre élément étonnant. Durant les 20 minutes d'ultra-violence, ils ont claironné qu'ils connaissaient Brard, l'ancien maire. Info ou intox ? Tentative de manipulation, de brouillage ? En tout cas, aucun membre de la municipalité n'était présent, le maire-adjoint de permanence n'était pas présent, la direction de la tranquillité publique pas présente, d'habitude là avant... Encore plus sidérant, aucune autorité visible dans les effectifs de police, pas un capitaine, pas le commissaire de permanence...
 
Les papiers des agresseurs n'ont pas été contrôlés, ils n'ont pas été fouillés, les numéros des 4 véhicules n'ont pas été relevés. Je tiens à apporter ma contribution au maintien de l'ordre : j'ai relevé les 4 numéros, j'ai bien identifié tous les visages...
 
J'ai essayé d'appeler des élus, la mairie... Rien, pas une réponse.
 
Pour finir, les agresseurs sont partis rapidement, escortés par la police. Ils avaient, disaient-ils, deux autres lieux à traiter... Je ne sais pas si c'est à Montreuil.
 
Dorénavant, le mot "milice" s'écrit au pluriel à Montreuil. Mais l'affaire ne va pas en rester là. Parce que l'Etat de droit, c'est la seule chose qui nous sépare de la barbarie. Et aujourd'hui, les barbares ont fait la démonstration à Montreuil que tout peut basculer très vite.
 
La suite ?... Vous la lirez ici, le plus vite possible. Tous ceux d'entre vous disposant de photos, de vidéos peuvent me contacter, j'ai alerté sur place l'AFP et Le Parisien.



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Sur cette photo, de dos, on distingue le groupe d'assaillants. La grille du jardin a déjà été arrachée. Ils ont les mains pleines...
 
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Un cordon de policiers est installé devant les squatteurs et les voisins, pour les bloquer. Pour le premier plan, étrange mélange de casseurs et de policiers...
 
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La destruction continue, protégée par la police. A l'intérieur de la maison, il y a des blessés, visages ensanglantés, qui hurlent leur colère.
 
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Insultes, menaces de mort, coups, cela a duré près de 2 heures. Les casseurs ont pu, en toute impunité, proféré tout cela devant des policiers impassibles, qui ne bloquaient que les jeunes squatteurs. Il a fallu beaucoup insisté pour que la police désarme une partie des voyous seulement, et partiellement encore.

dimanche 24 juillet 2011

Des nouvelles du foyer-taudis d'Epinay

Les résidents du 2ème bâtiment viennent également de recevoir leur acte d'huissier avec une proposition de relogement  - non définie - proposition émanant de l'Aftam - toujours sous 10 jours.

Visiblement, les autorités veulent récupérer le terrain et ont décidé de faire pression pour que les bâtiments soient démolis avant la fin de l'année.

L'automne sera donc décisif, préparons nous au combat !
 


Déjà, nous appelons à un rassemblement de soutien pour accompagner les résidents à un rendez-vous avec l'AFTAM ce mercredi 27 juillet à 17h15 à l'AFTAM, 16-18 cour St-Eloi, M° Reuilly-Diderot.



Elargissons la résistance contre les expulsions !

Commémoration du triste anniversaire de l'expulsion des occupants de la place de la fraternité de la Courneuve

Le triste anniversaire de l'expulsion des occupants de la place de la fraternité de la Courneuve a eu lieu le week end dernier.


C'est d'ailleurs la semaine dernière que la destruction de la barre Balzac a commencé. Lors de l'inauguration, le maire s'est fait interpellé par les familles mais n'a toujours pas répondu positivement à leur demande de soutien.


La lutte continue dans le sens de l'élargissement à tous et toutes les expulsés et mal-logés sans exceptions !

Seule la lutte paie !

mercredi 20 juillet 2011

Compte-rendu du week end de solidarité

 Avec un peu de retard, voici le compte-rendu du week end de solidarité des luttes pour le logement du 9-10 juillet.

Samedi 9 juillet  dernier a eu lieu une soirée de soutien aux squatteurs de Montreuil, « 94 rue des Sorins » et « Los Angeles » au jardin de l’association Lez’Arts dans les Murs.

De nombreuses personnes sont venues montrer leur solidarité et partager un bon moment. 

Les camarades des Sorins nous ont fait le plaisir de jouer une pièce de théâtre qu'ils ont écrite eux-mêmes racontant l'histoire de leur lutte.

















Le lendemain, dimanche 10 juillet, les résidents du foyer-taudis AFTAM d'Epinay avaient organisé un repas de soutien.

Cela fut également l'occasion de renouveler les banderoles et de "décorer" un peu les murs du foyer voué à la démolition.

Ce rassemblement où chacun et chacune a pu s'exprimer a précipité un rendez-vous à la sous-préfecture de St Denis.

Celle-ci a affirmé que le foyer sera démoli et que ces travaux de démolition commenceront en septembre.

Pour l'instant, aucune offre valable de relogement n'a été proposée aux résidents qui demandent le relogement TOUS ENSEMBLE ET AVANT L'HIVER 2011 !

La lutte continue !


















Devant la sous-préfécture :


mardi 12 juillet 2011

RDV 13/07 à la sous préfecture pour les résidents du foyer taudis à Epinay !


Ce dimanche 10 juillet a eu lieu le repas de soutien aux résidents du Foyer taudis Epinay-République.

Le compte rendu de cette journée, ainsi que de la soirée de soutien aux squatteurs de Montreuil, le samedi, sera publié très prochainement. 


Toutefois, une information importante vient de tomber : 

La sous-préfecture convoque les résidents et leurs soutiens ce mercredi 13 juillet à 17 heures pour discuter de leurs situation. 

Il est impératif que nous soyons nombreux pour soutenir les résidents à ce rendez-vous.

Affichons notre force, notre solidarité pour que leur situation soit résolue et que leur revendication soit entendue : Relogement avant l'hiver pour tous, tous ensemble !

Plus d'informations à venir...


La Cause du Peuple

jeudi 7 juillet 2011

Week-end de solidarité des luttes pour le logement !

Montreuil ou Epinay-sur-Seine... Des sorties animées et de la solidarité, c'est le week-end, sortez !



Samedi 9 juillet à partir de 18 heures : MONTREUIL
Soirée de soutien aux squatteurs du 94 rue des Sorins et ceux du 234 rue de Rosny

La soirée aura lieu au sein des « murs à pêches » de Montreuil, sur la parcelle et grâce à l’accueil de l’association « Lez’arts dans les murs ». 
Entrée libre à partir de 18h, restauration et buvette sur place.  
Invités : TOYA (raggae soninké) / Aboubakar Kafango (musique traditionnelle mandingue – Burkina) + invités et interventions sur les luttes en cours contre les expulsions.

Adresse : 71 bis rue Pierre de Montreuil, Métro Mairie de Montreuil, bus 102, 121, 122 arrêt Danton ou St Just (15 mn du métro).


Dimanche 10 juillet à partir de 12 h 30 : EPINAY
Déjeuner de soutien aux résidents du Foyer taudis Epinay-République, à l'appel des résidents et du comité de soutien (association de défense des droits des résidents de Plaine Commune, Coordination des foyers Aftam, Copaf, CGT, EVTC, MRAP, ATMF, AMF, APCV, APEIS, la Cause du Peuple, l'URCF)

Le repas convivial sera l'occasion de discuter sur les conditions de vie des résidents et de la lutte contre les expulsions. 

Nos frères Africains dont les ancêtres ont donnés leurs vies pour la France, et qui ont participé ardemment à sa reconstruction d'après-guerre ont largement "gagné" le droit de vivre dignement dans ce pays. 

Des intervenants d'autres luttes seront également présents. 



Soyons nombreux à ces évènements de solidarité !

Élargissons la résistance contre les expulsions !


La Cause du Peuple