lundi 25 juillet 2011

Attaque mafieuse contre un squat à Montreuil

Voici un article publié sur Chroniques Montreuilloises. Il s'agit d'une attaque d'une quinzaine d'individus contre une maison occupée, dont les dirigeants du groupe prétendent être les propriétaires. Voici l'article principal, nous essaierons d'en savoir plus.

La Cause du Peuple

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L'Etat de droit bafoué à Montreuil

Aujourd'hui, dimanche 24 juillet, s'est déroulé à Montreuil une scène hallucinante. Il était 13h-13h30, au 74, rue des Caillots.
 
Cette adresse est un des lieux squattés par de jeunes militants politiques, précaires et chômeurs. Il s'agit d'une parcelle toute en longueur, avec deux petites maisons. Le propriétaire était une personne agée, hospitalisée. Ce squat existe depuis un certain temps, l'un des jeunes occupants disposant de preuves de cette occupation. Ce bien a été revendu, suite apparemment à la mise sous tutelle du propriétaire. Et c'est là que les choses se compliquent.
 
Soyons précis. En cas de squat, la loi est claire. Soit les occupants sont chassés du lieu avant qu'ils n'aient occupés avec preuve le bien au moins 48 heures, soit il faut s'adresser à un juge, et agir dans le cadre de la loi, qui en France protège la propriété privée. C'est long, pas simple, mais ce sont les démarches légales dans un Etat de droit.
 
Eh bien, dans ce cas d'espèces, le propriétaire se moque des lois. Pire encore, il reçoit le soutien implicite de la police pour perpétrer ce qui constitue une agression caractérisée et commettre des voies de fait sur des personnes.
 
Ce monsieur, après deux visites très musclées hier samedi, et ce dimanche matin, est réapparu sur place, escorté d'une bonne douzaine de personnes, toutes armées de barres de fer, manches de pioche, masses, pied de biche. Et là, la violence a été immédiate, totale et injustifiable. Plusieurs occupants ont été gazés, blessés à la tête, dans les côtes. Les lieux ont été saccagés, le compteur d'électricité arraché. Des menaces de mort ont été proférées... Les voisins étaient choqués, par ce qu'ils voyaient.
 
La police, arrivée dans les 20 minutes après le début de l'attaque, s'est bornée à protéger ce groupe ultra-violent d'assaillants, omettant même de les désarmer et d'aller voir ce qu'ils réajustaient parfois sous leurs maillots à leur ceinture. Ils ont ainsi pu finir d'arracher le grillage, le compteur électrique, proférer menaces et insultes... Les policiers ont ramené ces gens à leurs véhicules, ont protégé leur départ, et sont repartis à d'autres occupations... Hallucinant, je n'avais jamais assisté à une telle violence, ni à un tel déni de la notion d'ordre public.
 
Mais qui sont ces assaillants ? L'un d'eux a exhibé un titre de propriété, qui indique quand même que le bien est libre de droit, c'est-à-dire sans occupants... Cette personne s'appelle Hafid Hafed, habite Montreuil (le quartier de la Boissière), et agirait au titre d'une société à actions simplifiées (forme peu habituelle...) dénommée IAD France. Il en serait le directeur de la branche de Seine-Saint-Denis. Un autre personnage de cette entreprise, non présent cet après-midi (ou alors sous une capuche et derrière des lunettes noires) mais s'étant présenté lors d'une des deux visites pas plus courtoises précédentes, se nomme Mehdi Ibanez. Il serait agent commercial. Qui sont ces gens, qui agissent avec une telle violence, en toute impunité, devant les forces de l'ordre ? Pour qui travaille et roule cette société au statut si étonnant pour travailler dans l'immobilier ? D'où viennent leurs fonds ?
 
Autre élément étonnant. Durant les 20 minutes d'ultra-violence, ils ont claironné qu'ils connaissaient Brard, l'ancien maire. Info ou intox ? Tentative de manipulation, de brouillage ? En tout cas, aucun membre de la municipalité n'était présent, le maire-adjoint de permanence n'était pas présent, la direction de la tranquillité publique pas présente, d'habitude là avant... Encore plus sidérant, aucune autorité visible dans les effectifs de police, pas un capitaine, pas le commissaire de permanence...
 
Les papiers des agresseurs n'ont pas été contrôlés, ils n'ont pas été fouillés, les numéros des 4 véhicules n'ont pas été relevés. Je tiens à apporter ma contribution au maintien de l'ordre : j'ai relevé les 4 numéros, j'ai bien identifié tous les visages...
 
J'ai essayé d'appeler des élus, la mairie... Rien, pas une réponse.
 
Pour finir, les agresseurs sont partis rapidement, escortés par la police. Ils avaient, disaient-ils, deux autres lieux à traiter... Je ne sais pas si c'est à Montreuil.
 
Dorénavant, le mot "milice" s'écrit au pluriel à Montreuil. Mais l'affaire ne va pas en rester là. Parce que l'Etat de droit, c'est la seule chose qui nous sépare de la barbarie. Et aujourd'hui, les barbares ont fait la démonstration à Montreuil que tout peut basculer très vite.
 
La suite ?... Vous la lirez ici, le plus vite possible. Tous ceux d'entre vous disposant de photos, de vidéos peuvent me contacter, j'ai alerté sur place l'AFP et Le Parisien.



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Sur cette photo, de dos, on distingue le groupe d'assaillants. La grille du jardin a déjà été arrachée. Ils ont les mains pleines...
 
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Un cordon de policiers est installé devant les squatteurs et les voisins, pour les bloquer. Pour le premier plan, étrange mélange de casseurs et de policiers...
 
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La destruction continue, protégée par la police. A l'intérieur de la maison, il y a des blessés, visages ensanglantés, qui hurlent leur colère.
 
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Insultes, menaces de mort, coups, cela a duré près de 2 heures. Les casseurs ont pu, en toute impunité, proféré tout cela devant des policiers impassibles, qui ne bloquaient que les jeunes squatteurs. Il a fallu beaucoup insisté pour que la police désarme une partie des voyous seulement, et partiellement encore.

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