dimanche 6 décembre 2015

État d'urgence : la police attaque une manifestation à Nantes

 Publié sur https://nantes.indymedia.org/articles/32590

Une manifestation « contre l'État d'Urgence et la COP 21 » était organisée vendredi 4 décembre au soir à Nantes. Il s'agissait avant tout de ne pas abandonner la rue après l'interdiction de la manifestation parisienne, et de protester contre les assignations à résidences de militants et les perquisitions administratives qui ciblent ouvertement des personnes de confession musulmane. Le rassemblement devait également permettre un temps d'échange, afin de rompre l'isolement et la peur.
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Peu après 18H, le petit rassemblement prend forme, une banderole « ni COP 21 ni État d'Urgence, Résistance » est déployée. Quelques prises de paroles se succèdent, pour faire le point sur le climat sécuritaire actuel. La police n'est pas visible, l'ambiance est calme.

Autour de 18H45, le petit cortège d'environ 150 personnes s'élance en craquant quelques fumigènes. Des gens de tous âges sont présents dans la manifestation. Pour certains, c'est la première manif. Les visages ne sont pas masqués, l'ambiance n'est clairement pas à l'offensive, ni au conflit. Le slogan « État d'Urgence, État policier, ils ne nous enlèveront pas, le droit de manifester » est repris en cœur.

Au bout d'une centaine de mètre à peine, le cortège croise une voiture et des motos de la police municipale. Suit un échange confus. Les flics municipaux font très vite et massivement usage de bombonnes de gaz lacrymogènes et de matraque sur une partie des manifestants.

La scène qui suit est ahurissante. C'est un véritable déchainement de violences policières. Tout se passe en moins de 5 minutes.

Une brigade de la BAC surgit au cœur du cortège, matraques en avant. Ces policiers en civil étaient donc cachés à l'arrière du groupe depuis le début. Un manifestant est plaqué au sol et tabassé, alors qu'une femme cinquantenaire qui crie « pas de violence ! » est elle aussi jetée au sol par les policiers et projetée contre une vitre des galeries Lafayette. Elles reçoit quelques coups. Le manifestant interpellé est copieusement frappé au sol. Il est jeté dans la voiture de police municipale, le visage brulé par les gaz et tordu de douleur. 

Les flics continuent à vider en l'air leurs gazeuses lacrymogènes pour saturer la rue de spray irritant, alors mêmes que les manifestants sont à plus de dix mètres d'eux. L'air est irrespirable.

Des camions de police arrivent immédiatement. Le grand chef de la police – le Directeur Départemental de la Sécurité Publique – est présent au milieu de ses hommes. L'attaque était donc préméditée. Il lâche la charge. Hallucinante. Des policier en armures, casques et bouclier courent à toute vitesse, hurlant, dans une confusion totale, frappant tout-e-s celles et ceux qui passent à leur portée. Un couple de passants reçoit des coups, des client attablés à une terrasse sont effrayés.

Une manifestante qui tenait la banderole témoigne :

« Je tenais la banderole, un flic en uniforme s'est avancé matraque levée en criant. J'ai reculé toujours en tenant la banderole mais sans lui tourner le dos. Il a envoyé des coups de matraque qui ne m'ont pas atteint grâce à la banderole. Comme il s'avançait toujours en donnant des coups, j'ai lâché la banderole et je lui ai tourné le dos. Là, il m'a mis un coup de matraque sur la tête. Je suis tombée. Il a mis d'autres coups quand j'étais au sol. Des gens sont vite arrivés, j'ai pu me relever et là j'ai vu que ça saignait beaucoup. »

Cette manifestante est évacuée à l'hôpital, avec une large plaie sur le crane.

Des passants scandalisés interviennent. Un monsieur habillé en costume, sortant du magasin Decré, s'interpose devant un policier qui s'acharne à coups de matraque contre la jeune femme à terre.

Tout va très vite. Au même moment, un véhicule de la police municipale fonce à pleine vitesse dans un groupe de manifestants qui s'écartent au dernier moment, évitant de justesse de se faire écraser. En démarrant, la voiture avait déjà roulé sur une personne menottée allongée au sol. Le blessé sera évacué vers l'hôpital, inanimé. 

La manifestation est explosée en plusieurs petits groupes. Certains retourneront sur la Place du Bouffay avant de se disperser. Bilan de la manifestation : au moins 2 blessés hospitalisés, des dizaines de personnes gazées, et 2 voire 3 personne interpellées. L'absence de journaliste explique probablement un tel défoulement.

Le défilé aura duré 10 minutes, et parcouru une centaine de mètres, avant de subir un déchainement de violence tout simplement hallucinant et inattendu. Personne n'avait anticipé la possibilité d'une telle agression policière.

Les effectifs policiers, commandés directement sur le terrain par le patron de la police nantaise, avaient clairement pour mission de briser toute bribe de résistance à l'État d'Urgence à Nantes.

Soyons nombreux et nombreuses samedi 12 décembre, Place du Bouffay, à 15H, contre la COP 21, l'Etat d'Urgence et les violences policières !

lundi 30 novembre 2015

Retour sur la journée de lutte du 29 novembre contre la COP21

Publié sur Paris-Luttes.info

Récit à plusieurs mains de la journée contre la COP21, à Paris le dimanche 29 novembre 2015.

Il est midi lorsque nous arrivons sur la place de la République et rien ne laisse présager le tournant que prendra cette manifestation dans quelques heures. Il n’y a pas grand monde, chacun vaque à ses occupations respectives : les uns entassant des chaussures chargées de manifester à la place de leurs propriétaires, les autres partant vers la chaîne humaine, d’autres encore buvant un thè ou cassant la croûte. Quelques militants sont regroupés autour d’une banderole tenue par les organisations libertaires (AL, CGA...) qui donnent de la voix. On peut même trouver un groupe de Japonais suffisamment déterminés à lutter contre le nucléaire pour venir jusqu’ici, en plein état d’urgence.
Pas très loin, un groupe de manifestants en soutien à la Palestine appelle à boycotter Israël et son occupation mortifère (le 29 novembre étant aussi la journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien). Des touristes déposant des fleurs devant la statue de la République en hommage aux victimes des derniers attentats, des derviches tourneurs, des skaters, des badauds viennent compléter ce tableau, véritable inventaire à la Prévert.

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Une chose est sûre : il y a des flics partout, plus d’une centaine de camionnettes entourent la place et pas seulement des playmobils antiémeute. Enormément de flics en civil sont disséminés dans la foule, la pesanteur de l’état d’urgence se fait bien ressentir... Impuissance du tas de chaussures, impuissance de la foule clairsemée, éclatée et surveillée. Il règne une sorte de flottement, chacun sachant les raisons pour lesquelles il est venu mais n’ayant aucune idée de la forme que vont prendre les choses. L’installation des cantines qui distribuent des super repas à prix libre permet de détendre provisoirement l’atmosphère. On s’assoit par terre, on se restaure, on prend des forces pour la suite.

Pendant ce temps, malgré l’interdiction et malgré la militarisation, la foule continue de grossir. Nombre de participants à l’éphémère chaîne humaine sont revenus, un peu frustrés. Quelques petits cortèges se forment, commençant à encourager les gens à manifester. Un peu avant 14h, un mouvement un peu sérieux commence à se faire en direction du boulevard Magenta, et la foule, qui s’ennuie manifestement sur la place de la République, se met progressivement en marche, s’intégrant au cortège en cours de constitution.

La place est déjà bloquée à toutes ses issues, nous commençons donc par marcher sur son pourtour jusqu’alors laissé ouvert au trafic automobile. Etrange cortège qui se met en branle et tourne autour de la place, et donc autour de la République, manifestant en rond et en vain sans parvenir à trouver une issue. Dès 14h, nous nous retrouvons absolument nassés. Impossible de quitter la place par les rues adjacentes, les sorties de métro sont elles aussi fermées à la demande de la pref. Voilà donc ceux et celles qui ont bravé l’état d’urgence, enfermés dehors. Nous scandons des slogans contre la COP21 et son monde étouffant, contre l’état d’urgence qui s’abat sur nous, contre la police qui, quand elle ne nous "protégeait" pas encore, assassinait Rémi Fraisse, perpétrait des crimes racistes.

"Si on ne marche pas, ça ne marchera pas", "police partout, justice nulle part", "état d’urgence, État policier, on ne nous empêchera pas de manifester" ou encore le très sobre "liberté, liberté !" sont repris avec force.

Après avoir fait face aux barrages de CRS situés à l’entrée du boulevard Saint-Martin, de la rue du Temple, du boulevard du Temple et du boulevard Voltaire, nous nous engouffrons dans l’ouverture de l’avenue de la République, pas pour longtemps. La ligne de CRS est présente là aussi. Dans un premier temps les manifestants tentent de passer pacifiquement. Au bout de quelques secondes tout le monde est aspergé par des gazeuses.

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Après une bonne dizaine de minutes de "contact" où certains et certaines essayent de déborder la ligne de CRS, les flics commencent à taper plus fort et à re-gazer abondamment les premiers rangs. Nous finissons par refluer sur la place, et c’est reparti pour un tour.

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Rue du Faubourg du Temple, boulevard Magenta... Toujours à quelques milliers, dans une ambiance plutôt déterminée et joyeuse : on manifeste, malgré leur interdiction minable, nous les défions, sur cette place censée incarner la citoyenneté et l’unité nationale. Convaincus que nos idées sont importantes, qu’elles méritent d’être défendues en dépit de l’injonction venue d’en haut de nous regrouper autour de valeurs supposées communes. Nous sommes là pour dire nous ne voulons pas de leur protection, que nous n’approuvons pas leur déferlement sécuritaire, la répression des composantes les plus faibles et discriminées de la population. Pas de trêve entre nous et l’Etat ! Pas de complaisance envers le cirque de la COP21, la destruction concertée et mesurée du monde. Nous l’avions déjà dit il y a longtemps : la COP sera sociale ou ne sera pas !

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Avant 15h, nous sommes donc bel et bien enfermés place de la République. Ceux qui nous bloquent et nous lançent des gaz commencent à recevoir quelques projectiles. Rien de bien méchant, d’ailleurs, il n’y aurait apparemment aucun blessé de leur côté. A l’entrée de la rue du Temple, les projectiles qui leur pleuvent dessus commençent à se faire plus nombreux et ils nous renvoient donc les leurs. Assez graduellement mais dans un temps court ce sont d’abord quelques grenades lacrymogènes, puis des grenades offensives ou de désencerclement qui sont tirées en nombre. Des dizaines de projectiles en caoutchouc dur seront retrouvés plus tard sur la place. Les tirs se font de plus en plus tendus, au niveau des visages. Certains manifestants sont blessés par des éclats. Mais qui bloquait qui ? Qui défendait les pompiers pyromanes réunis au Bourget, censés oeuvrer pour le bien de l’humanité ? Qui s’est arrogé le droit d’assigner nos camarades à résidence, de les surveiller des mois voire des années à l’avance ?

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Les grenades lacrymogènes continuent de pleuvoir, leurs gaz envahissant peu à peu toute la place, chassant notamment les personnes regroupées autour du mémorial pour les victimes du 13 novembre (la rue du Temple, d’où partaient les tirs, est à une centaine de mètres du monument). Le scénario qui se reproduit ensuite rappelle les manifs de l’été 2014, quand le gouvernement Valls se plaisait à interdire les manifestations de soutien au peuple palestinien (il n’avait pas eu besoin d’état d’urgence pour ça) : gros nuage de gaz, les manifestants refluent, puis reviennent. La tension ne cesse évidemment de monter et chaque fois que les gaz se dissipent, les projectiles pleuvent plus drus sur les lignes policières, à différents endroits de la place. Sauf que cette fois, il n’y a pas que des mottes de terre disponibles sur cette place aseptisée. Les chaussures, qui demeuraient jusqu’à présent impuissantes, étalées dans un coin de la place, viennent à s’écraser sur les visières des CRS, retrouvant là leur vraie fonction.

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Quelques bougies volent accompagnées de leurs bocaux en verre. Il ne faut pas y voir une marque d’irrespect envers les victimes du 13 novembre, nous sommes nombreux à trouver que le drapeau tricolore et l’état d’urgence insultent bien plus leur mémoire.

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Puis les forces de l’ordre pénètrent sur la place de la République par centaines, d’abord depuis le boulevard Voltaire, puis par le boulevard du Temple, rabattant tout le monde sur leur passage, véritable déferlante de bleu, par laquelle l’Etat entend montrer son intransigeance envers toute forme de contestation. Ces deux lignes sont suivies par une cohorte de flics en civil, massés à l’entrée de l’avenue de la République, puis par les autres, encerclant tous les manifestants. Cette place, incontrôlable durant quelques instants redevient alors le piège prévu par l’urbanisme sécuritaire parisien.

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S’étant rendus maîtres de l’espace, les flics font ce qu’ils veulent. Ils mattraquent à tout va, saccagent les fameuses bougies devant la statue de la République et mettent en nasse plusieurs centaines de personnes. Il y en aura deux : l’une à l’entrée de la rue du Faubourg du Temple, l’autre sur la place au niveau du Boulevard Magenta.

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Les flics piétinent le mémorial place de la République - 2 Mo
Les flics piétinent le mémorial place de la République
La plupart des copains énervés ont fait cramer leurs déguisements noirs dans une poubelle et au pied d’un arbre avant de se disperser et de quitter la place. Les deux jolis feux de joie sont bientôt éteints par les bleus. Restent les clowns, les pacifistes, les acrobates et pas mal d’entre nous qui, bien qu’encerclés, constatent que l’ambiance s’est un peu détendue. Les deux groupes nassés sont séparés, les chants rebondissent d’un côté et de l’autre, plutôt bon enfant. On se fout de la gueule des flics, l’attroupement prend des allures de spectacle de rue. Peu à peu ils resserrent la zone, les coups de matraques dans la tête, les gens traînés par terre, le gazage directement dans leurs yeux rappellent aux pacifistes assis sur le pavé qu’un CRS est toujours partant pour nous casser la gueule.

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A partir de ce moment ce sera l’arbitraire le plus total. Certaines et certains sont envoyés dans différents commissariats, d’autres restent parqués. L’ambiance est assez surréaliste. Nous sommes environ 150 entourés d’un dispositif massif dans un coin de la place. Le campement s’organise sous le regard vitreux des soldats. On se retrouve à pisser contre le mur dont on comprend qu’il est celui de la caserne de République. Deux copains grimpent à l’arbre pour y planter un drapeau "Pace". Une sono a été nassée avec nous et le tout prend l’allure d’une rave partie où la drum & bass se ponctue de chants anti-flics. On bêle pour moquer ces moutons, on scande "Appellez la police, nous sommes séquestrés". Sur les portables, on apprend que Le Figaro nous traite "des manifestants les plus durs" et qu’Hollande nous trouve "scandaleux", ça fait rire tout le monde. Les flics réagissent régulièrement en attrapant au hasard l’un de nous qui est traîné dans un camion où il reste pendant des heures à communiquer avec ceux toujours dehors. Peu avant 20h, les bleus tentent de communiquer avec nous au mégaphone alors qu’un deuxième bus est arrivé pour nous embarquer et que certains ont été violemment arrachés à la foule. On refuse de croire leurs mensonges et d’être libérés sans nos camarades. Deux couloirs sont finalement organisés et nous sommes libérés après une palpation assez légère et sans contrôle d’identité. Un CRS ravi nous lâche "allez à demain, on s’est bien marrés aujourd’hui".

Durant tout ce temps et jusqu’à la fin, les personnes qui avaient d’une manière ou d’une autre pu s’échapper du "grand ratissage" reviennent en soutien aux personnes nassées. Les profils sont très hétérogènes et, contrairement à ce qu’essayent de raconter la préf’ et les mass médias, il n’y avait pas que des encagoulés présents. De nombreuses personnes sont restées, se sont mises en danger, par soutien aux autres manifestants et pour défier l’état d’urgence. Une manif sauvage de 150 à 200 personnes s’est formée à ce moment-là derrière les barrages côté grands boulevards et est joyeusement partie défiler jusqu’à ce qu’elle soit rattrapée par les fics et dispersée vers Stalingrad. Malgré la répression aveugle de la préfecture de police qui aurait encore pu blesser grièvement un manifestant, il y avait quand même une certaine énergie sur la place où les clivages classiques entre gentils manifestants vs méchants encagoulés ont partiellement sauté devant l’urgence de la situation à ne pas abandonner la rue.

Gageons que cette énergie reste vivante dans les semaines et les mois à venir.

Ne nous leurrons pas : nous avons réussi à manifester, de diverses manières, mais nous n’avons certainement pas enrayé le programme en cours d’élaboration pendant cette conférence climatique, dont les objectifs actuels, 2C° de réchauffement "seulement", stupidement criminels pour des millions d’êtres humains, ne seront pas même atteints. Programme délirant comprenant la promotion de solutions énergétiques de remplacement ultra dangereuses comme le nucléaire, des mesures d’apprentis-sorciers envisagées telles que la géo-ingéniérie mais (évidemment !) une absence totale de remise en cause de la principale cause du changement climatique, la croissance industrielle infinie exigée par le capitalisme pour sa propre survie.

Les critiques qui ne manqueront pas de pleuvoir sur la supposée irresponsabilité des manifestants radicaux ne contribueront qu’à masquer davantage à quel point cette radicalité se place en-dessous de ce qu’une telle situation appellerait comme réactions de notre part. De cette journée du 29, il faut surtout retenir ce message : nous sommes déterminés à lutter, quels que soient les obstacles qui viendront entraver notre route. Reste à répondre à cette question, toujours en suspens : comment lutter ?

Des membres de l’automédia de l’AG antiCOP21

PS : à l’heure où cet article est publié (le 30 novembre), la police fait état pour la seule journée du 29 novembre de 341 interpellations, dont 317 suivies d’une garde-à-vue.

dimanche 29 novembre 2015

Continuons à braver l'Etat d'Urgence !

Quelques photos de la manif qui a bravé l'Etat d'Urgence à Paris, ce dimanche 29 novembre et un témoignage audio :














lundi 26 octobre 2015

Quelques photos de la manifestation pour Georges Abdallah


Malheureusement, nous avons encore dû nous déplacer cette année devant la prison de Lannemezan pour soutenir notre Camarade Georges Ibrahim Abdallah et exiger sa libération. Encore une année de plus derrière les barreaux, la 32ème.

Un beau cortège, bien dynamique et coloré, emmené par le CRI (Collectif Rouge Internationaliste) auquel le Bloc Rouge participe.

Nombre de slogans ont résonné jusqu'à l'intérieur de la prison où Georges et plusieurs militants basques sont toujours détenus. Quelques feux d'artifices ont également réussi à franchir les murs.

"Il est de nos luttes, nous sommes de son combat, libérez Georges Abdallah !" "Vive la lutte armée du peuple palestinien !" "Gloire aux petits enfants qui avec leurs pierres chassent les colons !" "Vive la solidarité internationale des peuples !" ont été parmi les slogans scandés.

Nous continuerons bien évidemment à nous impliquer dans la campagne pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah et nous ferons tout pour qu'elle dure le moins longtemps possible !

L'intervention du Bloc Rouge :

Nous sommes de nouveau ici, à Lannemezan, pour affirmer une fois de plus notre soutien au Camarade Georges Ibrahim Abdallah et à la lutte du peuple palestinien.

Si notre Camarade n'a toujours pas été libéré, ce n'est pas parce qu'il a été condamné par la justice ; nombre de peines ne sont pas effectuées jusqu'au bout. C'est parce qu'il n'a jamais renié son combat, son engagement et son identité de communiste ayant pris les armes pour lutter pour la libération de la Palestine et contre l'invasion de son pays, le Liban, par l'armée sioniste.

La justice et la prison sont là pour casser la détermination des révolutionnaires, pour tenter de faire oublier leur combat en l'enfermant dans les geôles. Mais avec Georges, ça ne marche pas ! On ne peut pas enfermer une lutte, pas plus qu'on ne peut enfermer une idéologie.  

Georges est peut être derrière les murs, mais son combat est bel et bien vivant. En Palestine notamment, le peuple le démontre tous les jours en résistant à l’occupant sioniste. L'internationalisme de Georges est vivant dans les combats révolutionnaires menés tout autour de la planète, de l'Inde au Kurdistan, en passant par la Turquie et les Philippines. Et bien évidemment, au cœur de la bête même, dans les pays impérialistes.

Et partout c'est la même réponse de la bourgeoisie et de ses chiens de garde. Répression, arrestations, tortures, exécutions. Cet ennemi est le même pour le prolétariat et les peuples opprimés du monde entier. C'est la bourgeoisie impérialiste et ses chiens de garde. C'est donc dans une unité avec nos frères et sœurs de classe de tous les pays que nous prenons entre nos mains le combat de Georges Ibrahim Abdallah, le combat de la classe ouvrière internationale et de tous les peuples opprimés.

Ainsi lutter pour la libération de Georges Abdallah, c'est avant tout mener la même lutte que lui : soutenir la lutte de libération nationale palestinienne qui passe nécessairement par la lutte armée, combattre l'impérialisme par tous les moyens nécessaires et lutter contre le capitalisme pour ouvrir la voie au socialisme. Nous nous battons pour faire sortir toutes les prisonnières et tous les prisonniers révolutionnaires de prison car ils sont nos camarades dans la lutte révolutionnaire et que cette lutte ils continuent de la mener de l'intérieur comme ils l'ont mené avant de l'extérieur des prisons.

Vive l'internationalisme prolétarien !
A bas l'impérialisme et ses chiens de garde !
A bas le sionisme !
Palestine vivra, Palestine vaincra !
Libérez Georges Abdallah !

 Bloc Rouge

Compte-rendu de la manifestation pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah à Lannemezan
Compte-rendu de la manifestation pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah à Lannemezan
Compte-rendu de la manifestation pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah à Lannemezan
Compte-rendu de la manifestation pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah à Lannemezan
Compte-rendu de la manifestation pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah à Lannemezan
Compte-rendu de la manifestation pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah à Lannemezan
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