Voici quelques nouvelles de Camarades qui passent en procès "antiterroriste".
La Cause du Peuple
Mauvaises intentions #3 - autour du procès antiterroriste de mai 2012 (recueil de textes, 80p A4)
à lire sur Infokiosques.net
Petit rappel des faits :
Ivan, Bruno et Damien sont arrêtés en janvier 2008 alors qu’ils se
rendent à une manif devant le centre de rétention de Vincennes avec des
fumigènes artisanaux et des crève-pneus, qui deviennent pour la justice
et les médias une “bombe à clous”. Ivan et Bruno sont alors placés en
détention préventive et Damien sous contrôle judiciaire.
Quelques jours plus tard, Inès (*Isa) et Franck (*Farid) sont arrêtés
lors d’un contrôle des douanes à Vierzon en possession de manuels
expliquant des techniques de sabotage, du plan d’une prison pour mineurs
et de chlorate. L’antiterrorisme se saisit de l’affaire. Les flics
prétendent que l’ADN d’Isa correspondrait à une des 5 traces ADN
présentes dans un sac contenant des bouteilles d’essence, retrouvé sous
une dépanneuse de flics pendant l’entre-deux-tours des présidentielles
de 2007.
Rapidement, ces deux enquêtes sont jointes en un seul dossier,
instruit par les mêmes juges antiterroristes. La police ratisse alors
dans l’entourage des personnes arrêtées et des personnes fichées
“anarcho-autonomes” pour tenter de trouver qui se cacherait derrière les
ADN manquants. Javier (*Juan), le frère d’Inès (*Isa), puis Damien (qui
avait été arrêté avec Ivan et Bruno) sont mis en prison pendant
plusieurs mois car leurs profils ADN correspondraient aussi aux traces
retrouvées sous la dépanneuse. Par ailleurs, en juin 2010, Javier
(*Juan) a, en plus, été mis en examen pour une série de sabotages par
incendie sur des
armoires électriques de signalisation SNCF qui ont paralysé une partie
du trafic ferroviaire en 2006 pendant le mouvement "CPE". Son ADN aurait
été retrouvé sur le lieu d’une tentative de sabotage.
Inès (*Isa), Javier (*Juan), Damien, Ivan, Franck (*Farid) et Bruno
ont chacun fait entre 5 et 13 mois de détention préventive dans le cadre
de cette procédure. Et ils restent sous contrôle judiciaire jusqu’au
procès en correctionnelle.
Solidarité avec les inculpés !
Procès antiterroriste : premier jour agité
Nous sommes allés exprimer notre solidartié avec les six camarades poursuivis pour association de malfaiteurs à visée terroriste au tribunal de grande instance de Paris.
Alors qu’une cinquantaine de personnes était rentrée dans la salle
d’audience, un petite centaine est restée devant.
Comme nous étions mal intentionnés, nous avons déployé une banderole sur
laquelle était écrit "La démocratie enferme et tue, à bas l’Etat et la
capital" et commencé à crier pour faire entendre notre solidarité aux
camarades à l’intérieur.
"Liberté pour tous avec ou sans papiers"
"A bas l’État, les flics et les patrons !"
"Pierre par pierre et mur par mur nous détruirons toutes les prisons"
"Liberté pour tous avec ou sans chlorate"
On a aussi chanté quelques chansons en s’appliquant particulièrement
sur la phrase "Sache que ta meilleure amie, prolétaire, c’est la
chimie !"
Les flics nous ont arraché la banderole, et comme ils avaient pas
l’air d’aimer nos slogans ils ont demandé qui était le chef pour ouvrir
les négociations, en coeur, nous leur avons crié notre refus des chefs.
Au bout d’une demi-heure, les flics ont été rejoints par d’autres de
leurs collègues, on leur a fait savoir ce qu’on pensait d’eux en criant
"Flics, Porcs, Assassins !", puis comme on savait ce qu’ils allaient
faire, on s’est mis en chaîne et préparé à se faire virer, non sans
continuer de crier notre solidarité.
Après quelques bousculades, ils ont ouvert la grande porte au
rez-de-chaussée et nous ont jetés dehors.
Pendant l’heure qui a suivie, les flics nous ont suivis et
pourchassés dans la rue jusqu’à arrêter et vérifier l’identité de quinze
personnes. Deux d’entre elles sont en GAV au commissariat de la Goutte
d’Or. On ne sait pas pour quel motif.
Ni les flics, ni les juges n’arrêteront nos révoltes !
Solidarité avec les six camarades dont le procès continue demain mardi,
mercredi et lundi 21 et mardi 22, à 13h30 à la 10ème chambre du tribunal
de grande instance de Paris.
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