Sur les luttes étudiantes à venir...

UNIFIER NOS LUTTES SOUS UNE MEME BANIERE !

Sur les luttes étudiantes à venir...

Ce Mardi 13 Mars 2013, nous avons pu assister à une Assemblée Générale des étudiants de Paris 8. Ces initiatives tendent à se multiplier dans le cadre de la lutte contre la LRU (loi relative aux libertés et responsabilités des universités). Cette loi annonce une plus grande précarité des universités en les soumettant de manière plus explicite à la logique capitaliste du profit.

Si le nombre de participants n’était pas à la hauteur des enjeux, des voix intéressantes se sont tout de même fait entendre sur le contenu à donner à la lutte. Des intervenants ont souligné l’importance d’une coordination des luttes avec les ouvriers de boites en grève et de ne pas se confiner à la seule lutte étudiante. L’occupation immédiate a même été proposée par un étudiant ; proposition qui n’a malheureusement eu que très peu d’échos.

Le danger qui apparaît souvent en temps de lutte, c’est celui de se limiter aux formes de luttes autorisées par les instances dirigeantes, se limiter aux revendications syndicales, économistes, souvent par manque de compréhension de la société dans laquelle on vit, incompréhension qui nous amène à passer à coté des véritables questions de fond. C’est toute une réflexion sur la société capitaliste qui doit être traitée, et non un simple rejet de telle ou telle loi ou réforme prise isolément, comme un problème à part.

Dans une lettre d’information critique sur la dégradation à venir des secteurs de l’enseignement et de la recherche, publiée par Solidaires étudiant-e-s, nous pouvons lire :

« Au lieu d’être un service public pour l’amélioration de la société, la recherche est donc réduite à une source de richesse pour le privé. La valorisation économique devient le critère de l’ « excellence » de la recherche en général. » Nous ne pouvons que faire remarquer que dans une société fondée sur la propriété privée des moyens de production, il ne peut en être qu’ainsi ! La recherche en général, pour les capitalistes, c’est avant tout la recherche de l’accumulation capitaliste, la recherche du profit maximum. Si lorsque l’on parle de « l’amélioration de la société », on veut évoquer le fait de subvenir aux besoins de toute la société, il est clair que la logique du  profit d’une classe d’accapareurs rentre inéluctablement en conflit avec toute possibilité d’amélioration réelle de la société.

Par souci d’être au service des masses, nous nous devons de dire qu’il ne faut pas perdre de vue que la société est divisée en classes sociales aux intérêts antagoniques. Ce qu’il faut constater, c’est à quelle classe profitent les réformes contre lesquelles les masses luttent en ce moment, que se soit l’ANI, la LRU, etc. Tous conviendront qu’elles profitent à la classe bourgeoise et qu’elles sont des attaques de la bourgeoisie capitaliste.

Face à ces attaques, se battre sur les seules revendications ne suffit pas. Si cette classe est un frein pour les revendications légitimes d’émancipation des masses, il faut poser la nécessité de son renversement. Si de plus en plus d’ouvrier-ères, d’étudiant-es, de chômeur-euses s’organisent et pointent du doigt l’importance de coordonner leurs luttes, il faut comprendre que sans traiter les questions de fond sur la société actuelle, toute coordination ne mènera pas bien loin…

Les étudiant-es qui rejettent le système d’exploitation de la classe bourgeoise doivent amplifier la lutte dans les Assemblées Générales étudiantes pour les pousser à s’unir de manière concrète avec le prolétariat, les pousser à devenir des outils de luttes contre l’idéologie bourgeoise. Ils/Elles doivent se réapproprier l’Université, se réapproprier le savoir pour le mettre au service du peuple.

Un changement radical de société doit être prôné par les acteurs et actrices des luttes. C’est haut et fort qu’il faut revendiquer dans les usines et entreprises, dans les quartiers populaires, dans les universités jusqu’aux bidonvilles roms, l’importance d’organiser notre classe comme bras armé pour la destruction du système capitaliste !