Des employés de Virgin Megastore derrière une barrière à Nice le 9 janvier 2013 (Photo Valery Hache. AFP)
Plusieurs enseignes
sont occupées depuis mardi soir par des salariés qui réclament de
meilleures conditions de départ, alors que la liquidation judiciaire de
la chaîne doit être examinée prochainement.
La direction de Virgin Megastore, en redressement judiciaire, a annoncé mercredi la fermeture de ses 26 magasins «pour des raisons de sécurité», alors que plusieurs d’entre eux sont occupés depuis mardi par des salariés. «Nous fermons les magasins aujourd’hui (mercredi) pour des raisons de sécurité» concernant «aussi bien les clients que les salariés», a déclaré à l’AFP une porte-parole de la direction. «Les entrées clients sont fermées, mais les sorties salariés habituelles restent ouvertes, ils peuvent entrer et circuler», a-t-elle expliqué.
Les magasins des Champs-Elysées et de Barbès à Paris, ainsi que ceux
de Rouen et Strasbourg, sont occupés depuis mardi soir par des salariés
qui veulent obtenir de meilleures conditions de départ. Ils réclament 15
millions d’euros pour financer leur départ, alors que le budget du plan
social a été fixé à 8 millions.
«Une collègue m’a appelé alors que j’étais en pause déjeuner, il
était 14h50. On venait de l’annoncer en "conf call" à tous les
directeurs. On a eu dix minutes pour fermer le magasin, c’est
incroyable!» a témoigné Guillaume Colié, un salarié de l’enseigne du centre-ville de Marseille.
«Encore une preuve de mépris, une aberration sociale, une gestion humaine catastrophique! Une partie des salariés pleurait...» a-t-il ajouté. «Ils essaient de nous tuer médiatiquement, de tuer la solidarité entre salariés.»
A Rennes, le Virgin qui devait fermer vendredi a aussi baissé le
rideau mercredi, selon des salariés sur place. L’un d’eux, Romain, a
expliqué que les employés du magasin avaient reçu un message de la
direction leur disant: «Vous cessez de travailler immédiatement et vous quittez les lieux.» «On a eu aucune explication», a-t-il dit.
«Le tribunal statue lundi et, à partir de là, l’interlocuteur des
organisations syndicales, c’est le mandataire judiciaire, ce n’est plus
la direction de Virgin», a expliqué la porte-parole de l’enseigne.
Le tribunal de commerce de Paris doit examiner lundi la liquidation
judiciaire de la chaîne employant 960 salariés, qui semble inévitable
après le rejet de deux offres de reprise.
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