Deux squats de Montreuil se sont fait expulsés dans la semaine.
Ci-dessous, leur communiqué. Nous tâcherons d'avoir plus d'infos.
La Cause du Peuple
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Ce jeudi 22 septembre au matin à 8 heures, les flics de Montreuil ont encerclé 2 maisons occupée pour les expulser.
Rejoignons le rassemblement en cours devant la mairie de Montreuil
La première située au 46, rue Barbusse, était, au moment de
l’expulsion, habitée par 6 personnes. Une d’entre elle a été arrêtée par
la police et libérée peu de temps après. Les habitants qui
s’attendaient à l’intervention de la police avaient déjà vidé leurs
affaires. Sur cette maison, ouverte sur le quartier, et fréquentée par
des voisins pour son potager collectif, n’existe aucun projet pour le
moment et elle n’ a pas encore été mise en vente.
La deuxième maison est située au 234, rue de Rosny . Cette expulsion,
réalisée au même moment, au fin de disperser les personnes solidaires
en deux espaces différents.
Le 234, était vide depuis plusieurs années. Cette maison appartient à une société d’investissement immobilier Proudreed/Quartz Properties, qui possède des dizaines d’autres terrains à Montreuil et dispose d’un patrimoine de 2 092 millions d’euros.
L’expulsion, sans délai, a été ordonnée par le tribunal de Montreuil,
qui fait systématiquement du droit de propriété et non du droit
d’usage la seule logique suivie pour ces décisions. Peu importe que les
maisons soient vides et inutilisées, qu’il n’y ait pas de projets sur
les terrains en question, ou que les propriétaires soient des
spéculateurs millionnaires.
Troisième acteur, la police de Montreuil, qui a déjà montrée à
plusieurs reprises son zèle dans son rôle de bras armée des
propriétaires. (voir : http://regardeavue.com/les-rois-du-...).
Mais, dans l’expulsion du 234, rue de Rosny intervient un quatrième
acteur : l’équipe municipale et, en particulier, la mairesse Dominique Voynet
qui, dès qu’elle a eu connaissance de l’occupation, a prévenu le
propriétaire et exigé de lui qu’il expulse les habitants au plus vite, le menaçant sinon de se substituer à lui en vertu des « pouvoirs de police du Maire ».
C’est la même maire qui a dénoncé à la soi-disant insalubrité de
l’immeuble des Sorins à la préfecture qui, suite à cela, a expulsé les
habitants.. À Montreuil on résout les problèmes d’insalubrité en mettant
plus de 300 personnes à la rue, sous la pluie, le vent et le froid. Quitte à se déclarer ensuite solidaires des expulsés.
C’est la même Maire qui impulse un projet de construction au milieu
de la cité des Roches, qui prive de leurs seule espace vert des
centaines d’enfants. Et quand, la mobilisation des habitants contre le
projet a pris de l’ampleur, c’est elle encore qui leur écrit une lettre
mensongère pour dire que jamais elle n’avait approuvé le dit projet.
C’est toujours Dominique Voynet, qui, dans un article paru dans le
journal Liberation du 15 aout, rejette toute la responsabilité du mal
logement sur le gouvernement, en déclarant, lyrique : « Avant que
l’hiver ne transforme sur notre propre sol une crise aiguë en
catastrophe humanitaire, j’attends de l’Etat - et du Premier ministre
(...) qu’il prenne les décisions qui s’imposent, et redonne à chacun de
nous - associations, préfets, villes - les moyens et les possibilités
d’agir. »
La mairie de Montreuil qui demande à une multinationale d’expulser
les occupants d’une maison inutilisée et tout à fait salubre, n’hésite
pas, sans honte, à multiplier les déclarations de principe contre les
expulsions et à déclarer faire du problème du logement sa priorité.
Alors que des habitants étaient encore dans les lieux la maison a été
cassée de l’intérieur : plafonds, murs, pour la rendre inhabitable.
Ainsi, de l’extérieur on ne pourra pas voir les stigmates d’une
politique qui pénalises des couches de la population toujours plus
larges.
À l’heure actuelle (16h10) un habitant du 234 rue de Rosny, frappé
violemment par les policiers lors de son interpellation est en
garde-à-vue.
Nous exigeons la LIBERATION IMMEDIATE DU CAMARADE en garde à vue et l’abandon de toute poursuite éventuelles à son encontre.
« Avant que l’hiver ne transforme sur notre propre sol une crise
aiguë en catastrophe humanitaire, nous attendons que Voynet et son
équipe prennent les décisions qui s’imposent, et redonnent à chacun de
nous, habitant du 234 rue de Rosny, les moyens et les possibilités de
se loger ».
RELOGEMENT COLLECTIF ET IMMEDIAT DES HABITANTS du 234, rue de Rosny
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