mardi 17 juin 2014

Suicide d'un ouvrier à l'usine PSA Mulhouse

Une nouvelle dégueulasse qu'on essaye encore de faire passer pour un drame personnel, alors que le site a déjà connu plusieurs suicides en 2006 et 2007 et que des restructurations sont prévues. 

Pour nous, c'est encore une victime de plus de la lutte des classes. Toutes nos pensées aux travailleurs et travailleuses de l'usine ainsi qu'à ses proches et sa famille.

La Cause du Peuple



Voir l'article publié sur http://www.lalsace.fr/actualite/2014/06/13/psa-mulhouse-un-homme-retrouve-pendu

PSA Mulhouse : un salarié se suicide sur son lieu de travail

L'entrée du site de PSA Peugeot Citroën à Mulhouse. Archives  J.-F. F.
L'entrée du site de PSA Peugeot Citroën à Mulhouse. Archives J.-F. F.

Actualisé à 19h53 - Un homme de 35 ans domicilié dans la région de Colmar a été découvert pendu, hier, en milieu d’après-midi, sur le site du groupe automobile PSA Peugeot Citroën à Mulhouse. Chargé de maintenance, ce salarié travaillait à l’usine de mécanique, où son corps sans vie a été retrouvé.$
L’homme a été découvert pendu dans un local technique de l’usine par deux de ses collègues, qui devaient prendre leur service en début d’après-midi, a indiqué Julien Wostyn, délégué CGT, qui s’est refusé à «toute conclusion hâtive» après cet «accident du travail».
Des gendarmes de la communauté de brigades de Sausheim-Ottmarsheim, ainsi que des techniciens en identification criminelle de Colmar, se sont rendus sur place afin de procéder aux vérifications habituelles. Une enquête a été ouverte afin de déterminer la cause de la mort, bien que l’hypothèse du suicide soit la plus probable. L’épouse de l’opérateur retrouvé pendu travaillait également sur le site de PSA Mulhouse.

«Bien sûr ça nous interpelle. Un salarié qui met fin à ses jours, ça n’est jamais quelque chose d’anodin», a souligné le délégué CGT, observant simplement que la victime était affectée dans un service «en sous-effectif».

«L’expérience malheureusement des suicides précédents montre qu’il est toujours difficile de faire la part entre le privé et le professionnel dans ces cas», a fait remarquer de son côté Laurent Gautherat, délégué CFE-CGC.

D’après ses collègues, l’homme n’avait pas manifesté de mal-être sur son lieu de travail.

Les syndicats ont convoqué en urgence une réunion du CHSCT (comité d’hygiène et de sécurité) avec la direction. Une nouvelle réunion devait avoir lieu lundi.
Le groupe a aussitôt mis en place une cellule de suivi dirigée par Corinne Spilios, la directrice du site mulhousien, avec la participation du médecin coordinateur du groupe automobile, le Dr Brosset. Une cellule d’accompagnement psychologique, coordonnée par la Médecine du travail et l’assistante sociale, a également été constituée sur le site afin d’accompagner le personnel. C’est le premier suicide d’un salarié de l’entreprise déploré cette année.
Depuis 2007, un important programme de prévention a été mis en œuvre au sein du groupe PSA pour repérer et prévenir les signes de détresse pouvant amener à des gestes désespérés, y compris sur le lieu de travail. « PSA Peugeot Citroën reste plus que jamais déterminé à faire de l’évaluation et de la prévention des risques psychosociaux un élément clé de sa politique de santé », a indiqué la direction dans une note interne, ajoutant que « conscient du rôle qu’il doit jouer dans l’accompagnement des personnes en situation de détresse, PSA Peugeot Citroën ne fait pas de ce sujet un tabou et poursuivra ses efforts sans relâche ».
Le site de PSA Mulhouse emploie 7.600 personnes. Quelque 213.000 véhicules sont sortis l’année dernière de ses lignes de production. Jeudi, la direction du groupe a annoncé le passage du site mulhousien à une seule ligne de production, au lieu de deux et un «plan de transformation et d’accélération de la performance industrielle». L’usine mulhousienne doit notamment bénéficier de 300 millions d’euros d’investissement.

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