mardi 29 janvier 2013

PHOTOS DU RASSEMBLEMENT POUR JEAN, ACCUSE SANS PREUVE D’AVOIR AGRESSE UN CADRE SNCF LORS D’UNE GREVE

Mercredi 23 janvier, plus de 300 personnes se sont réunies devant la direction régionale SNCF de Paris Rive-Gauche, en soutien à Jean. Ce jour-là, notre camarade cheminot, militant CGT, passait en conseil de discipline pour des faits bidon inventés par la direction. Son seul tort : avoir fait grève, avoir défendu le piquet… Rappel des faits :

SNCF : que sonne le clairon de la résistance aux attaques !

L’histoire pourrait prêter à sourire s’il ne s’agissait pas d’une sombre cabale antisyndicale. Car ici, c’est bien la haine de classe qui prend le dessus sur le tragi-comique.

Lors de la grève nationale des cheminots du 25 octobre dernier, les grévistes de Trappes (banlieue ouvrière des Yvelines comptant de nombreux chantiers SNCF) se réunissent en assemblée générale et décident de reconduire le mouvement. Les collègues occupent leur site de travail. La direction, elle, est gênée…

…GENEE AU POINT D’INVENTER UNE AGRESSION

Sur ce piquet, Jean, militant CGT, est injustement accusé d’avoir agressé un DPX (Dirigeant de Proximité, « petit chef ») à l’aide…d’une trompette d’annonceur ! La direction fait croire que le cadre s’est retrouvé sourd sur plusieurs jours. Les témoins sur place (grévistes et non-grévistes) n’ont pourtant vu ni agression, ni accident. Depuis cette grève, la direction fait peser sur Jean une pression insupportable qui se transforme en persécution : demande d’explications écrites en cours de service, présence du Directeur de l’Unité Opérationnelle (chef « plus grand ») à 4h du matin à sa prise de service, accusation de ne pas avoir répondu à la demande d’explications écrites alors qu’existe la preuve que la direction l’avait reçue depuis plusieurs jours, courrier préalable à une convocation pour une sanction supérieure au blâme avec inscription…sans que la direction n’ait pris le temps de lire la réponse de Jean ! Son chef présent sur toutes les journées de travail avec lui l’attendait à son retour de vacances à Trappes…

CONSEIL DE DISCIPLINE ET ORGANISATION DE LA SOLIDARITE

Un rassemblement de soutien avait lieu le 02 janvier dernier lors du conseil de discipline de Jean. 150 camarades, pour la plupart des cheminots (interservices) se sont réunis devant la direction de l’ ET (Etablissement Traction) de Paris Montparnasse dont dépend notre collègue. L’innocence de Jean fut clamée jusque devant le bureau de la Directrice de cet établissement où avait lieu le conseil. Ce qui n’a pas empêché les sanctions. Jean écope de cinq jours de mise à pied et d’une réunion du conseil de discipline en vue d’une mutation disciplinaire.

QUE DOIT-ON RETENIR ?

Ces conseils de discipline sont des tribunaux de classe et ceci, quelle que soit l’entreprise. Les travailleurs conscients ne doivent donc pas douter de leur illégitimité. Car le cas de Jean est une mise en garde, une alarme que la direction souhaite fièrement faire retentir afin de casser et stopper les mobilisations ouvrières de luttes. Faire peur, tel est le fer de lance du patronat et de la bourgeoisie. A nous de nous organiser, tout aussi dignement.

Jimmy (cheminot – Paris)





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