mardi 28 février 2012

Marche NO TAV de Bussoleno à Suza

samedi 25 02 2012

C’est plus de 15000 personnes, selon la police italienne (La Stampa dominicale), 75 000 selon les sites alternatifs, qui se sont élancées sur la route, longue de 8 km qui relie Bussoleno à Suza. Manifestation contre la ligne LGV Lyon-Turin mais aussi avec les No Tav arrêtés-es et emprisonnés-es depuis fin janvier.

Le soleil était de la partie, l’hélico de la police aussi.

De nombreuses délégations, grecs-ques, allemands-es, suisses, basques…Le comité No Tav Savoie arborait une superbe banderole.

Ambiance bon enfant quoique très déterminée.

Le retour fût long, plus de 2 heures et à la gare Porta Nuova de Turin, la police bloquait l’accès au quai du train pour Milan. Au départ de Milan, un billet collectif, aller-retour d’un coût de 10€ avait été négocié mais il semble que ni la compagnie ferroviaire ni la police ne voulaient respecter cet accord. Alors que des négociations étaient en cours, en vue d’obtenir un nouveau titre de transport collectif, la police sous la direction de l’ancien numéro 1 de la Digos à Gènes 2001, chargeait, matraques, grenades lacrymogènes et grenades jets de pierres du remblais, un policier sera touché à l’oeil. Avec deux blessés à la tête et une main cassée pour les activistes, le train partira pour Milan vers 21h00.

Ce lundi vers 8h00, la police tentait d'expulser un terrain acheté par No Tav, la baita Claera, à proximité de Suza, un militant, Luca Abbà, qui était dans la maison  s'est réfugié dans un pylône LHT, afin de ralentir la procédure. La police, sans aucune mesure de sécurité, a tenté de le faire descendre, il est monté un peu plus haut et a été électrocuté, il est tombé, les secours n'ont été alerté que tardivement, il est dans un état très grave.

Aussitôt la mobilisation s'est répandue dans toute l'italie, rassemblements et occupation de gares dans les grandes villes. Ici la circulation sera bloquée à proximité de Bussoleno, les 2 routes nationales et l’autoroute aussi ne laissant passer que les riverains-es...Lacrymogènes, eau irritante seront les seules réponses de l’état.

Demain (24mars), nous seront nombreux-ses à Nantes contre l’ayraultport de Notre Dame Des Landes.

Ici et là-bas : A SARA DURA.
                                                                                                                                                       zakkor
























1 commentaire:

  1. Aujourd’hui, mardi 28 février, comme déjà hier dans plus de 40 villes en Italie, une initiative de solidarité avec la lutte de Val de Suse a eu lieux à Paris. Une banderole avec l’inscription « Solidarité avec la Val Susa. NO TAV » a été déployée Gare de Lyon pendant que des tracts ont été distribués aux voyageurs. Ici le texte du tract : NO TAV Solidarité avec la lutte de Val de Susa LIBERTé POUR TOU(TE)S

    En Italie, depuis plus de 20 ans, un mouvement s’oppose à la construction d’une nouvelle ligne de train à haute vitesse (TAV) Turin-Lyon qui devrait passer, tout en détruisant le territoire, par la Val de Susa, une région montagneuse à côté de Turin. Le mois dernier il y a eu une imposante opération judiciaire contre ce mouvement, avec plus de 30 arrestations pour essayer d’affaiblir la résistance et la diviser entre « bons » et « mauvais » manifestants. Samedi 25 février une manif de 70.000 personnes a voulu exprimer sa solidarité avec les arrêtés et sa ferme volonté de continuer la lutte. Hier a eu lieu un énième acte de répression : les forces de l’ordre, dans le but de permettre l’élargissement du chantier, ont essayé de détruire la Baita Clarea, une petite maison construite par les No TAV sur le terrain qui doit être traversé par le tunnel de la ligne Tav. Un nombre impressionnant de flics et de militaires a été utilisé pour l’opération d’expulsion. Alors qu’un groupe de militants était encerclé dans la Baita Clarea, l’un d’entre eux est monté sur un pylône électrique pour essayer de ralentir l’opération. Un flic a alors tenté de le faire descendre, sans filet ni outil de protection, manœuvre totalement assassine. Luca, après avoir annoncé qu’il ne se rendrait pas, a grimpé un peu plus haut et a pris une forte décharge électrique, faisant une chute de plusieurs mètres. Depuis il est hospitalisé en état de coma pharmacologique à l’hôpital de Turin et sa vie est en danger. Dans certaines usines et écoles de la Vallée des grèves spontanées ont immédiatement été déclenchées, l’autoroute et les deux nationales restent aujourd’hui encore bloquées. Des mobilisations de solidarité ont eu lieu dans plus de 40 villes italiennes, et même à l’étranger, avec plusieurs manif’ sauvages et blocages de trains.

    La résistance de Val de Susa, loin d’être l’expression d’un malaise local, est plutôt l’expression d’un refus radical des logiques économiques et politiques imposées par un système qui exploite et détruit territoires et populations. Solidarité avec Luca et les inculpés de la lutte NOTAV ! Organisons-nous et faisons exploser notre rage face à la militarisation des territoires et la destruction de notre existence. Paris, le 28 février 2012

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