La Cause du Peuple est de retour !

Après plus d’un an d’absence la Cause du Peuple est finalement de retour ! 

La Cause du peuple sortira désormais une fois par mois, autour de rubriques fixes comme « Lutte de classe » qui contiendra entre autres des brèves ouvrières pour discuter de l’actualité des luttes dans les usines et entreprises ; « Résistances » sur les sujets de l’antifascisme, de la lutte contre la répression, du féminisme, des luttes pour le logement…  ; « International » sur les luttes autour du monde ; ou encore « Culture » qui contiendra des critiques de livres, de films, de musique etc. 

Le retour de la Cause du Peuple, c’est aussi parce qu’il y a une sorte d’urgence.

On nous dit que la crise serait terminée, que le chômage va diminuer, bref, qu’il faut juste un peu patienter mais que ça ira mieux bientôt... Mieux pour qui ? Depuis 2008, les richesses se sont encore plus concentrées entre les mains des plus riches. 

On nous bassine sur les assistés, on montre du doigt les immigrés, on culpabilise les chômeurs mais par contre, on fait des cadeaux aux grands patrons qui représentent des milliards d’euros. Et ces euros, ils viennent de nos poches... Combien sommes-nous en intérim, en CDD, en temps-partiel non choisi, avec des contrats pourris juste pour pouvoir payer le loyer à la fin du mois ? Et ça serait de notre faute si les capitalistes ne peuvent pas faire autant de profits qu’ils l’auraient bien voulu ? Quand on entend les conneries des « responsables » politiques, on croit rêver !

Le gouvernement PS, élu surtout pour se débarrasser de Sarkozy « l’homme aux multiples affaires », s’est placé en paroles du côté du peuple contre la finance. Encore du vent, une belle démonstration de vendeur d’illusions. En réalité, c’est une politique anti-populaire et anti-ouvrière que le gouvernement nous fait subir chaque jour. D’abord c’était l’ANI (Accord National Interprofessionnel), ensuite le pacte de responsabilité sous les applaudissements du MEDEF (quelques milliards valent bien quelques applaudissements non?), et ça continue avec la loi Macron (voir p.5). 

Et pour que la pilule passe, le PS continue sa politique raciste contre les migrants et les Rroms. C’est le bon vieux diviser pour mieux règner ! On trouve un bouc émissaire, on dit que c’est de sa faute s’il y a des problèmes et pendant ce temps là on attaque les droits conquis par les travailleurs et travailleuses après des années de lutte sans qu’aucune grosse mobilisation syndicale ne se construise en face. 

Sauf qu’en menant cette politique, le PS fait le jeu du Front National. Comme on dit : « Sarkozy a labouré, Hollande et Valls sèment, et Marine récoltera »... Les dernières élections ont vu des scores électoraux importants pour le FN. Maintenant, on l’entend s’exprimer sur les sujets d’actualités à BFM, France Info, etc. Des chroniqueurs et chroniqueuses d’émissions se font même les portes-paroles des idées du FN. 

Le FN continue à poursuivre son opération « lifting » en essayant de lisser son image, en maîtrisant son discours, surtout pour éviter de passer devant les tribunaux et d’être condamnés. Mais le FN porte toujours un programme politique et une idéologie fondamentalement anti-ouvrière. Il essaye bien de nous tromper en disant le contraire, mais nous ne devons jamais oublier que le FN est un parti issu d’une famille de millionnaires, au service des intérêts des patrons. D’autant plus qu’en sous main, le FN peut compter sur les groupuscules d’extrême-droite gravitant autour du Rassemblement Bleu Marine, qui continuent à agir le plus souvent dans la plus grande impunité. 

Au niveau international, grâce au gouvernement du Parti Socialiste, l’impérialisme français a aussi pu se revigorer. On a ainsi le droit à toutes les interventions militaires possibles qui permettent d’assurer les intérêts de la bourgeoisie française à l’étranger : ce sont les interventions militaires au Mali, en Centrafrique et en Irak. Là où il y a de l’uranium, il y a Areva, là où il y a du pétrole, il y a Total, là où il y a de la reconstruction, il y a Lafarge, et là où il y a la guerre, il y a Dassaut ! Sans oublier, les Bouygues, Lagardère et compagnie.

Nos bourgeois prétendent que ces interventions sont là pour lutter contre le terrorisme ou pour la paix, pour la démocratie. C’est sûr que si ils intervenaient en disant que c’est pour sécuriser le pillage des ressources des autres pays, ça serait plus franc mais sûrement moins accepté ! Et puis quand on voit que la France intervient dans des pays qu’elle a elle même favorisé à déstabiliser, on comprend mieux l’expression du « pompier pyromane ».

Sombre tableau. Mais là où il y a oppression il y a résistance. Et c’est aussi pour ça qu’on ressort la Cause du Peuple. Parce que c’est le peuple qui fait l’histoire, parce que dans la résignation ambiante il y a aussi les braises de la révolte, parce que tout seul on est face à un mur mais qu’ensemble on peut le renverser. Cet espoir, ce n’est pas une idéologie, un idéal, une utopie ou un rêve mais c’est bien vivant. C’est la Guerre Populaire menée par les révolutionnaires indiens (voir p.12), c’est la résistance populaire qui se développe en Turquie, c’est le développement de groupes antifascistes, c’est de nombreuses initiatives et luttes populaires et ouvrières. L’espoir est vivant, il vit par les luttes. Aujourd’hui, notre camp est encore faible mais nos luttes sont comme un feu, il faut l’alimenter pour qu’il grossisse. C’est ce que la Cause du Peuple essaye de faire à son niveau. 

Il est donc nécessaire que nous partagions des informations concernant ces luttes, de transmettre des analyses concernant les événements marquants de notre époque. C’est dans cette démarche que s’inscrit le retour de la Cause du Peuple, un journal qui vise à se faire la tribune de la classe ouvrière et des masses populaires et le relais de la solidarité internationale. Une tribune vivante, à laquelle chacun et chacune des lecteurs et lectrices peut participer en envoyant des propositions d’articles à notre adresse mail : lacausedupeuple[at]gmail[dot]com

Bonne lecture, n’hésitez pas à faire partager vos réactions aux vendeurs et vendeuses de journaux ou à nous adresser des mails.

Et n’oublions jamais qu’une étincelle peut mettre le feu à toute la plaine ! 

Télécharger le numéro 23, septembre 2015 :