« METTRE LES INDIENS EN
PRISON C’EST LES TUER ! » (Héctor
LLaitul)
A PROPOS des CONDITIONS DE DETENTION et des
REVENDICATIONS DES 12 PRISONNIERS POLITIQUES MAPUCHE, INCARCÉRÉS À LA
PRISON D’ANGOL (CHILI).
Par DOMINIQUE
GRANGE, OBSERVATRICE INTERNATIONALE
Chanteuse, Membre du Collectif de Soutien au Peuple
Mapuche, Militante de la Cause Palestinienne.
SUITE AU COMMUNIQUE DES PRISONNIERS
POLITIQUES MAPUCHE D’ANGOL, RENDU PUBLIC LE 28 JUIN 2012 ET RÉCLAMANT LA
PRÉSENCE D’OBSERVATEURS INTERNATIONAUX SUR LEUR LIEU DE DETENTION AFIN D’Y
CONSTATER ET DE DÉNONCER LES IRRÉGULARITÉS QUI ATTENTENT GRAVEMENT À LEURS
DROITS, ÉTANT EN VOYAGE AU CHILI, JE ME
SUIS RENDUE VOLONTAIREMENT, LE SAMEDI 7
JUILLET 2012, À LA PRISON D’ANGOL, POUR VISITER ET RECUEILLIR LES TÉMOIGNAGES
DES 12 PRISONNIERS POLITIQUES MAPUCHE QUI S’Y TROUVENT INCARCÉRÉS ET DONT LES
NOMS SUIVENT :
Lorenzo Alex CURIPÁN LEVIPÁN - (Communauté Rankilko, Ercilla)- Condamné à 5 ans de
prison en juillet 2010, il n’a pu bénéficier d’une libération conditionnelle
pour avoir refusé de se soumettre au prélèvement forcé de son ADN, imposé par
le Tribunal d’Angol en 2012.
Jonathan HUILLICAL MÉNDEZ – (Communauté de Puerto Choque, Tirúa). Détenu depuis
le 11 avril 2009, condamné à 8 ans de prison en juin 2011 –
Daniel LEVINAO MONTOYA- (Communauté Wente Winkul Mapu, secteur Chequenco,
Ercilla))- 18 ans. En détention préventive depuis le 2/11/2011. Jugement le 1er
août 2012.
Paulino LEVIPÁN COYAN – (Communauté Wente Winkul Mapu, secteur Chequenco,
Ercilla)-22 ans. En détention préventive depuis le 2/11/2011. Jugement le 1er
août 2012.
Héctor LLAITUL CARRILLANCA, Dirigeant de la Coordinadora Arauco Malleco des
Communautés en conflit (CAM). Détenu depuis le 15 juillet 2009, condamné à 15
ans de prison par la Cour Suprême, en juin 2011-.
Ramón
LLANQUILEO PILQUIMÁN – (Communauté de Puerto Choque, Tirúa). Détenu depuis le 11 avril 2009. Condamné à 8 ans de
prison par la Cour Suprême, en juin 2011.
Rodrigo
MELINAO LICÁN- (Communauté LoLocos, Ercilla). Arrêté lors d’une perquisition dans sa communauté. En
détention préventive depuis le 27 juin 2012, après révocation de la mesure de
liberté provisoire par la Cour d’Appel de Temuco.
Héctor MELINAO NECULPÁN – (Communauté Folil Mapu, Ercilla). Arrêté lors d’une
perquisition dans sa communauté. En détention préventive depuis le 27 juin 2012
après révocation de la mesure de liberté provisoire par la Cour d’Appel de
Temuco.
Erick MONTOYA MONTOYA- (Communauté Wente Winkul Mapu, Lof Chequenco,
Ercilla. 20 ans. Victime d’un violent tabassage lors d’une descente de police
sauvage dans sa communauté, le 7 juin dernier. Incarcéré depuis en détention
préventive à la prison d’Angol.
Rodrigo MONTOYA MELINAO- (Communauté Wente Winkul Mapu, Lof Chequenco,
Ercilla).19 ans. En détention préventive depuis le 4 avril 2012.
Ricardo NAHUELQUEO NAHUELQUEO- (Communauté Wente Winkul Mapu, Ercilla). Arrêté en
même temps qu’Erick Montoya et en détention préventive depuis le 7 juin
dernier.
Camilo TORIS QUIÑINAO-* (Communauté Temucuicui)- Emprisonné pendant deux
ans, puis assigné à résidence, il a été arrêté à nouveau, le 12 mai dernier. Il
a participé, tout comme Héctor Llaitul,
Ramón LLanquileo, Alex Curipán, et Jonathan Huillical, à la longue grève de la
faim de 85 jours, menée par les prisonniers politiques Mapuche en 2010.
J'ai
rencontré, le samedi 7 juillet 2012, 12 prisonniers politiques Mapuche
incarcérés à la prison d’Angol, au Chili. Certains y effectuent de longues
condamnations, tandis que d’autres s’y trouvent en détention préventive,
inculpés de charges diverses et en attente des procès correspondants. J’ai été
accompagnée dans cette rencontre par Patricia Troncoso, « la Chepa »,
ex-prisonnière politique, militante de la cause Mapuche, condamnée à 10 ans de détention
en 2004 et détenue à Angol dans l’affaire Poluco–Pidenco. La Chepa a mené une
grève de la faim historique de 112 jours, d’octobre 2007 à janvier 2008.
Après
les formalités de contrôle d’identité et la fouille, je suis autorisée à entrer
dans la petite salle commune du quartier réservé aux 12 prisonniers politiques
Mapuche. Avec eux, divers membres de leurs familles : personnes âgées,
conjoints et jeunes enfants, certains venus de loin les visiter. Cette salle,
d’environ 12m2, qui comprend une table et quelques chaises pour tout mobilier,
ouvre d’un côté sur une petite cour bétonnée et de l’autre sur un étroit
couloir menant à quatre cellules d’environ 7m2 chacune, dans lesquelles on a
réparti les 12 comuneros. Trois châlits constituent l’unique mobilier de chaque
cellule.
La
Chepa prend la parole en premier. Elle évoque les difficiles conditions de
détention des « peñis »** et la longue lutte que le Peuple Mapuche
mène depuis des siècles et qui va durer…
«
Nous devons nous tenir prêts pour les procès à venir. D’autres peñis vont
arriver ici car l’Etat veut toujours plus de prisonniers. Nous sommes tous des
prisonniers politiques dans cette lutte pour la récupération de notre
territoire. Il se peut qu’il y ait des divergences entre nous mais tous nous
sommes emprisonnés, à un moment ou un autre, et les jeunes qui arrivent doivent
comprendre la dynamique de la prison et rester unis».
Je
me présente. J’explique que je suis là comme « observateur
international », pour écouter ce que les prisonniers voudront me dire et
témoigner ensuite pour rendre compte de ce que j’aurai vu et entendu de leur
bouche. Parce que leur résistance est systématiquement criminalisée parce que
je sais que leur peuple subit au quotidien une persécution de plus en plus
sauvage de la part de l’Etat chilien, et parce que, depuis leur longue grève de
la faim de 2010 que notre Collectif a soutenue, en France, tout au long de ces
85 jours, nous sommes nombreux dans mon pays, et dans d’autres pays d’Europe, à
avoir pris conscience de leur combat et à vouloir lui donner le plus large écho
possible pour que soient enfin respectés les droits du Peuple Nation Mapuche à
son identité, à sa langue, à sa culture et à son Territoire.
Je
suis saisie d’emblée par le froid et l’humidité qui règnent dans le bâtiment
carcéral. Déjà bien installé, l’hiver austral est glacial. Aucun chauffage pour
adoucir le quotidien de ces 12 hommes dans l’espace exigu et insalubre où ils
sont reclus. Contraints de vivre entassés dans une promiscuité qui ne respecte
pas leur droit à un minimum d’intimité -c’est-à-dire à la dignité- ils se
montrent cependant, dés le premier abord, farouchement déterminés à faire
valoir avant tout ce qui les unit et leur donne la force de poursuivre leur
combat, quelles que soient les souffrances imposées par leurs conditions de
détention ou les contradictions qui peuvent apparaître au sein de leur petit
groupe.
Héctor
LLaitul prend la parole : « Moi j’ai été condamné à 15 ans de
prison, je ne peux évidemment pas sortir. Il y a tant de peñis qui sont passés
par la prison…Nous devons tous lutter pour acquérir la dignité. Ce qui nous
unit, c’est la couleur de notre peau et notre histoire. Et cette unité est
essentielle à notre combat. J’ai souffert, j’ai connu les mauvais traitements,
les humiliations. La « Chepa » aussi… tant d’années de souffrances.
Et je vois la prison se remplir, avec les jeunes qui viennent d’arriver. Le
Winka***,lui, ne regarde que son intérêt, nous non ! Hier, trois de nos
frères ont été arrêtés****...Fernando (Millacheo Marín) est un peñi, un Mapuche
du Lof Chequenco. Il a été emprisonné à
Temuco, bien que ses parents soient malades. Je voudrais qu’il soit ici.
« El Gringo » aussi, car nous avons besoin d’être solidaires et si
nous ne sommes pas unis, nous n’obtiendrons rien. Il faut que nous parlions,
que nous ayons un vrai soutien de l’extérieur pour le respect des droits des
Mapuche, et que nous soyons accompagnés pour exprimer nos revendications,
dénoncer la répression que notre peuple subit au quotidien. Beaucoup de gens
sont venus nous visiter, nous ont promis de l’aide, mais rien n’a changé…Moi je
suis condamné mais je ne veux pas que ceux qui tombent soient maltraités,
humiliés. Parfois, j’ai perdu…mais à présent je suis prêt et nous devons l’être
tous, pour nos frères qui tombent. Récemment, nous avons mené une lutte pour
les deux derniers qui viennent d’arriver…».
Je
regarde, sur ma gauche, l’un des garçons qu’il me désigne: Erick Montoya,
arrêté il y a juste un mois, lors d’une violente perquisition armée des forces
de police dans sa communauté. Je me souviens de la photo de ce jeune homme,
couché sur un lit d’hôpital, défiguré par la sauvagerie du tabassage, les
traits tuméfiés par les coups au visage et à la tête, des impact de tirs
d’armes à feu au cou, à la jambe, aux côtes…Cette photo, que j’ai vue sur le
site d’informations « País Mapuche », juste avant de partir pour le
Chili, m’a impressionnée car elle témoigne avec force du racisme institutionnel
de l’Etat chilien à l’égard du Peuple Mapuche, ce peuple originaire dont les
droits sont piétinés chaque jour, tout comme le visage de ce gamin par les
bottes des militaires…
Suite
à cette arrestation, Erick Montoya, ainsi que Ricardo Nahuelqueo, ont été
hospitalisés, puis placés en détention préventive avec les prisonniers de droit
commun au Centre pénitentiaire d’Angol, ce qui a déclenché un fort mouvement de
révolte parmi les prisonniers politiques Mapuche qui ont menacé de reprendre
leur grève de la faim si les deux peñis n’étaient pas regroupés avec eux .
« Nous avons exigé que leurs droits soient respectés et ils nous ont
finalement rejoints. Nous demandons que l’état chilien garantisse des
conditions de détention dignes, conformes au statut de prisonniers politiques
de nos frères. Car ceux qui tombent et qu’on enferme avec les droits communs
sont discriminés, abusés, violés…Il nous faut donc un soutien extérieur, un
nouvel accompagnement des prisonniers politiques pour que leurs droits soient
respectés. Il y a ceux qui nous accompagnent bien, mais d’autres, aussi, qui
malheureusement le font mal et en tirent profit. Pendant ce temps, la lutte
continue et nous savons que d’autres vont tomber. C’est pourquoi nous
continuons de réclamer depuis des années la stricte application de la
Convention 169 de l’OIT sur les Droits des Peuples Indigènes, signée par le
Chili… En vain !
Moi,
quand j’étais libre, j’aimais sortir le matin au lever du jour, grimper sur la
colline et de là-haut, regarder notre communauté, regarder la nature…Mettre les
Indiens en prison, c’est les tuer ! Même ici, nous avons besoin d’avoir un
espace rien qu’à nous. Qu’on nous donne un lopin de terre où faire pousser nos
semences, nos herbes médicinales, un lien avec la Mapu (la Terre). Un espace
pour nos cérémonie rituelless, n’guillatun, yeipun…En prison, les détenus
catholiques ont leur propre lieu de culte, pourquoi pas nous, les
Mapuche ? ».
Lorenzo
Alex Curipán, incarcéré depuis deux ans déjà, aurait dû bénéficier d’un
aménagement de sa peine. Mais le tribunal y a mis une condition…
« Ils
ont voulu me prendre mon sang, pour prélever mon ADN, m’explique-t-il, mais on
ne peut pas nous prendre notre sang, il est notre patrimoine culturel. Ils
n’ont pas le droit de faire ça! Aussi, je me suis opposé, j’ai résisté, et le
Tribunal a refusé ma demande de libération conditionnelle. J’ai fait un recours
et maintenant, j’attends…Je suis dans la
lutte avec tous ceux qui tombent ».
Pour
Héctor Melinao et Rodrigo Melinao, arrêtés sur dénonciation d’un témoin protégé
du Ministère Public, cette détention préventive est une mesure arbitraire, sans
aucun fondement :
« Nous
avons été arrêtés fin juin dans notre communauté. Nous devions être remis en
liberté provisoire mais la Cour d’Appel de Temuco nous a jugés sans preuves (en
plus, l’avocat est arrivé après le verdict!...). Nous exigeons des procès
justes. On est ici pour deux mois qui peuvent devenir un an! Ce qui intéresse
le gouvernement, c’est nous diviser, nous faire nous battre les uns contre les
autres… C’est pour toutes ces raisons que nous réclamons des PROCES JUSTES. »
Paulino
Levipán et Daniel Montoya, eux,
croupissent ici depuis huit mois. Leur procès débute au Tribunal
d’Angol, à partir du 1er août 2012…
« A
9h30, précise Daniel. Nous avons besoin d’observateurs internationaux pour
chaque procès. Nous sommes maltraités, nos droits sont spoliés en
permanence… ».
Je
leur dis que je ne pourrai malheureusement pas y assister car d’ici-là j’aurai
quitté le Chili et qu’en plus, en France, ce seront les vacances d’été, un
moment où il sera plus difficile de trouver des personnes disponibles. J’ai
honte de prononcer le mot « vacances » face à ces résistants
emprisonnés…Ils réclament de façon si pressante notre soutien et, si possible,
notre présence à leurs côtés, alors qu’ils ont plus que jamais besoin d’observateurs
–étrangers, mais également Chiliens !- pour que les droits du Peuple
Mapuche deviennent enfin une des composantes indissociables du combat universel
pour les Droits de l’Homme.
Ramón
Llanquileo, à son tour, dénonce « les violations constantes des droits
du Peuple Mapuche, la prison politique, la militarisation des communautés qui
réclament leur Territoire ancestral, l’assassinat de comuneros, tous ces
révélateurs de la situation d’oppression que nous impose l’Etat chilien
capitaliste et néolibéral, chien de garde des intérêts de l’oligarchie créole
et des multinationales minières, forestières, etc… »
En
effet, l’acharnement de l’Etat chilien contre leurs communautés, les opérations
de police d’une violence inouïe à l’égard d’une population pacifique et désarmée,
les tirs de chevrotine sur des femmes, enfants, vieillards, les arrestations et
les lourdes condamnations fondées sur des montages policiers et judiciaires,
avec utilisation de témoins sans visages, l’effarant déploiement des moyens
répressifs aux fins de terroriser tout un peuple qui résiste depuis plus de 500
ans…Voilà ce que nos frères Mapuche emprisonnés à Angol nous demandent de
porter devant l’opinion et les instances internationales. Pour que la voix de
ce peuple originaire, le Peuple Nation Mapuche, soit entendue au-delà de la
Cordillère des Andes et des océans, dans toute la légitimité de son combat,
comme l’est aujourd’hui la voix du Peuple Palestinien, lui aussi en lutte pour
ses droits et son territoire.
Nous
sommes rappelés à l’ordre: la visite s’achève. Je salue les prisonniers, j’ai
envie de leur dire à chacun que je ne les oublierai pas…Mais la dernière phrase
que j’emporterai, dans le bus qui me ramène, à la nuit tombée, à Concepción,
est celle prononcée par Héctor Llaitul, le regard sombre, juste avant la
fraternelle accolade du départ : « Nous sommes abandonnés… ».
Depuis
cette rencontre, le procès de Paulino Levipán et Daniel Montoya a eu lieu à
Angol, le 1er août, comme prévu. Ils ont été déclarés coupables de
tentative d’assassinat sur des carabiniers et de port illégal d’armes à feu et
condamnés à plus de 11 ans d’emprisonnement, le 13 août dernier. Mais la
défense doit faire appel et demander l’annulation d’une condamnation arbitraire
et raciste qui frappe sans preuves ces deux jeunes Mapuche de 18 et 22 ans,
tandis que les assassins de Matias Catrileo et Jaime Mendoza Collío ont été
laissés en liberté…
A
ma connaissance, aucun observateur international n’était présent lors de ce
procès.
Le
lundi 27 août 2012, Paulino et Daniel ont entamé une grève de la faim à la
prison d’Angol, avec trois autres peñis de la communauté Wente Winkul Mapu du
Lof Chekenko : Ricardo Nahuelqueo, Rodrigo Montoya et Erick Montoya.
Je
n’ai rien voulu promettre que je ne puisse tenir. Je veux seulement tenter tout
ce qui est possible pour briser le silence, en témoignant de ma rencontre avec
ces 12 Comuneros en lutte pour la reconnaissance des droits du Peuple Nation
Mapuche et le respect de leurs droits en tant que Prisonniers Politiques
Mapuche incarcérés dans les geôles chiliennes.
Dominique
GRANGE
LIBERATION IMMEDIATE DES PRISONNIERS
POLITIQUES MAPUCHE DE LA COMMUNAUTE WENTE WINKUL MAPU EN GREVE DE LA FAIM
DEPUIS LE 27 AOUT 2012 A
LA PRISON D'ANGOL (Chili)!
* Le 24 août 2012,Camilo Toris Quiñinao et sept autres peñis inculpés dans l’affaire
de l’attaque au Péage Quino, ont étés déclarés innocents par le Tribunal
d’Angol. Au total, près de 3 ans d’emprisonnement pour rien, sans compter la
longue grève de la faim de 2010 pour Camilo Toris, et les conséquences
dramatiques pour la vie de ces hommes et celle de leurs familles…Voilà comment
l’Etat chilien essaie de briser la détermination du Peuple Mapuche, par
l’application de la Loi antiterroriste, sur la base de montages policiers et de
faux témoignages aboutissant à de lourdes condamnations sans preuves. Les huit
comuneros comptent attaquer les
tribunaux qui leur ont porté ce grave préjudice.
** Un peñi=Un frère (en Mapudungun)
*** Le Winka=Le «Blanc », le
colonisateur, et par extension le Chilien, l’Etat chilien…
**** Le 6 juillet 2012, un des leaders
de la CAM, Ernesto Gabriel Chachallao
Painemil, qui était recherché, ainsi que Mario José Cheuque Sandoval et Bernardo
Carrillán Trupán, ont été arrêtés au cours d’une récupération de terres à
Vilcún. Le 3 septembre, ils ont été libérés par la Cour d'Appel de Temuco pour
manque de preuves dans les accusations. Fernando
Millacheo Marín (un ex-prisonnier politique gréviste de la faim en 2010),
du Lof Chequenco, Ercilla, a été lui aussi arrêté le 6 juillet dernier et placé
en détention préventive à Temuco.
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