Ce
mercredi 19 novembre avait lieu la 2ème manifestation contre les
violences policières et en hommage à Rémi et à toutes les victimes de
crimes policiers.
Une
manif bien dynamique réunissant une centaine de personnes aux cris de
"Contre les violences policières, résistance populaire !", "Flics,
porcs, assassins !", "Rémi, Wissam, on oublie pas, on pardonne pas !",
"L'Etat mutile, l'Etat assassine !", "Police nationale, milice du
Capital !" et autres slogans hostiles aux chiens de garde de la
bourgeoisie.
Plusieurs
personnes sont intervenues, dont un Camarade pour le Bloc Rouge et un
Camarade pour la CARA (Cellule Antifasciste et Révolutionnaire
d'Auvergne).
Voici le tract et l'intervention du Bloc Rouge (à télécharger en PDF ici http://www.aht.li/2520435/141030_remi_bloc_rouge.pdf) :
Clermont, debout ! Un Camarade est mort !
Voilà
déjà plusieurs semaines que Rémi Fraisse est mort, victime d’armes «
non létales » de la police. On nous renvoie qu’il faisait partie de
manifestants violents, agressifs, etc. Mais qu’est-ce que faisaient les
Gendarmes Mobiles à protéger les travaux d’un barrage qui n’avait même
pas été validé ? C’est donc bien l’Etat, en envoyant sa force armée
contre les manifestants, qui est l’initiateur de la violence ! La
violence des manifestants n’est qu’une réponse à la violence de l’Etat. A
ce stade, il s’agit d’une violence d’autodéfense. C’est affirmer haut
et fort : « Non, nous ne vivrons pas à genoux ! Nous relevons la tête et
reprenons nos affaires en main ! » Rien qu’entre 2000 et 2014, 127
personnes sont mortes dans les mains de la police. A Clermont, on
n’oublie pas Wissam à qui nous rendons hommage par ces lignes.
Le débat n’est donc pas de savoir s’il faut ou non être violent/pacifiste, car la violence, c’est l’Etat capitaliste qui la porte en lui. Pour nous, avoir le genou et le dos compote à cause de 20 années de travail à la chaîne, c’est violent. Pour nous, mourir juste après sa retraite à cause de la dureté des conditions de travail, c’est violent. Pour nous, les dépressions, les divorces, les suicides liés aux licenciements, c’est violent. Et il ne faut pas se leurrer, même si c’est essentiel de descendre manifester, de porter collectivement une parole et des revendications, ce n’est pas en restant sur la défensive que nous apporterons le changement. Nous étions 3 millions dans les rues en 2010 contre la réforme des retraites…et elle est quand même passée ! Il faut en tirer des leçons.
Il s’agit donc de dépasser le débat stérile violent/pacifiste car en réalité c’est une seule et même lutte. Des fois il faut le coup de poing, et des fois il ne faut pas céder aux provocations. Durant la Résistance antifasciste, il ne faut pas oublier que les résistants étaient appelés des « terroristes »… Qu’auraient-ils fait s’ils avaient eu des fleurs à la place des fusils ? La question violent/pacifiste n’est en fin de compte qu’une question de tactique, correspondant à l’étape de notre lutte contre la bourgeoisie.
L’étape où nous en sommes, c’est celle de « relever la tête et reprendre nos affaires en main », de dire clairement que nous n’acceptons pas que nos Camarades soient tués par la police, que nos manifestations soient interdites, que nos Camarades prennent de la prison ferme pour avoir participé à ces manifestations. En quelques semaines, les chiens de garde de la bourgeoisie que sont la police et la justice ont fait un mort, de nombreux blessés et plusieurs incarcérés.
Parce qu’on ne se laissera pas museler par la répression, nous appelons à rejoindre la mobilisation en hommage à Rémi et contre les violences policières, afin de développer la résistance populaire.
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