vendredi 13 juillet 2012

PSA : Intervention de Mercier délégué CGT et position du FRAP

Résumé de l’intervention de Mercier, délégué CGT Aulnay-sous-Bois
 
La révélation par la CGT du plan secret de PSA de fermer l’usine montre que la direction mentait en affirmant qu’il n’y avait aucun plan dans licenciements dans les tiroirs. La direction tentait de rassurer tout le monde, l’Etat, la presse et la population par de nouveaux mensonges. Aujourd’hui, elle révèle son véritable plan imposé par les actionnaires, à savoir, outre la fermeture d’Aulnay, 1 400 suppressions d’emploi à l’usine de Rennes, au total 8 000 emplois au niveau du groupe.

 Alors que 2010 fut une bonne année, PSA, qui a passé un contrat avec l’Iran de 450 000 véhicules, dont 200 000 la première année, annule son contrat en cédant aux pressions politiques, alors que d’autres constructeurs comme les allemands passaient outre. 

Le directeur Philippe Varin, qui lui n’est concerné par les licenciements, après avoir tenté de rassurer le CCE sur les reclassements, avoue sans vergogne que PSA est en bonne santé : 9,5 %milliards sont placés en sécurité mais il manque l’argent cash. C’est un peu comme si un ouvrier avait un livret A et peu d’argent de poche et qu’il préfère mourir de faim que de toucher à son livret ; les actionnaires de PSA ne mourront pas car les licenciements et les restructurations qui leur apportent de l’argent frais, feront remonter le cours de la bourse. De plus, ils augmentent les cadences à Mulhouse, à Sochaux et Poissy.
PSA continue de mentir et développe un plan machiavélique en proposant 1 500 mutations à Poissy, sans dire que 1 000 intérimaires seront mis dehors. A Asnières, où l’usine a été fermée, PSA a vendu le terrain un bon prix à Carrefour, qui n’a embauché aucun des licenciés de PSA. 

 A l’usine de Saint Ouen, la direction est passée dans les services pour expliquer la situation mais son discours ne passe pas.

Il y a beaucoup de faux amis qui, en fait, se révèleront des adversaires au fur à mesure que la lutte s’étendra et se durcira car il faut faire mal au patron et donner un sérieux avertissement au gouvernement. Ce dernier propose d’aider financièrement PSA et mettre sur pied un plan d’accompagnement des licenciements. Autrement dit, ce sont les ouvriers, par leurs impôts, qui vont payer leur « reclassement » à Pôle Emploi.

Pour Sud, il faudrait bloquer l’usine mais la CGT explique que 15 jours de blocage entraîne une perte de salaire, met les ouvriers sur les genoux financièrement et les épuise. De plus, cela peut servir à PSA pour accélérer son plan de supprimer une équipe pour le 31 janvier.
La syndicalisation à PSA est égale à la moyenne en France, entre 10 et 15% du personnel. Il faut donc mettre en place, dans la lutte contre PSA, une structure regroupant bien sûr les syndicalistes mais aussi les non-syndiqués, un comité d’organisation pour mener la lutte prolongée contre PSA, recueillir les sujétions, etc. Il faut respecter les points de vue différents et ne pas faire de différence entre syndiqués et non-syndiqués.

Il ne faut rester pas enfermer dans l’usine mais élargir la résistance aux usines du groupe, puis sur les usine et entreprises du 93, près des centaines d’usines en France où les ouvriers et travailleurs sont menacés de licenciements, et élargir aussi à d’autres usines automobiles en Europe.


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Nous espérons avoir été fidèles aux interventions de MERCIER et du représentant de la CGT de l’UD.


Le FRAP, quant à lui, a préconisé de promouvoir l’organisation de lutte à la base, par atelier, au niveau de l’usine, sur la ville, sur la région et au niveau national. La proposition de la CGT, de créer un comité d’organisation unissant syndiqués et non-syndiqués pour mener la lutte est une bonne chose.

Le FRAP propose de développer un FRONT OUVRIER REVOLUTIONNAIRE sur tout le territoire car, comme le pensent de nombreux syndicalistes et de non syndiqués, des étudiants, des intellectuels, etc. : Il n’y a pas d’illusions à avoir sur le gouvernement ni sur ses promesses. 

L’appareil d’Etat, à travers les médias et ses économistes, et le MEDEF tentent de faire croire que c’est la faute de la crise, de leurs prédécesseurs etc. En fait, ils excusent le pauvre patronat qui est presque une victime semblable à ceux qu’il est « contraint » de licencier non pour la Cause du Peuple mais pour les intérêts du capital financier que détiennent les actionnaires. 

La bourgeoisie, en accumulant un capital constitué par le temps de travail non-payé au prolétaire, s’est approprié les moyens de production (matières premières, sol et sous-sol, usines et entreprises) de la classe ouvrière, des travailleurs manuels et intellectuels, qui produisent tous les biens matériels. Sans exproprier le capital, les vrais producteurs, c’est-à-dire les ouvriers et travailleurs, ne peuvent produire pour satisfaire leurs besoins.

La Question se pose de plus en plus, dans notre pays et dans tous les pays, d’exproprier les expropriateurs. Pour cela il faut se regrouper, défendre bec et ongles notre outil de travail, convaincre le plus largement possible de la nécessité de la révolution. Il faudra écarter les faux amis, réformistes et opportunistes de tout poil, afin de se préparer à renverser la bourgeoisie au pouvoir et établir le pouvoir du prolétariat.

Organisons le Front Ouvrier Révolutionnaire dans les usines !

A NOTER :  
LE 11 SEPTEMBRE 2012
CONFÉRENCE DE PRESSE DES SYNDICATS

Plus d'infos à venir.
 

 
 
 Front Révolutionnaire Anticapitaliste/Antifasciste Populaire

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