lundi 4 octobre 2010

Article à propos de la Cause du Peuple

Nous avons reçu un lien nous redirigeant sur une page où se déroulait cette petite chronique sur la Cause du Peuple. Nous la reproduisons ici. Au passage, le numéro 1 est en cours et sera dispo très prochainement.

(Article original ici : http://alyteraturi.hautetfort.com/archive/2010/10/03/alyteraturi-1.html )


ALYTERATURI ¤ 1
SIMPLES CARTONS D'INVITATIONS A DE TROUBLES LECTURES



FONCE CAMARADE LE VIEUX MONDE EST DEVANT TOI !


LA CAUSE DU PEUPLE. N° 0.
Septembre 2010

Abonnement : 1an / 12 n° / 20 € ou plus. ( Chèque sans ordre ou espèces )
courrier : SR, 22 ter rue Voltaire, 75 011 Paris.

Signe des temps, la Cause du Peuple reparaît ! De 1969 à 1974, le journal de La Gauche Prolétarienne, puis après sa dissolution du M 27 et enfin des maos, marqua d'une empreinte indélébile les heures fastes du gauchisme français. L'épopée se termina en eau de boudin via le réajustement fusionnel et démocratique La Cause du Peuple / J'accuse, suivi de la mise en piste de l'Agence de Presse Libération et le quotidien Libération qui a si mal tourné depuis...

Donc un numéro Zéro. Doubles feuilles A3, pliées en deux et agrafées, soit huit modestes pages bien insuffisantes qui ne demandent qu'à s'épaissir. Et à reprendre le travail, là où il fut interrompu en son temps.

Les camarades mettent la barre haute. La Cause du Peuple n'est pas un titre anodin. Sans remonter jusqu'à George Sand, rappelons-nous cette époque pas si lointaine où, dans la douce et bonne France pompidoulesque, vendre ce satané canard interdit valait aux militants qui s'y faisaient prendre plus d'une année de prison... Pour la mémoire folklorique des intellectuels d'aujourd'hui en déshérence, rappelons Jean-Paul Sartre et Foucault qui narguaient le pouvoir en offrant aux badauds et à la criée le journal sur les grands boulevards de Paname...

Mais qui sont donc ces audacieux repreneurs ? Difficile de le savoir pour qui ne fréquente pas les cercles parisiens de la contestation politique actuelle. Mais il est des signes qui ne trompent pas. La nouvelle Cause du Peuple s'inscrit dans une continuité non anodine. La référence aux organisations de masse et à la l'édification de Comités de Lutte porte bien la marque des anciennes pratiques maoïstes. Sont-ce des spontex ou des ML ? Si cette question vous paraît incompréhensible, sachez que les Marxistes-Léninistes sont pour l'accumulation pas très pacifique des forces révolutionnaires dans un parti communiste d'avant-garde et les spontanéistes des anarchisants de tous bords qui en les années 70 avaient récupéré les techniques de déstabilisation efficiente mises au point par le PC chinois lors de sa longue et lente conquête méthodique du pouvoir...

Nous ne répondrons pas pour le moment à cette interrogation qui contient en elle toute réflexion sur l'essence même de la Révolution prolétarienne. De toutes les manières la question se résoudra ailleurs.

Dans les luttes. Tout est là. Deux solutions : ou la nouvelle Cause du Peuple se contentera de commenter les luttes au fur et à mesure de leur éclosion, ce qui n'est déjà pas mal lorsque l'on jette un oeil sur la viduité abyssale de la presse nationale quant au suivi l'agitation sociale, mais cette pratique purement journalistique se révèlera vite décevante.

Ou alors, autour du journal s'initiera tout un tumultueux remue-ménage de pratiques prolétariennes des plus jouissives telles les occupations d'usines, de rues, de logements vides et autres joyeusetés des plus facétieuses auprès d'un pouvoir d'Etat qui manque singulièrement d'humour. Promesses d'orages désirés comme disait Chateaubriand !

Pour le moment ce numéro Zéro n'est qu'une promesse. Il présente une vocation pédagogique des plus affirmées. Chaque article peut-être lu comme un cours abrégé de marxisme pour débutant. Le besoin de la nécessaire pratique de la lutte de classe et de masse est sans cesse rappelé. Préceptes de base certes, mais sur lesquels il n'est pas inutile de s'appesantir. Lorsque l'on voit le morne avachissement de larges portions des trois derniers défilés syndicatifs pour les retraites, l'on se dit qu'il est urgent d'insuffler le vital dynamisme de la lutte anti-patronnale et anti-gouvernementale parmi les esprits moroses des exploités. Du travail en perspective, mais tout mouvement social est porteur de virtuelles radicalités qui peuvent s'embraser à la moindre étincelle...

Nous avons beaucoup aimé l'éditorial qui, dans le catalogue non exhaustif de toutes les bonnes raisons que le capitalisme financier nous impose de nous révolter, évoque au détour d'une phrase, en passant, l'air de rien, la possibilité, pour ne pas dire l'inéluctabilité, d' une « troisième guerre mondiale ( fomentée par les puissances impérialistes ) de repartage des zones d'influences. »

Une prédiction des plus apocalyptiques qu'il convient de surveiller comme le lait sur le feu et que pour notre part nous ne sommes pas loin de partager. Sous d'autres déploiements métapolitiques certes, mais que de nombreux points d'intersections analytiques d'origines des plus diverses confirment.

Bref pour conclure, longue vie à La Cause du Peuple !

( André Murcie. 03 / 10 / 10 )

1 commentaire:

  1. FAUT D' ABORD COMMENCER PAR SE REAPPROPRIER NOTRE LANGAGE ET S' EXCLURE DU DISCOURS DOMINANT ET DES ANALYSES DE SYNTHESES TYPES ENA !
    REVOLUTION/LUTTE DE CLASSES/LIGNE DE MASSE/AUTONOMIE PROLETARIENNE/REVISIONNISTES ET SOCIAUX-TRAITRES,... !NOTRE LANGUE !
    MIG

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