Vendredi
5 avril à Chamalières, cinq militants antifascistes sont arrêtés dans
un bar de chamalières par la police et placés en garde à vue pour
"violence en réunion". Avant l'interpellation, des fascistes faisaient
des saluts nazi en direction du bar en brandissant des armes blanches
devant une dizaine de témoins (que la police n'a pas semblé nécessaire
d'écouter).
Aujourd'hui Chamalières et Royat sont le
terrain de jeu des fascistes. Des personnes sont régulièrement
menacées, tabassées et terrorisées. A partir des anciens entrepôts
frigorifiques de Royat dans lesquels ils se regroupent et se réunissent,
les fascistes tournent à Chamalières, à Royat et à Clermont-Ferrand
même. La situation se dégrade.
La
police a choisi de s’acharner sur les militants antifascistes et sur
l’un d’entre eux en particulier. Ils ont même nommé le dossier à son
nom, du genre « Monsieur X et quatre autres », alors que rien ne prouve
la culpabilité d’aucun d’entre eux et encore moins d’un militant plus
que les autres. Ce même militant a ensuite été menacé de tabassage par
un agent lors de la garde à vue, alors qu’il criait « Justice pour
Wissam » depuis sa geôle. (Pour information, Wissam El Yamni est un
jeune d’un quartier populaire de Clermont-Ferrand assassiné par des
policiers le 1er janvier 2012, et pour qui sa famille demande encore que
justice soit rendue.)
Après
vingt-quatre heures de garde à vue les militants sont sortis. Ils
seront convoqués au Commissariat le jeudi 11 avril à 14h. D’un côté les
fascistes agressent, menacent, provoquent avec la volonté de semer la
terreur et de diviser les masses populaires. Dans les faits ils
reçoivent le soutien de la police, qui le plus souvent ferment les yeux
sur leurs méfaits et au contraire interpellent, menacent, isolent les
militants, les hommes et les femmes qui ont le courage de combattre le
fascisme. Voici le camp de la bourgeoisie au pouvoir, qui œuvre pour que
la société capitaliste reste telle qu’elle est : classes populaires
exploitées, divisées, réprimées, individus isolés, catégorisés,
enfermés. De l’autre côté ceux qui se rassemblent contre l’oppression,
ceux qui refusent de laisser les fascistes semer la terreur dans nos
quartiers et qui sont prêts pour cela à tenir tête à la police
bourgeoise et à supporter l’arrestation et la garde à vue.
Mais
un individu ou un petit groupe d’individus n’est pas de taille à
affronter seul le pouvoir bourgeois et ses forces auxiliaires fascistes.
Ces militants ont besoin du soutien le plus large possible. Contribuez à
diffuser ce communiqué autant que vous le pouvez, envoyez le à toutes
les organisations, associations et syndicats progressistes.
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