Téléchargez le tract ici : http://zad.nadir.org/IMG/pdf/TRACT-reoccup-FR-IMPRIMABLE.pdf
APPEL POUR LA MANIFESTATION DE REOCCUPATION, 17 novembre 2012, sur la Zone A Défendre
Notre-Dame des Landes, Face aux expulsions
Manifestation de réoccupation !
Pour reconstruire - contre l’aéroport !
Fourches, poutres, planchettes, clous et outils en main...
Rendez-vous le 17 novembre dans la matinée.
Des informations restent à définir : lieu du rendez-vous, directions
pour vous rendre sur le campement la veille. Consultez régulièrement le
site web de la ZAD : https://zad.nadir.org
La lutte contre le projet d’aéroport de Notre-Dame des Landes n’a
cessé de prendre de l’ampleur au cours des dernières années. Entre
autres initiatives, un mouvement d’occupation s’est étendu sur les bâtis
et bocages menacés. Il y un an, face aux menaces croissantes sur les
différentes maisons, cabanes et potagers, des habitant.e.s de la ZAD et
collectifs solidaires
appelaient à une manifestation de réoccupation en cas d’expulsion.
Quand César patauge...
Depuis le mardi 16 octobre, l’offensive redoutée a commencé. Les 1800
hectares de la ZAD ont été envahis par 1200 policiers. Ceux-ci se sont
attaqués petit à petit aux maisons et cabanes occupées qu’ils ont
détruites et emportées minutieusement pièce par pièce hors de la zone,
pour ne rien laisser qui puisse servir aux occupant.e.s.
Les occupant.e.s et toutes celles et ceux qui les ont rejoint sur place
ont résisté, barricadé, réoccupé. Ensemble, nous avons tout fait pour
enrayer les machines de destructions et bloquer les mouvements
policiers... Nous sommes toujours là !
Notre détermination a été renforcée par une grande vague de
solidarité aux quatre coins de l’hexagone et au-delà : manifestations
quotidiennes à Nantes et dans diverses villes, ravitaillement et soutien
matériel, actions sur les représentations du PS, de Vinci et consorts,
constructeurs de l’aéroport et broyeurs de nos vies.
Si la plupart des maisons en durs ont déjà été expulsées, ainsi que
quelques cabanes, de nombreux autres habitant.e.s demeurent,
dispersé.e.s dans les bois, les champs, dans les arbres. De nouvelles
constructions sont déjà lancées. Outre les occupant.e.s, des
habitant.e.s "légaux" et paysan.ne.s sont toujours menacé.e.s de devoir
dégager de la ZAD dans les mois à venir. Autant dire que cette tentative
d’expulsion XXL est partie pour durer. Les gros malins de la Préfecture
ont officiellement intitulé leur opération militaire : « César ». A
nous de leur prouver que la résistance face à l’aéroport est
effectivement « irréductible » et qu’eux seront finalement défaits et
ridicules.
On ne lâche rien et on est toujours là !
Au delà de l’appel à rejoindre la zone et à poursuivre les actions
solidaires dans les semaines à venir, nous confirmons aujourd’hui qu’une
grande manifestation de réoccupation aura bien lieu le samedi 17
novembre 2012, au départ d’un des villages proches de la ZAD.
Après ce premier round d’expulsions, nous aspirons à un moment de
mobilisation large, constructive et offensive, partagé par les
différentes composantes de la lutte : occupant.e.s, agriculteur.rice.s,
habitant.e.s du coin et d’ailleurs, associations et groupes
solidaires.... L’objectif sera de reconstruire ensemble un lieu ouvert
d’organisation sur les terres menacées. Nous voulons faire de ce lieu un
carrefour pour les opposant.e.s, un point de départ pour de nouveaux
habitats, une antenne pour organiser la résistance aux travaux à venir,
autant ceux de l’aéroport que du barreau routier, première étape du
projet censée débuter en janvier. Ils peuvent bien militariser la zone,
ils ne nous empêcheront pas de nous y réinstaller.
## Ayrault, Vinci et consorts - le message est clair - Dégagez des terres !
INFOS SUPPLEMENTAIRES ET PRATIQUES
Cet
appel à réoccupation a été lancé par le réseau Reclaim The Fields et
des occupant.e.s de la ZAD qui avaient occupé des terres en friche avec
plus d’un millier de personnes en mai 2012 pour y implanter la ferme
maraîchère "Le Sabot" . Nous invitons aujourd’hui tous les groupes qui
le souhaitent à relayer cette initiative et à rejoindre l’organisation
du 17 novembre.
Au-delà
d’une manifestation, il s’agit avant tout d’une action collective qui
gagnera en puissance avec une présence longue et active du plus grand
nombre. Prévoyez d’être là pendant le week-end et plus si possible pour
amorcer l’occupation, continuer les constructions, les défendre, et en
faire émerger des idées pour la suite.
Amenez
des outils et matériaux divers et variés, des bleus de travail, du son,
des créations loufoques, des radios portatives, des tartes à partager
et une détermination sans faille.
Il sera possible d’arriver dès la veille. Un espace de campement sera annoncé dans les jours précédant la manifestation.
Vu
l’énergie nécessaire à la résistance aux expulsions d’ici là et
l’épuisement conséquent pour les occupant-e-s, la réussite de cette
manifestation dépend de manière cruciale de l’implication des collectifs
et individu-e-s solidaires partout ailleurs. Nous appelons à ce que
s’organisent des réunions publiques, relais d’information et
co-voiturages dans chaque bourg en vue du 17 novembre.
Des
affiches et tracts photocopiables sont disponibles sur le site ou en
format papier sur nantes (B17) ou sur la ZAD (Vache-rit). Tout soutien
financier est le bienvenu (par chèque à l’ordre de “Vivre sans
aéroport”, La Primaudière 44130 NDDL ; par virement : 20041 01011
1162852D32 36)
Comme la situation change chaque jour, guettez régulièrement les infos sur le site : http://zad.nadir.org/
En vue du 17 novembre, on cherche des poutres, matériaux de
construction et d’escalade, cuisines collectives, chapiteaux, musiciens,
batukadas, cabanes en kit, outils, tracteurs....
Pour tout échange, coup de mains, relais, propositions : reclaimthezad@riseup.net
POURQUOI ON LUTTE ? Sur la résistance à l’aéroport et son monde.
À Notre-Dame des Landes, décideurs et bétonneurs planchent sur un
nouvel aéroport pour parfaire leurs rêves voraces de métropole et
d’expansion économique. Cela fait maintenant 40 ans qu’ils veulent
anéantir sous le béton 2000 hectares de terres agricoles et d’habitats
au nord de Nantes, la ZAD, Zone d’Aménagement Différé devenue Zone A
Défendre.
Mais depuis les prémices de ce projet, des résistances s’organisent.
Cette lutte est au carrefour d’enjeux sur lesquels s’unir et penser des
stratégies communes. À travers elle, nous combattons l’alimentation sous
perfusion, la société industrielle et son réchauffement climatique, les
politiques de développement économique et de contrôle du territoire,
les métropoles et la normalisation des formes de vie, la privatisation
du commun, le mythe de la croissance et l’illusion de participation
démocratique...
Aujourd’hui comme hier, les opposant-e-s, loin de baisser les bras,
poursuivent la lutte : manifestations, recours juridiques, liens avec
d’autres luttes, grèves de la faim, diffusion de journaux, péages
gratuits, opposition aux forages, sabotages, perturbations des études
d’impact de Biotope et des fouilles archéologiques, occupations de
bureaux et de chantiers, etc...
Au grand dam de l’État et de Vinci qui rachètent et détruisent pour
vider la ZAD, la vie et l’activité s’y sont densifiées et diversifiées
depuis plus de trois ans. De nombreuses maisons laissées à l’abandon ont
été réhabilitées et occupées, des cabanes ont été construites au sol et
dans les arbres, des collectifs occupent des terres pour y faire du
maraîchage. Des espaces de réunion, boulangerie, bibliothèque, gîte
étaient ouverts à tous et toutes. Plus d’une centaine de personnes
occupaient en permanence la ZAD, soutenues par de nombreuses autres du
coin et d’ailleurs qui s’y rencontraient et s’y organisaient. Cette
présence sur le terrain permettait des réactions rapides face au
processus entrepris par Vinci en vue des travaux. C’est ce vivier
créatif et indocile qu’ils cherchent aujourd’hui à éradiquer en vue de
pouvoir commencer les travaux.
Nous gardons en mémoire les victoires passées contre les projets
mégalos, du nucléaire au militaire. Comme au Carnet, à Plogoff ou au
Larzac, nous savons que cet aéroport peut encore être stoppé. Nous
regardons de l’autre coté des Alpes où l’opposition à la construction de
la Ligne à Grande Vitesse Lyon-Turin mobilise toute une vallée, où des
dizaines de milliers de personnes empêchent les travaux. Ici aussi toute
tentative de bétonnage des terres leur coûtera cher.