lundi 28 janvier 2013

L'usine PSA d'Aulnay occupée par les grévistes


Nous étions ce matin à l'ouverture de l'usine de PSA Aulnay. 

Alors plutôt complaisants avec les ouvriers et ouvriers de PSA, les médias se livrent ce matin à une véritable campagne de désinformation sur la grève, au moment même où, "comme par hasard", la grève s'ancre et se radicalise.

Après un lock-out la semaine dernière, le patron comptait rouvrir l'usine ce matin. Mais les ouvriers tiennent bon : la production de l'usine est à l'arrêt et le site est occupé. 

"On est heureux d'avoir pu reprendre la grève après une semaine de mensonges et dénigrements de la part du patron." 

Ce matin, une centaine d'agents de sécurité étaient aux tourniquets pour mettre sous pression les travailleurs. A l'intérieur même de l'usine, c'est un véritable bataillon de cadres venus de plusieurs sites du groupe qui jouaient les gros bras pour tenter d'éteindre l'étincelle qu'a allumé le mouvement à PSA. 

"Les cadres ne savent pas travailler, la production n'existe pas sans nous. C'est pour ça qu'on dit avec les Renault, les Goodyear, les Faurecia, etc. : sans nous pas de bagnoles !" 

De plus, le patron a fait venir pour la première fois des intérimaires dans le but de casser la grève. Mercier, le délégué CGT, a appelé le préfet pour lui signaler cette pratique illégale et lui demander d'y mettre un terme.

Un ensemble de méthodes qui fait dire aux anciens qu'on revient aux années noires de 84-85. 

"Ce sont les méthodes d'une direction de combat aux abois."

Malgré les mensonges du syndicat traître SIA qui ne revendique plus le maintient de l'emploi sur le site, ce sont bien 400 grévistes qui sont à l'intérieur de l'usine. Parmi eux, beaucoup de nouveaux participants, étoffant la dynamique. Il y avait même la queue pour prendre les cartes de grève. Les journalistes ont été invités à vérifier.

"Notre cause, elle est juste : on défend notre boulot, notre usine que le patron veut casser brique par brique et boulon par boulon."

Il y a beaucoup d'absents aujourd'hui, en arrêt maladie, car les ouvriers indécis sur la grève ont préféré rester chez eux plutôt que de jouer les jaunes. Une position intermédiaire que les grévistes espèrent arriver à faire pencher en faveur du mouvement. Ce qui implique de lutter contre la résignation et, comme le disent à présent les camarades, "relever la tête" !

"On est en train de prouver qu'avec le rapport de force, on peut les faire plier."

A noter que Renault Flins est en grève demain, mardi 29 janvier, et que Renault Cléon sera en grève mercredi 30.

"On espère être un moteur pour un mouvement général. Le problème c'est d'atteindre la convergence."

La Cause du Peuple

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