jeudi 20 septembre 2012

Soutien aux prisonniers politiques Mapuche au Chili !

  

« METTRE LES INDIENS EN PRISON C’EST LES TUER ! »     (Héctor LLaitul)

A PROPOS des CONDITIONS DE DETENTION et des REVENDICATIONS DES 12 PRISONNIERS POLITIQUES MAPUCHE, INCARCÉRÉS À LA PRISON  D’ANGOL (CHILI).

                              Par DOMINIQUE GRANGE, OBSERVATRICE INTERNATIONALE
Chanteuse, Membre du Collectif de Soutien au Peuple Mapuche, Militante de la Cause Palestinienne.

SUITE AU COMMUNIQUE DES PRISONNIERS POLITIQUES MAPUCHE D’ANGOL, RENDU PUBLIC LE 28 JUIN 2012 ET RÉCLAMANT LA PRÉSENCE D’OBSERVATEURS INTERNATIONAUX SUR LEUR LIEU DE DETENTION AFIN D’Y CONSTATER ET DE DÉNONCER LES IRRÉGULARITÉS QUI ATTENTENT GRAVEMENT À LEURS DROITS, ÉTANT EN VOYAGE AU CHILI,  JE ME SUIS RENDUE VOLONTAIREMENT, LE  SAMEDI 7 JUILLET 2012, À LA PRISON D’ANGOL, POUR VISITER ET RECUEILLIR LES TÉMOIGNAGES DES 12 PRISONNIERS POLITIQUES MAPUCHE QUI S’Y TROUVENT INCARCÉRÉS ET DONT LES NOMS SUIVENT :

Lorenzo Alex CURIPÁN LEVIPÁN - (Communauté Rankilko, Ercilla)- Condamné à 5 ans de prison en juillet 2010, il n’a pu bénéficier d’une libération conditionnelle pour avoir refusé de se soumettre au prélèvement forcé de son ADN, imposé par le Tribunal d’Angol en 2012.

Jonathan HUILLICAL MÉNDEZ – (Communauté de Puerto Choque, Tirúa). Détenu depuis le 11 avril 2009, condamné à 8 ans de prison en juin 2011 –

Daniel LEVINAO MONTOYA- (Communauté Wente Winkul Mapu, secteur Chequenco, Ercilla))- 18 ans. En détention préventive depuis le 2/11/2011. Jugement le 1er août 2012.

Paulino LEVIPÁN COYAN – (Communauté Wente Winkul Mapu, secteur Chequenco, Ercilla)-22 ans. En détention préventive depuis le 2/11/2011. Jugement le 1er août 2012.

Héctor LLAITUL CARRILLANCA, Dirigeant de la Coordinadora Arauco Malleco des Communautés en conflit (CAM). Détenu depuis le 15 juillet 2009, condamné à 15 ans de prison par la Cour Suprême, en juin 2011-.

Ramón LLANQUILEO PILQUIMÁN – (Communauté de Puerto Choque, Tirúa). Détenu depuis le 11 avril 2009. Condamné à 8 ans de prison par la Cour Suprême, en juin 2011.

Rodrigo MELINAO LICÁN- (Communauté LoLocos, Ercilla). Arrêté lors d’une perquisition dans sa communauté. En détention préventive depuis le 27 juin 2012, après révocation de la mesure de liberté provisoire par la Cour d’Appel de Temuco.

Héctor MELINAO NECULPÁN – (Communauté Folil Mapu, Ercilla). Arrêté lors d’une perquisition dans sa communauté. En détention préventive depuis le 27 juin 2012 après révocation de la mesure de liberté provisoire par la Cour d’Appel de Temuco.

Erick MONTOYA MONTOYA- (Communauté Wente Winkul Mapu, Lof Chequenco, Ercilla. 20 ans. Victime d’un violent tabassage lors d’une descente de police sauvage dans sa communauté, le 7 juin dernier. Incarcéré depuis en détention préventive à la prison d’Angol.

Rodrigo MONTOYA MELINAO- (Communauté Wente Winkul Mapu, Lof Chequenco, Ercilla).19 ans. En détention préventive depuis le 4 avril 2012.

Ricardo NAHUELQUEO NAHUELQUEO- (Communauté Wente Winkul Mapu, Ercilla). Arrêté en même temps qu’Erick Montoya et en détention préventive depuis le 7 juin dernier.

Camilo TORIS QUIÑINAO-* (Communauté Temucuicui)- Emprisonné pendant deux ans, puis assigné à résidence, il a été arrêté à nouveau, le 12 mai dernier. Il a participé, tout comme Héctor  Llaitul, Ramón LLanquileo, Alex Curipán, et Jonathan Huillical, à la longue grève de la faim de 85 jours, menée par les prisonniers politiques Mapuche en 2010.




J'ai rencontré, le samedi 7 juillet 2012, 12 prisonniers politiques Mapuche incarcérés à la prison d’Angol, au Chili. Certains y effectuent de longues condamnations, tandis que d’autres s’y trouvent en détention préventive, inculpés de charges diverses et en attente des procès correspondants. J’ai été accompagnée dans cette rencontre par Patricia Troncoso, « la Chepa », ex-prisonnière politique, militante de la cause Mapuche, condamnée à 10 ans de détention en 2004 et détenue à Angol dans l’affaire Poluco–Pidenco. La Chepa a mené une grève de la faim historique de 112 jours, d’octobre 2007 à janvier 2008.

Après les formalités de contrôle d’identité et la fouille, je suis autorisée à entrer dans la petite salle commune du quartier réservé aux 12 prisonniers politiques Mapuche. Avec eux, divers membres de leurs familles : personnes âgées, conjoints et jeunes enfants, certains venus de loin les visiter. Cette salle, d’environ 12m2, qui comprend une table et quelques chaises pour tout mobilier, ouvre d’un côté sur une petite cour bétonnée et de l’autre sur un étroit couloir menant à quatre cellules d’environ 7m2 chacune, dans lesquelles on a réparti les 12 comuneros. Trois châlits constituent l’unique mobilier de chaque cellule.

La Chepa prend la parole en premier. Elle évoque les difficiles conditions de détention des « peñis »** et la longue lutte que le Peuple Mapuche mène depuis des siècles et qui va durer…

«  Nous devons nous tenir prêts pour les procès à venir. D’autres peñis vont arriver ici car l’Etat veut toujours plus de prisonniers. Nous sommes tous des prisonniers politiques dans cette lutte pour la récupération de notre territoire. Il se peut qu’il y ait des divergences entre nous mais tous nous sommes emprisonnés, à un moment ou un autre, et les jeunes qui arrivent doivent comprendre la dynamique de la prison et rester unis».

Je me présente. J’explique que je suis là comme « observateur international », pour écouter ce que les prisonniers voudront me dire et témoigner ensuite pour rendre compte de ce que j’aurai vu et entendu de leur bouche. Parce que leur résistance est systématiquement criminalisée parce que je sais que leur peuple subit au quotidien une persécution de plus en plus sauvage de la part de l’Etat chilien, et parce que, depuis leur longue grève de la faim de 2010 que notre Collectif a soutenue, en France, tout au long de ces 85 jours, nous sommes nombreux dans mon pays, et dans d’autres pays d’Europe, à avoir pris conscience de leur combat et à vouloir lui donner le plus large écho possible pour que soient enfin respectés les droits du Peuple Nation Mapuche à son identité, à sa langue, à sa culture et à son Territoire.

Je suis saisie d’emblée par le froid et l’humidité qui règnent dans le bâtiment carcéral. Déjà bien installé, l’hiver austral est glacial. Aucun chauffage pour adoucir le quotidien de ces 12 hommes dans l’espace exigu et insalubre où ils sont reclus. Contraints de vivre entassés dans une promiscuité qui ne respecte pas leur droit à un minimum d’intimité -c’est-à-dire à la dignité- ils se montrent cependant, dés le premier abord, farouchement déterminés à faire valoir avant tout ce qui les unit et leur donne la force de poursuivre leur combat, quelles que soient les souffrances imposées par leurs conditions de détention ou les contradictions qui peuvent apparaître au sein de leur petit groupe.

Héctor LLaitul prend la parole : « Moi j’ai été condamné à 15 ans de prison, je ne peux évidemment pas sortir. Il y a tant de peñis qui sont passés par la prison…Nous devons tous lutter pour acquérir la dignité. Ce qui nous unit, c’est la couleur de notre peau et notre histoire. Et cette unité est essentielle à notre combat. J’ai souffert, j’ai connu les mauvais traitements, les humiliations. La « Chepa » aussi… tant d’années de souffrances. Et je vois la prison se remplir, avec les jeunes qui viennent d’arriver. Le Winka***,lui, ne regarde que son intérêt, nous non ! Hier, trois de nos frères ont été arrêtés****...Fernando (Millacheo Marín) est un peñi, un Mapuche du Lof Chequenco. Il a été  emprisonné à Temuco, bien que ses parents soient malades. Je voudrais qu’il soit ici. « El Gringo » aussi, car nous avons besoin d’être solidaires et si nous ne sommes pas unis, nous n’obtiendrons rien. Il faut que nous parlions, que nous ayons un vrai soutien de l’extérieur pour le respect des droits des Mapuche, et que nous soyons accompagnés pour exprimer nos revendications, dénoncer la répression que notre peuple subit au quotidien. Beaucoup de gens sont venus nous visiter, nous ont promis de l’aide, mais rien n’a changé…Moi je suis condamné mais je ne veux pas que ceux qui tombent soient maltraités, humiliés. Parfois, j’ai perdu…mais à présent je suis prêt et nous devons l’être tous, pour nos frères qui tombent. Récemment, nous avons mené une lutte pour les deux derniers qui viennent d’arriver…».

Je regarde, sur ma gauche, l’un des garçons qu’il me désigne: Erick Montoya, arrêté il y a juste un mois, lors d’une violente perquisition armée des forces de police dans sa communauté. Je me souviens de la photo de ce jeune homme, couché sur un lit d’hôpital, défiguré par la sauvagerie du tabassage, les traits tuméfiés par les coups au visage et à la tête, des impact de tirs d’armes à feu au cou, à la jambe, aux côtes…Cette photo, que j’ai vue sur le site d’informations « País Mapuche », juste avant de partir pour le Chili, m’a impressionnée car elle témoigne avec force du racisme institutionnel de l’Etat chilien à l’égard du Peuple Mapuche, ce peuple originaire dont les droits sont piétinés chaque jour, tout comme le visage de ce gamin par les bottes des militaires…

Suite à cette arrestation, Erick Montoya, ainsi que Ricardo Nahuelqueo, ont été hospitalisés, puis placés en détention préventive avec les prisonniers de droit commun au Centre pénitentiaire d’Angol, ce qui a déclenché un fort mouvement de révolte parmi les prisonniers politiques Mapuche qui ont menacé de reprendre leur grève de la faim si les deux peñis n’étaient pas regroupés avec eux .

« Nous avons exigé que leurs droits soient respectés et ils nous ont finalement rejoints. Nous demandons que l’état chilien garantisse des conditions de détention dignes, conformes au statut de prisonniers politiques de nos frères. Car ceux qui tombent et qu’on enferme avec les droits communs sont discriminés, abusés, violés…Il nous faut donc un soutien extérieur, un nouvel accompagnement des prisonniers politiques pour que leurs droits soient respectés. Il y a ceux qui nous accompagnent bien, mais d’autres, aussi, qui malheureusement le font mal et en tirent profit. Pendant ce temps, la lutte continue et nous savons que d’autres vont tomber. C’est pourquoi nous continuons de réclamer depuis des années la stricte application de la Convention 169 de l’OIT sur les Droits des Peuples Indigènes, signée par le Chili… En vain !

Moi, quand j’étais libre, j’aimais sortir le matin au lever du jour, grimper sur la colline et de là-haut, regarder notre communauté, regarder la nature…Mettre les Indiens en prison, c’est les tuer ! Même ici, nous avons besoin d’avoir un espace rien qu’à nous. Qu’on nous donne un lopin de terre où faire pousser nos semences, nos herbes médicinales, un lien avec la Mapu (la Terre). Un espace pour nos cérémonie rituelless, n’guillatun, yeipun…En prison, les détenus catholiques ont leur propre lieu de culte, pourquoi pas nous, les Mapuche ? ».

Lorenzo Alex Curipán, incarcéré depuis deux ans déjà, aurait dû bénéficier d’un aménagement de sa peine. Mais le tribunal y a mis une condition…

« Ils ont voulu me prendre mon sang, pour prélever mon ADN, m’explique-t-il, mais on ne peut pas nous prendre notre sang, il est notre patrimoine culturel. Ils n’ont pas le droit de faire ça! Aussi, je me suis opposé, j’ai résisté, et le Tribunal a refusé ma demande de libération conditionnelle. J’ai fait un recours et maintenant, j’attends…Je  suis dans la lutte avec tous ceux qui tombent ».

Pour Héctor Melinao et Rodrigo Melinao, arrêtés sur dénonciation d’un témoin protégé du Ministère Public, cette détention préventive est une mesure arbitraire, sans aucun fondement :

« Nous avons été arrêtés fin juin dans notre communauté. Nous devions être remis en liberté provisoire mais la Cour d’Appel de Temuco nous a jugés sans preuves (en plus, l’avocat est arrivé après le verdict!...). Nous exigeons des procès justes. On est ici pour deux mois qui peuvent devenir un an! Ce qui intéresse le gouvernement, c’est nous diviser, nous faire nous battre les uns contre les autres… C’est pour toutes ces raisons que nous réclamons des PROCES JUSTES. »

Paulino Levipán et Daniel Montoya, eux,  croupissent ici depuis huit mois. Leur procès débute au Tribunal d’Angol, à partir du 1er août 2012…

« A 9h30, précise Daniel. Nous avons besoin d’observateurs internationaux pour chaque procès. Nous sommes maltraités, nos droits sont spoliés en permanence… ».

Je leur dis que je ne pourrai malheureusement pas y assister car d’ici-là j’aurai quitté le Chili et qu’en plus, en France, ce seront les vacances d’été, un moment où il sera plus difficile de trouver des personnes disponibles. J’ai honte de prononcer le mot « vacances » face à ces résistants emprisonnés…Ils réclament de façon si pressante notre soutien et, si possible, notre présence à leurs côtés, alors qu’ils ont plus que jamais besoin d’observateurs –étrangers, mais également Chiliens !- pour que les droits du Peuple Mapuche deviennent enfin une des composantes indissociables du combat universel pour les Droits de l’Homme.

Ramón Llanquileo, à son tour, dénonce « les violations constantes des droits du Peuple Mapuche, la prison politique, la militarisation des communautés qui réclament leur Territoire ancestral, l’assassinat de comuneros, tous ces révélateurs de la situation d’oppression que nous impose l’Etat chilien capitaliste et néolibéral, chien de garde des intérêts de l’oligarchie créole et des multinationales minières, forestières, etc… »




En effet, l’acharnement de l’Etat chilien contre leurs communautés, les opérations de police d’une violence inouïe à l’égard d’une population pacifique et désarmée, les tirs de chevrotine sur des femmes, enfants, vieillards, les arrestations et les lourdes condamnations fondées sur des montages policiers et judiciaires, avec utilisation de témoins sans visages, l’effarant déploiement des moyens répressifs aux fins de terroriser tout un peuple qui résiste depuis plus de 500 ans…Voilà ce que nos frères Mapuche emprisonnés à Angol nous demandent de porter devant l’opinion et les instances internationales. Pour que la voix de ce peuple originaire, le Peuple Nation Mapuche, soit entendue au-delà de la Cordillère des Andes et des océans, dans toute la légitimité de son combat, comme l’est aujourd’hui la voix du Peuple Palestinien, lui aussi en lutte pour ses droits et son territoire.

Nous sommes rappelés à l’ordre: la visite s’achève. Je salue les prisonniers, j’ai envie de leur dire à chacun que je ne les oublierai pas…Mais la dernière phrase que j’emporterai, dans le bus qui me ramène, à la nuit tombée, à Concepción, est celle prononcée par Héctor Llaitul, le regard sombre, juste avant la fraternelle accolade du départ : « Nous sommes abandonnés… ».

Depuis cette rencontre, le procès de Paulino Levipán et Daniel Montoya a eu lieu à Angol, le 1er août, comme prévu. Ils ont été déclarés coupables de tentative d’assassinat sur des carabiniers et de port illégal d’armes à feu et condamnés à plus de 11 ans d’emprisonnement, le 13 août dernier. Mais la défense doit faire appel et demander l’annulation d’une condamnation arbitraire et raciste qui frappe sans preuves ces deux jeunes Mapuche de 18 et 22 ans, tandis que les assassins de Matias Catrileo et Jaime Mendoza Collío ont été laissés en liberté…

A ma connaissance, aucun observateur international n’était présent lors de ce procès.

Le lundi 27 août 2012, Paulino et Daniel ont entamé une grève de la faim à la prison d’Angol, avec trois autres peñis de la communauté Wente Winkul Mapu du Lof Chekenko : Ricardo Nahuelqueo, Rodrigo Montoya et Erick Montoya.

Je n’ai rien voulu promettre que je ne puisse tenir. Je veux seulement tenter tout ce qui est possible pour briser le silence, en témoignant de ma rencontre avec ces 12 Comuneros en lutte pour la reconnaissance des droits du Peuple Nation Mapuche et le respect de leurs droits en tant que Prisonniers Politiques Mapuche incarcérés dans les geôles chiliennes.
                                                                                                                                                   Dominique GRANGE


LIBERATION IMMEDIATE DES PRISONNIERS POLITIQUES MAPUCHE DE LA COMMUNAUTE WENTE WINKUL MAPU EN GREVE DE LA FAIM DEPUIS LE 27 AOUT 2012 A LA PRISON D'ANGOL (Chili)!




* Le 24 août 2012,Camilo Toris Quiñinao et sept autres peñis inculpés dans l’affaire de l’attaque au Péage Quino, ont étés déclarés innocents par le Tribunal d’Angol. Au total, près de 3 ans d’emprisonnement pour rien, sans compter la longue grève de la faim de 2010 pour Camilo Toris, et les conséquences dramatiques pour la vie de ces hommes et celle de leurs familles…Voilà comment l’Etat chilien essaie de briser la détermination du Peuple Mapuche, par l’application de la Loi antiterroriste, sur la base de montages policiers et de faux témoignages aboutissant à de lourdes condamnations sans preuves. Les huit comuneros comptent attaquer  les tribunaux qui leur ont porté ce grave préjudice.

** Un peñi=Un  frère (en Mapudungun)

*** Le Winka=Le «Blanc », le colonisateur, et par extension le Chilien, l’Etat chilien…

**** Le 6 juillet 2012, un des leaders de la CAM, Ernesto Gabriel Chachallao Painemil, qui était recherché, ainsi que Mario José Cheuque Sandoval et Bernardo Carrillán Trupán, ont été arrêtés au cours d’une récupération de terres à Vilcún. Le 3 septembre, ils ont été libérés par la Cour d'Appel de Temuco pour manque de preuves dans les accusations. Fernando Millacheo Marín (un ex-prisonnier politique gréviste de la faim en 2010), du Lof Chequenco, Ercilla, a été lui aussi arrêté le 6 juillet dernier et placé en détention préventive à Temuco.


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